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100 km de Vendée


Publié le samedi 19 mai 2012 à 00h00min

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Bonjour à tous

Départ de Paris vendredi matin avec Juan et Marc. Nous avons RV chez moi vers 10h30. 9h15 : coup de fil de Juan, il est déjà là. Après 4 tours de pâtés de maisons, j’arrive enfin à le retrouver. Nous allons déposer sa voiture chez mes parents et à notre retour, qui voyons-nous arriver : Marc, ponctuel comme à son habitude. Ca, c’est du timing de professionnels. Nous prenons la direction de la Vendée, sous un ciel encore clément. Pause déjeuner vers 12h30 : en effet, nous avons observé, avec Marc, que Juan était anormalement silencieux, signe annonciateur, chez lui, d’un début d’hypoglycémie. Nous reprenons la route, bien repus, pour arriver sur les lieux de notre forfait en fin d’après-midi. Retrait des dossards et des puces. Pour la 25ème édition, nous avons droit au foie gras, aux mogettes de Vendée, à la brioche et à l’affiche de la course. Réception des chambres (enfin, pour Marc et Juan, c’est un bien grand mot), suivis de la pasta-party ou je retrouve mes amis normands, Eric et Benoit. Après une bonne plâtrée de pates, nous regagnons nos pénates. Les préparatifs étant déjà faits, je tombe assez vite dans les bras de Morphée, non sans avoir prié, avant de m’endormir, pour une météo acceptable le lendemain.

Samedi matin, 3h, je suis levé avant le réveil, forcément un peu nerveux. De suite, j’ouvre les volets et je pense que mon vœu a été exaucé car il ne pleut pas. Je passe chercher mes 2 acolytes pour un petit déjeuner offert par l’organisation. Retour à l’hôtel, pour moi, je prépare mes tenues de rechange que je placerais dans ma voiture, garée le long du parcours.

La course

Le circuit se compose d’une petite boucle de 778 m, suivie de 6 tours de 16,537 km (ce n’est pas la peine de prendre votre calculatrice, j’ai vérifié, ca fait bien 100 km). Le coup de feu retentit à 5h. Un peu plus de 260 inscrits. Un défilé de frontales s’évanouit dans la campagne. Sur les conseils glanés sur le site de Bruno Heubi, j’ai disposé, sur les 3 ravitaillements du tracé, ma boisson énergétique riche en sodium et minéraux, expérience que je renouvellerais car je pense que ca m’a bien aidé. Le temps est sec mais frisquet et pour l’instant, Eole maitrise encore ses nerfs. Je pars sur des bases plus prudentes que prévues, à savoir autour de 11,5 km/h. Benoit me rejoint assez rapidement et me faussera compagnie vers la fin du 1er tour pour claquer un superbe chrono. Entre-temps, la pluie s’est invitée et ne nous lâchera pratiquement plus jusqu’à la fin. Traditionnellement, le carillon de l’église retentit à chaque passage d’un participant : surement très agréable pour les riverains. Le 1er tour est avalé en 1h33, je suis mouillé mais c’est supportable. Je croise encore quelques concurrents : j’en dépasse certains, d’autres me mettent un vent, comme dirait quelqu’un du site. Le parcours ne comporte pas de grosses difficultés, hormis quelques faux-plats. Néanmoins, le vent, qui s’est maintenant levé, puis les passages dans la forêt de Graslas et la partie terreuse avant l’entrée dans Chavagnes-en-Paillers vont devenir de plus en plus impraticables. 2ème tour en 1h31.

Malgré la crème anti-frottements appliquée en abondance, je suis contraint de m’arrêter pour changer de tenue car j’ai les tétons en sang. J’ai déjà perdu pas mal de temps mais je suis au sec. Grand hommage aux nombreux bénévoles sur les ravitaillements et aux intersections, ils étaient vraiment supers. 3ème tour en 1h36. Rechangement d’habillement car la pluie se fait plus dense. Jusque là, avec ma boisson, je me sustentais avec du sucré. A partir du km50, je vais passer au salé. Dernier changement d’accoutrement : cette fois-ci, je décide d’y ajouter ma veste en gore-tex car, après, je n’ai plus de vêtement sec. Le 4ème tour, effectué en 1h48, sera le plus dur mentalement. C’est le moment ou l’idée d’abandonner m’a effleuré l’esprit (ca a été bref mais j’y ai pensé quand même). Avec tout l’entrainement que j’avais enduré, je me suis dit : ce n’est pas possible de finir comme cela. Le 5ème tour, en 1h57, fut couru comme un automate, sans réfléchir (si tant est que j’ai déjà réfléchi sur une épreuve). Entamer la dernière boucle fut, pour moi, un grand moment de soulagement. J’en profite pour remercier tous les bénévoles pour leur dévouement car, avec cette météo exécrable, ce n’était pas évident pour eux, aussi. Le dernier ravitaillement sera festif : je m’autorise quelques crêpes bien chaudes. Je franchis la ligne d’arrivée en 10h31, sans lever les bras (et pour cause, j’ai l’épaule gauche bloquée).

Je suis 71ème sur 172 classés mais, pour le coup et sans vouloir être prétentieux, être finisher était déjà un petit exploit. Donc, bravo à tous ceux qui ont terminé, à commencer par Benoit en 9h15 (2ème V2) puis Eric, Marc et Juan. Mention spéciale, également, à Thierry Vachet qui, atteint de la maladie de Parkinson a prouvé que, malgré son handicap, il pouvait aller au bout. Magnifique.

Epilogue et impressions

Je pars me mettre au sec dans le camping-car de mes amis puis vais récupérer mon trophée. Un plateau-repas nous est offert dans la salle des sports attenante à l’arrivée. J’y retrouve un Marc frigorifié qui attendait les clés de ma voiture pour récupérer ses vêtements et aller prendre sa douche. Après de longues minutes d’attente, Juan fait enfin son apparition, tout sourire, comme d’habitude. Maintenant, c’est moi qui peut partir prendre ma douche à l’hôtel. Je reviens, pas frais et pas dispos, pour partager une coupe de champagne avec mes amis. La bouteille était prévue pour mon record éventuel mais, du coup, servira pour le podium de Benoit. Il est l’heure d’aller déguster la paella (il est vrai que ca fait déjà 4h que nous venons de finir de manger mais malgré tout, nous avons encore faim). On se précipite sur le buffet. Enfin, il serait plus honnête de dire : l’équipe gériatrie Pcap atteint, tant bien que mal, le buffet. Voilà, il est maintenant temps de se quitter. Mes 4 comparses se retrouveront au Grand Raid du Morbihan le mois prochain.

Dimanche matin, nous reprenons la route vers la région parisienne. Sous la grisaille et la pluie, pour changer. Arrêt au Courte Paille vers 12h : au programme, séance de côtes en binôme pour Juan et moi. Et double Paille-Burger pour Marc. Les ralentissements sur l’autoroute commencent mais nous arriverons à bon port vers 15h30. Je salue Marc et Juan. Hormis la météo défavorable, nous avons passé un superbe we. Sur un plan plus personnel, ce serait mentir de dire que je ne suis pas un peu déçu. En fait, je suis partagé : content de l’avoir terminé car je n’ai jamais autant souffert sur une épreuve, tant physiquement que mentalement. Et, bien sur, mécontent du chrono en regard de l’investissement consacré à l’entrainement. Mais, bon, il faut se dire que ca ira mieux la prochaine fois. Quoiqu’il arrive, je retenterais ma chance en 2013 à Steenwerck.

Portfolio

Messages (1)

  • ben voila je me suis enfin inscrit sur le site , un super souvenir ce 100km Patrick , qui fut bien arrosé , encore bravo pour ta perf , si je parlais un peut moins ou pas du tout , j’arriverais à faire des chronos .
    mais bon je préfère rester déconne mdr...

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