Courir contre une voiture électrique le 4 mai
Publié le mercredi 15 janvier 2014 à 20h08min
Courir contre une voiture électrique ! Cette épreuve unique au monde aura lieu le dimanche 4 mai à Hennebont et, au même moment, dans 34 autres pays !
35 pays, 6 continents, un seul départ
La fondation Wings for life, dont le but est de récolter des fonds pour financer la recherche sur la moelle épinière, a inventé une course unique au monde. Ou plutôt 35 courses... Le 4 mai 2014, dans 35 pays, sera donné au même moment (à midi en France) le départ d’une épreuve pour le moins originale. Le coureur ne courra pas contre des adversaires mais contre une voiture électrique.
30 minutes d’avance
Courir contre une voiture, cela semble bien inégal et surtout perdu d’avance... C’est sûr, le véhicule, baptisé « catcher car », gagnera, mais le dernier coureur rattrapé sera déclaré vainqueur. Le principe de la course est simple. Comme dans toutes les épreuves, les participants s’élanceront au coup de pistolet du starter. 30 minutes plus tard, la voiture démarrera à 15 km/h très précisément. Au bout d’une d’heure, elle accélérera à 16 km/h, puis à 17 km/h au bout de deux heures et à 20 km/h au bout de trois heures. A ce petit jeu, le véhicule rattrapera progressivement les concurrents qui seront alors éliminés. Des navettes récupéreront les « naufragés de la route » pour les reconduire à Hennebont.
Combien de kilomètres peut-on parcourir ?
Tout dépend de la vitesse à laquelle on court... Le site Wings for life offre un petit simulateur. A 10 km/h, vous verrez la voiture vous dépasser au bout de 15 km. A 12 km/h, vous aurez parcouru 27 km. A 14 km/h, on monte à 51 km. Et un coureur de haut niveau, capable de maintenir 17 km/h, pourra courir 99 km !
Un vainqueur national et un vainqueur international
Dans chacun des 35 pays, il y aura un vainqueur homme et femme. Il y aura également un vainqueur international, même s’il paraît hasardeux de comparer les parcours des 35 pays et s’il semble difficile d’assurer que toutes les voitures électriques aient roulé très exactement à la même vitesse. Le vainqueur mondial se verra offrir un tour du monde et choisira le pays de son choix pour la deuxième édition de l’épreuve.
Hennebont, étape française
Barcelone en Espagne, Auckland au Nouvelle-Zélande, Cape Town en Afrique-du-Sud... et Hennebont en France. Le choix de la petite localité morbihannaise pour être l’étape française d’une épreuve d’une telle envergure peut étonner mais elle a une double explication. Le cahier des charges impose un circuit en ligne de 100 km, fermé à la circulation. Autant dire que la course ne pouvait pas se tenir en région parisienne. La deuxième raison est que le directeur de course est un proche de Christophe Malardé. Le Morbihannais, licencié à l’AP L’Orient, a été séduit par le projet et il en a parlé à Maryse Le Gallo, sa présidente de club. La Hennebontaise a relevé le défi.
Luc Alphand, ambassadeur français
L’ancien skieur français et ex-pilote du Dakar sera présent à Hennebont, le 4 mai, en tant que parrain de l’épreuve. Luc Alphand est très sensible à la cause de Wings for life, suite à un accident de moto en 2009 où il a failli se retrouver paraplégique.
Tous les fonds reversés à Wings for Life
Tous les frais occasionnés par la course seront pris en charge par une grande marque de boisson énergisante. La totalité des frais d’inscription (40 € par coureur) sera reversée à la fondation Wings for life créée en 2004 par l’ancien pilote autrichien Heinz Kinigardner, suite à l’accident de son fils. Le but recherché est de rendre curables les lésions de la moelle épinière.
* Article publié par Yves-Marie Théréné
Voir en ligne : Le Télégramme