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Driss El Himer : « Je ne lâcherai pas l’affaire avant d’être redescendu sous les 2h10 ! »


Publié le mercredi 11 avril 2007 à 16h17min

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Dimanche 15 avril, à 8h45, les athlètes français s’élanceront sur le bitume de la capitale en quête des précieux minimas pour les championnats du Monde d’Osaka (2h11). Brahim Lalahfi, David Ramard, Moktar Benhari, El-Hassan Lahssini : ils n’ont sans doute jamais été aussi nombreux à pouvoir descendre sous les 2h10.




Mais le chef de file tricolore de cette 31 ème édition du marathon de Paris reste Driss El Himer, 2 ème meilleur performeur français de tous les temps sur la distance (2h06’48’’). A 33 ans, le sociétaire de l’Olympique de Marseille n’a peut-être jamais semblé si fort. La preuve avec sa victoire aisée lors des championnats de France de cross à Vichy, début mars. Mais il devra composer avec une douleur au niveau de l’aponévrose. Interview.

Driss, à cinq jours du marathon de Paris, comment vous sentez-vous ?

Ca va, même si je me suis fait un petit bobo lors du semi-marathon de Paris, une déchirure de l’aponévrose sur 15 mm en longueur et 7 mm en largeur. Mais j’ai continué à m’entraîner en portant un strap. Je ressens encore une petite douleur. Lors des championnats de France de cross, j’étais bien malgré une petite gêne vers le bas du talon. Mais elle a éclaté lors du semi. Je devais partir en altitude au Maroc pour me préparer. J’ai finalement décidé de rester chez moi, près de Strasbourg, pour me faire soigner.

Cette douleur à l’aponévrose est-elle inquiétante dans l’optique de la course ?

Avant les "France" de cross, j’avais de bonnes sensations. La façon dont j’ai couru à Vichy le prouve. J’ai ensuite relâché pendant une semaine, en baissant le rythme d’entraînement. Je n’ai pas pu me préparer correctement. Mais je ne veux pas commencer à dire que je vais mal courir à cause de ça. Un marathon, c’est long. Il faut avant tout bien gérer sa course. J’aurais pu choisir de participer à une autre course, plus tard dans la saison. Mais, dans ma tête, j’ai envie de participer aux mondiaux d’Osaka. Je ne veux pas faire l’impasse.

Vos 1h03’29’’ lors du semi-marathon de Paris vous ont-ils satisfait ?

Non, j’espérais beaucoup mieux. 1h03, normalement, c’est de la rigolade pour moi. Je suis parti sur les bases du record de France (ndlr : 1h00’58’’) mais j’ai ressenti cette grosse gêne au talon après le cinquième kilomètre. J’avais très mal mais je me suis dit qu’il fallait que je finisse, même sans terminer à bloc. J’ai horreur d’abandonner. Ce n’est pas dans mon tempérament.

A moins d’une semaine de la course, comment prépare-t-on un marathon ?

Franchement, il n’y a plus rien à faire. Tout le travail de préparation a été réalisé. Depuis quatre, cinq jours, je m’entraîne à 60 %,70 %. Je fais des footings et quelques séances : des 2000 m dimanche dernier et des 400 m ce matin. C’est de l’entretien.

Vos dernières tentatives sur marathon n’ont pas donné les résultats escomptés...

Depuis trois, quatre ans, j’ai connu pas mal de blessures. Mais c’est la vie. Je ne lâcherai pas l’affaire avant d’être redescendu sous les 2h10. Je me donne à fond à l’entraînement. J’ai toujours l’impression de ne pas en faire assez. C’est une qualité mais aussi un défaut. Je pense que pour rester au plus haut niveau, il y a deux solutions : le dopage ou s’arracher la gueule. Moi, je ne m’arrache pas la gueule tous les jours mais quand il faut. C’est ma façon de travailler. Cependant, ces derniers temps, j’ai regardé mes plans d’entraînement et j’ai décidé de baisser un peu le pied.

Vous vous entraînez seul, sans coach. Ce n’est pas trop dur à gérer ?

Je possède de l’expérience car j’ai beaucoup appris avec mes anciens entraîneurs. Se faire entraîner à distance n’est pas la bonne solution. Si j’ai un coach, il faut qu’il soit à mes côtés. Ma femme me sert un peu de lièvre lors des séances difficiles. Elle monte sur un vélo équipé d’un compteur.

Vous êtes-vous fixé un objectif chronométrique pour dimanche ?

Au moins descendre sous les minimas pour Osaka. Après, on verra. Je suis encore en train de réfléchir au sujet du groupe à suivre lors de la course : le premier ou le deuxième. Je prendrai une décision après la réunion technique, samedi, lors de laquelle on nous communiquera les temps de passage prévus pour les lièvres.

On a l’impression que vous souhaitez absolument vous illustrer lors d’un grand championnat...

Vous savez, lors d’un marathon, il n’y a jamais de favoris. C’est ce qui m’encourage à persévérer sur cette distance. Pourquoi ne pas faire quelques chose à Osaka ou même lors des jeux olympiques, à Pékin ? N’importe qui peut faire un coup. C’est ça la beauté de cette course.


Voir en ligne : Eurosport

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