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Marathon de la baie du Mont St Michel : Nuno Carpinteiro et Prisca Jemeli Kiprono victorieux


Publié le dimanche 27 mai 2018 à 14h00min

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En l’absence des Éthiopiens et Kényans, le Portugais Nuno Carpinteiro a profité de ses vacances en bord de mer pour l’emporter à la surprise générale en 2h44’11", devant deux Bretons. Les 4000 coureurs ont souffert de la chaleur.




« Je suis premier là ? Premier ? » En levant le pouce et les sourcils, l’homme au maillot à damiers (surnom donné avant que cet illustre inconnu ne franchisse la ligne et ne dise au micro qu’il s’appelait Nuno Carpinteiro) ne savait pas, à cinq bornes de l’arrivée, qu’il était devant la meute. Alors la nouvelle l’a ravi. Et il a remis un coup, le Mont Saint-Michel à portée de jambes, enfin visible, sorti de la brume matinale. Et Nuno a relégué les cousins Viel, Frédéric et Michel, à trois minutes (respectivement 2ème et 3ème en 2h47’27").

« Franchement, je ne venais pas là pour gagner, souriait le Portugais de 34 ans, record à 2h31’ sur le marathon de Séville en 2014. En fait, je suis venu avec des amis pour les vacances. En général, on choisit un endroit où il y a une course, comme ça on peut la faire. C’est fantastique, l’idée était surtout de la finir en moins de 3 heures... C’est ma première ici, mais je reviendrai ! »

« Il y a un prix ? Ça paiera la fin des vacances »

Derrière sa victoire, Nuno Carpinteiro a surtout fait une démonstration de patience. Passée la première heure de course où les flottements ont été nombreux, la faute à deux coureurs du duo marathon qui ouvraient la voix, déréglant les allures des postulants du marathon « classique », trois groupes se sont distingués en tête de course.

Un premier avec les deux cousins Frédéric Viel (ancien champion de Bretagne du marathon) et Michel Viel, un second avec Nuno Carpinteiro, rapidement seul, et une petite dizaine de poursuivants, quelques longueurs derrière. « On a couru 20 km avec lui, puis à la mi course, on l’a lâché, raconte Frédéric Viel, licencié au HBA, avec un record à 2h29’. On a peut-être été un peu trop présomptueux aussi... On a senti qu’à partir du 30ème, ça commençait à être dur, donc on a géré notre effort, comme il y avait de la marge derrière ».

Les deux Bretons ne visaient surtout pas la tête de course, puisque Michel était engagé sur ce marathon pour aider son cousin à battre son record personnel à... 2 h 57’. Record explosé de dix minutes, donc. « On n’aurait pas parié ça... Mais c’est vrai qu’en voyant qu’il n’y avait pas de coureurs étrangers au départ, on s’est dit qu’on allait voir, que pourquoi pas... »

L’absence de coureurs pros africains explique surtout les « faibles » temps à l’arrivée. Si ASO, organisateur de la course, n’a pas tellement communiqué sur ce fait, les regards interrogateurs et remarques des riverains au fil des kilomètres, ne voyant personne arriver dans les temps de passage habituels, ne trompaient pas.

Une organisation qui espérait « une belle bataille régionale », mais qui aura eu la surprise portugaise à l’arrivée. Nuno Carpinteiro, vainqueur étonnant qui aura même le droit à son chèque (pour 49 secondes sous la barre des 2h45’), dont les coureurs amateurs ne peuvent même pas rêver, d’habitude. « Je ne savais pas qu’il n’y avait pas de pros, mais je cours pour le fun, parce que j’aime ça. Que je finisse 1er ou 20ème, je m’en fiche, je suis un amateur, sourit le Portugais qui travaille dans la finance. C’est un hobby, la course. Il y a un prix ? Vraiment ? Ça paiera la fin des vacances ! »

Un champion nature, « normal », aussi surpris que surprenant. Le marathon du Mont Saint-Michel prend cette direction-là, aujourd’hui. Des coureurs amateurs éclairés, venus « pour le fun ». Pas pour briller. Encore moins pour exploser le chronomètre.

Chez les dames, c’est la kényane Prisca Jemeli Kiprono qui l’emporte en 2h52’30". Au passage, elle termine aussi à une jolie 5ème place au scratch. Elle devance la française Sandrine Fauvel, 2ème en 3h19’47" et la britannique Sarah Easton, 3ème en 3h22’52".

* Article publié par Alvin Koualef


Voir en ligne : Ouest France

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