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Marathon du Charolais : Monsarat et Lamblin vainqueurs


Publié le dimanche 10 novembre 2013 à 16h36min

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Contraint à l’abandon l’an passé, et regard désormais tourné vers le trail, Loïc Monsarat souhaitait tourner la page marathon sur un sourire. C’est fait. Mais pas dans la facilité.




Il avoue être en dette de préparation pour se frotter à la distance mythique des 42,195 km, mais avec une dizaine de départs à son actif, Loïc Monsarat disposait des acquis nécessaires pour maîtriser la spécificité du parcours gueugnonnais. « J’avais plus axé mes entraînements pour des sorties plus courtes, je ne dépasse pas les 130 bornes par semaine ». Pas mal mais pas assez pour un gaillard ayant déjà pointé sous les 2h25’. « Aujourd’hui, le chrono de 2h40’49" était anecdotique, même s’il veut dire quelque chose. Je jouais la victoire avant tout ».

Bien de le dire. Plus compliqué de tenir ses engagements quand l’opposition et les circonstances ajoutent aux kilomètres. Car Grégory Verschaeve était venu en Bourgogne du Sud pour un temps de 2h30’- 2h35’. « Dans ces eaux-là, je sais faire ». Aussi, indifférent aux rappels à l’ordre du dénivelé, le coureur nordiste a oublié tout le monde dès les faubourgs de Gueugnon pour s’isoler loin devant les autres. « Je ne connaissais pas le tracé, je me suis fait avoir. Dommage ». Restant sur un bon 1h13’50" sur semi au Mans, Grégory était toujours dans les clous au 15ème , mais derrière, la menace devenait de plus en plus pressante.

Logique respectée

Car si Sylvain Marlot (Louhans), qui avait opté pour la prudence, restait en retrait, tout comme Driss Slaoui (Lons) contraint de composer avec une douleur au genou l’empêchant de tenir le tempo, un trio avait pris la responsabilité de la poursuite. Sans s’affoler. Et avec une redoutable efficacité, à l’image de l’Isérois Yoann Lasbleiz n’hésitant pas à cumuler les relais, y compris face au vent. Avec lui, Loïc Monsarat (Morvan Oxygène) et le tenant du trophée, Bernard Buffet (UACB), entraient en scène. À mi-course, Grégory Verschaeve gardait toujours les clefs de la course, mais sa marge s’était réduite à une cinquantaine de mètres.

Sur des portions moins délicates mais terriblement exposées, Verschaeve, déçu, cédait. Puis Lasbleiz. « Je voyais qu’il était au-dessus ». Lucide, Bernard Buffet profitait pourtant de toutes les opportunités du terrain pour empiéter sur les réserves de Loïc Monsarat. Poussant par exemple le tempo en descente. En vain. Du moins pas suffisamment. Au train, le sociétaire de Morvan Oxygène décidait de se mesurer seul au fameux mur du 35ème. À l’orgueil, aux limites, avec les crampes qui s’annonçaient. « J’ai trouvé les derniers kilomètres vraiment très durs, mais je me suis accroché ».

Changement

Un temps, vers le 37ème , Bernard Buffet, fidèle à son personnage, a amorcé un rapproché pouvant insinuer le doute. Mais s’il n’a plus « le rendement d’il y a quelques années pour poser des mines », comme il l’affirme lui-même, avançant ses trente-sept printemps, Loïc Monsarat a toujours une élasticité dans la foulée parfaite pour relancer. Et bientôt savourer. Avant de passer à autre chose. « J’ai envie d’évasion, de montagne ». D’où une nouvelle orientation vers les trails de moyenne distance, entre 45 et 50 km, qui bénéficient aujourd’hui d’un circuit national.

« Je vais faire la saison de cross, mais j’ai beaucoup de travail à faire cet hiver dans l’optique des trails. Additionner les montées, les descentes. C’est une nouvelle motivation aussi ». Un mot que le Parodien Bernard Buffet garde toujours au fond de sa poche ajoutant une nouvelle deuxième place à ses deux succès sur le rendez-vous du Club Allure Libre de Gueugnon.

Et de trois pour Isabelle Lamblin

Victorieuse sur la Montée de la Croix comme sur l’Alésia Trail après 3h28’ d’efforts, Isabelle Lamblin n’avait pas programmé le marathon du Charolais sur son agenda. « En fait, j’avais prévu d’aller disputer le semi de Beaune, la semaine prochaine. Mais comme je n’étais pas mal à l’entraînement, j’ai décidé de tenter Gueugnon ». Un parcours que la sociétaire de Morvan Oxygène connaît comme sa poche et qui l’a déjà couronnée à deux reprises.

« Je n’ai pas suivi de plan précis. J’ai couru au feeling ». Avec néanmoins des difficultés à trouver le bon tempo sur les premiers dénivelés. Mais pour accompagner son long cavalier seul, Isabelle s’est sûrement repassé le film de son marathon précédent, sur la muraille de Chine. Jusqu’au rappel à l’ordre du 30ème km. Mais reste un chrono (3h20’45") qui ne l’envoie pas dire.

Très satisfaite

Sandrine Lièvre, venue d’Iguerande, avoue « beaucoup d’émotion » après cette 2ème place qui ajoute un petit bonheur à son aventure avec le marathon, Gueugnon venant après Annecy (2010) et Nice (2012).

* Article publié par Claude Casseville


Voir en ligne : Le Journal de Saône et Loire

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