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Marathon féminin des JO : Des triplées Estoniennes au départ


Publié le mercredi 27 juillet 2016 à 00h00min

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Grâce à une histoire de famille, les jeux olympiques écrivent une nouvelle page de leur histoire. Trois sœurs estoniennes se sont qualifiées pour le marathon.




Les triplées Estoniennes, Leila, Liina et Lily, anciennes danseuses de hip-hop sont parvenues à se qualifier pour les JO de Rio en marathon, même si elle ne courront pas pour une médaille. Mais peu importe : elles vont écrire une page de l’histoire de l’olympisme.

Le cas des trois sœurs Luik est sans précédent. "On n’a jamais vu des triplés participer aux JO, qu’il s’agisse de la même édition ou de Jeux successifs", assure Bill Mallon, un historien des JO vivant en Caroline du Sud (Etats-Unis).

"Si les Luik courent, ce sera une première olympique. Ce sera historique", dit-il, rappelant qu’aucune des trois sœurs n’est en mesure d’envisager accrocher une médaille. Mais cela ne les empêche pas de s’entraîner d’arrache-pied.

Motivation à toute épreuve

Et même le virus Zika ne pourrait les empêcher d’écrire cette page d’histoire des Jeux. "Cela ne nous est même pas venu à l’esprit d’abandonner" à cause de Zika, dit Lily à l’AFP.

Nées le 14 octobre 1985, cinq ans avant que l’Estonie secoue le joug soviétique, les triplées ont toujours été inséparables.

"Nous avons été actives et remuantes depuis notre prime enfance", dit Lily à l’AFP. Les étés passés à la ferme de leur grand-mère leur ont appris à travailler à la sueur de leur front.

6 ans de marathon

A l’approche des JO, les trois sœurs ont été souvent vues dans leurs maillots jaunes fluo sur les pistes longeant la rivière Emajogi ("Mère"), dans leur vieille ville universitaire de Tartu. Elles ne courent le marathon que depuis six ans, mais cela leur a suffi pour décrocher leur billet pour les JO.

Leila est la meilleure du trio, avec un temps de 2 h 37 minutes pour couvrir les 42,195 km de la distance mythique, encore loin des 2 h 23 min 07 sec de l’Ethiopienne Tiki Gelana en 2012, médaille d’or aux JO de Londres. Et encore plus du record féminin, propriété de la Britannique Paula Radcliffe, lors du marathon de Londres 2003 (2 h 15 min 25 sec).

Une pour toutes

Mais l’essentiel est ailleurs, et l’exploit, en fait, a déjà été réalisé. Leila assure que les trois sœurs ne chercheront qu’à faire "leur meilleur temps personnel" : "Nous nous soutenons mutuellement, nous espérons courir ensemble du début jusqu’à la fin. C’est une grande motivation", ajoute-t-elle.

Il est difficile de les distinguer l’une de l’autre. Seules leurs coupes de cheveux permettent de les différencier. Pour leur entraîneur, Harry Lembert, pas besoin de regarder leurs têtes pour les identifier : chacune court différemment. "Ce serait une bonne idée de les faire courir ensemble sur la plus grande partie du parcours, mais malheureusement, elles n’ont pas le même niveau", dit-il à l’AFP.

Danseuses hip-hop

Avant de se lancer dans la course à pied, les trois sœurs étaient danseuses professionnelles de hip-hop. A cause de la densité de leur entraînement, elles n’ont plus le temps pour s’adonner à cette passion. Un temps que Lily et Leila parviennent toutefois à dégager pour peindre, une autre de leur passion.

"La peinture me permet de penser à autre chose, de me détacher de la course", dit Leila. Sur sa page Facebook, on peut voir son tableau d’un cygne, dont le nom en estonien est aussi celui de leur famille.

Des rêves plein la tête

Menues et sveltes, les trois jeunes femmes de 1 m 65 n’en sont pas moins gourmandes. "Les glaces, nous pourrions en manger des kilos. Surtout quand il fait chaud en été. Chaque dimanche matin, nous faisons des crêpes et mangeons des glaces", raconte Liina.

Les triplées anticipent déjà l’après JO, misant sur leur éventuelle popularité à venir. "Nous rêvons d’une firme de produits de beauté ou peut-être d’un café accueillant", confie Lily, spécialiste en gâteaux et desserts.

"Nous verrons, après Rio, quand ce sera plus calme. Nous devons réfléchir comment exploiter le fait que nous sommes trois et comment cela pourra faire venir les gens à notre café. Nous sommes inséparables".


Voir en ligne : 20 minutes.ch

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