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Mickaël Hanany : « Je suis encore excité ! »


Publié le mardi 22 avril 2008 à 08h25min

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Le Français en forme de ce début de saison, c’est lui. Après huit mois sans compétition, Mickaël Hanany a réalisé une rentrée remarquable et remarquée à El Paso le 29 mars, au Texas, l’université américaine où il prépare un master en business après avoir obtenu un bachelor en biologie. 8,03 m (+ 2,9 m) au saut en longueur et surtout 2,31 m au saut en hauteur, nouveau record personnel, ça parle. Mais l’éclectique sauteur, licencié à Franconville Athlétisme Val d’Oise n’est pas pour autant rassasié. Au contraire, il a plus que jamais les crocs. Interview.




Mickaël, dans la foulée de votre superbe rentrée, vous avez dû déclarer forfait pour un concours de triple saut organisé une semaine après. Comment ça va ?

J’ai ressenti une contracture à l’ischio-jambier après mes deux performances à la hauteur et à la longueur. Mon corps n’a pas trop supporté ces deux concours. J’ai donc enchaîné avec une période de soins avant de reprendre l’entraînement lundi dernier. C’est la première fois que je me faisais une telle contracture. Même quand je marchais, ça tirait. A la fin du concours de hauteur du 29 mars, je sentais une fatigue au niveau de l’ischio sans m’en préoccuper. Le lendemain, le mardi, je ressentais un petit truc. Et, le mercredi, en pleine séance de 150 mètres, ça a fait comme une grosse crampe. Qui n’est jamais partie…

Pourquoi avoir tant attendu avant d’effectuer votre rentrée ?

Après la saison d’été, j’ai pris du repos. Avec mon coach, on avait prévu dès le début de ne pas faire de salle. Aux Etats-Unis, on commence d’habitude les compétitions en janvier. Et on enchaîne jusqu’en août, pendant huit mois, sans aucune coupure. Puis on prend un mois de repos. Et on finit donc la saison très fatigué. J’ai donc fait le choix de revenir et de bosser à l’entraînement sans me préoccuper des compétitions.

Comment s’est déroulée votre préparation ?

Je me suis plusieurs fois blessé, à chaque fois de petits trucs qui m’arrêtaient deux, trois semaines. Mais ça m’a permis de me reposer, de prendre mon temps. De toute façon, ça fait partie du jeu. Je me suis donc super bien entraîné.

Que s’est-il passé entre la saison dernière, lors de laquelle vous n’avez pas fait mieux que 2,25 m, et 2008 ?

L’an dernier, j’avais déjà cette performance dans les jambes. J’ai enchaîné beaucoup de concours à 2,24 m, 2,25 m. J’ai beaucoup réfléchi et je me suis dit qu’il y avait un problème sur le plan mental. Il n’y avait pas de raisons que je n’aille pas plus haut, je valais bien mieux. J’ai également rechangé pas mal de choses sur le plan technique cette année, en particulier au niveau de la course d’élan.

Vous pouvez aller encore plus haut ?

Je pense que j’ai encore de la marge. J’ai commencé fort mais ce n’était que ma première compétition ! A l’entraînement, je sentais que j’étais bien. Le but, maintenant, c’est d’être régulier à 2,30 m et aussi d’aller plus haut. Avoir franchi 2,31 m, c’est tout de même un accomplissement par rapport aux Jeux olympiques. Je n’ai plus à courir après la perf. Je suis donc plus serein dans ma tête, la confiance a augmenté.

Ne craignez-vous pas d’être arrivé en forme trop tôt ? La saison va être longue…

Les Américains ont déjà tous commencé leur saison, qu’ils soient sprinteurs, sauteurs ou lanceurs. Ici, la préparation a pour but de nous faire arriver au top pour les meetings en Europe, à partir de juin. En plus, certains ont sauté en salle. Mais ce n’est pas mon cas. J’ai donc toujours faim. Je suis encore excité ! En huit mois, je n’ai sauté qu’une fois !

Pourquoi ces incursions fréquentes dans les bacs à sable ?

Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, j’ai décidé de me concentrer sur le saut en hauteur. Dans les catégories jeunes, je voulais toujours participer aux trois épreuves lors des Championnats de France. Le saut en longueur et le triple saut me permettent de voir autre chose. Dans ces deux dernières disciplines, je n’ai pas encore atteint mes limites. J’ai encore des choses à y prouver…

Une préférence entre les trois ?

Je prends du plaisir dans ces trois épreuves. C’est vrai qu’il y a un petit plus à la hauteur car c’est ce que j’ai toujours pratiqué. Mais, après un joli bond, je suis aussi content, quel que soit le saut.

Vous êtes athlète mais également étudiant…

Je viens de finir en décembre un bachelor en biologie. Maintenant, j’entame un master en business. Je sais qu’il me reste encore un ou deux ans aux Etats-Unis, pour finir mon master. Ensuite, on verra…

Avec qui vous entraînez-vous ?

Je fais partie d’un super groupe. Il y a un sauteur à 2,25 m, un sprinteur, Martina Churandy, qui vient de réaliser 10"00 sur 100 m… Même si nous ne pratiquons pas les mêmes disciplines, on s’entraîne tous à la même heure. Il y a une bonne émulation, on se motive.

Quelle va être votre programme dans les semaines à venir ?

Je vais peut-être participer aux Drake Relays, du 24 au 26 avril. Tout le gratin américain sera présent. Il y aura huit ou neuf gars à plus de 2,30 m… J’irai si je m’estime en forme. Sinon, j’attendrai une semaine de plus et je participerai à un concours de triple saut.

* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer


Voir en ligne : FFA

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