Ronald Pognon : « Heureux de retrouver le contact avec la compétition »
Publié le vendredi 22 février 2008 à 13h17min
Hier après-midi se tenait dans un salon du Palais Omnisports de Paris Bercy la conférence de presse du Meeting SEAT. L’occasion d’évoquer avec Ronald Pognon, qui foulera aujourd’hui la piste de Bercy un peu après 21h (début du meeting à 20h), ses ambitions à l’orée d’une saison capitale car olympique. Le sprinteur martiniquais, longtemps blessé, a effectué sa rentrée le 9 février lors du meeting de Valence. Le chrono : 6"81. Une semaine plus tard, il prenait la 3 ème place des Championnats de France en 6"79 (6"77 en série). Des temps assez éloignés de son véritable niveau. Mais Ronald a mûri. Philosophe, il a décidé de prendre son temps. Pour l’heure, il savoure tout simplement son retour à la compétition, heureux de retrouver ses camarades athlètes sur la piste. Interview.
Ronald, vous sortez d’une longue blessure. Comment s’est déroulée la reprise de l’entraînement ?
Quand j’ai repris la vitesse en décembre, je ne savais plus sprinter. En fait, j’avais peur de me blesser à nouveau, c’était psychologique. Mais j’étais bien physiquement. Je suis ensuite parti en stage en Martinique en janvier. J’y ai retrouvé mes sensations.
Quel bilan tirez-vous de vos deux premières sorties en compétition, lors du meeting de Valence puis lors des Championnats de France Elite à Bordeaux ?
Je n’ai que dix-sept séances d’entraînement dans les jambes contre trente-trois habituellement à cette époque de l’année. Je ne suis donc pas déçu par mes deux premières compétitions. Au contraire, j’en suis même plutôt content. J’avais besoin de retrouver ce contact avec la compétition. Ce soir, j’irai au Meeting SEAT dans une toute autre optique. Il faudra avant tout courir « propre ».
Et sur le plan technique ?
Aux Championnats de France Elite, j’ai été très bon sur les trente premiers mètres. Au-delà, je n’étais plus assez « grand ». Avec Pierre-Jean (Vazel), on a travaillé à l’entraînement pour que je sois plus aérien en fin de course. Je suis un compétiteur. 6"77, ce n’est pas mon niveau. A l’entraînement, je réalise les mêmes temps que l’année dernière, lorsque j’ai couru en 6"55.
Quelles seront vos ambitions ce soir et pour la suite de la saison ?
Ca va être une très grosse course. J’espère entrer en finale. Les Championnats du Monde en salle à Valence, je n’y ai jamais songé. Je suis déjà plus dans l’optique de mon premier 100 m, qui aura lieu en mai à Doha.
On vous sent très détendu…
Quand j’étais blessé, au début, j’étais tout le temps impatient. Maintenant, j’ai compris qu’un sprinteur court contre le temps en compétition mais qu’avant, c’est l’inverse. Lors du Meeting de Valence, j’étais tout simplement content de récupérer une accréditation et de recroiser des athlètes. Quand Francis Obikwelu m’a vu, il m’a dit : « Enfin, tu es de retour ! »
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