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Eloyse Lesueur : « Pékin en tête »


Publié le samedi 22 mars 2008 à 05h22min

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Révélation de l’hiver, Eloyse Lesueur (19 ans) s’est offert un record de France en longueur et une belle 4 ème place dans la spécialité aux Mondiaux de Valence. La protégée de Renaud Longuèvre espère désormais se qualifier pour Pékin.




Eloyse Lesueur, comment avez-vous vécu l’hiver qui vient de s’achever et qui vous a vu battre le record de France du saut en longueur ?

C’était une grosse surprise. Lorsque qu’on regarde mon record estival, passer de 6,47 m à 6,84 m, c’est énorme. Je ne pensais pas faire une progression aussi rapide et avec une aussi grosse marge.

Comment expliquez-vous cette progression. Est-ce venu parce que vous avez travaillé différemment à l’entraînement ?

C’est vrai que nous avons travaillé différemment mais il faut dire également que j’avais des sauts qui étaient assez loin à l’entraînement l’été dernier. Je ne pensais pas que ça allait se concrétiser en hiver. C’est assez prometteur pour moi.

Vous battez le record de France à Gainsville. Quel a été le déclic ?

Les conditions étaient faites pour que l’on n’ait aucune question à se poser, que l’on soit bien, dans un univers que je qualifierais, entre guillemets, de sain. Tout a été mis en œuvre pour que nous puissions « perfer » et ça m’a très bien réussi.

Vous décrochez, dans la foulée, votre première qualification pour les « Monde » séniors (en salle). Comment avez-vous abordé l’évènement ?

Après le record, la qualification était évidente. Nous étions partis dans l’optique de nous préparer pour les « Monde ». On savait qu’il y avait des possibilités de médaille. L’optique devient alors de suite différente et on voit les entraînements autrement. Maintenant, je savais que c’était une première entrée en matière. Il ne fallait pas se voiler la face, les filles en lice étaient très régulières à 6,80 m. Moi j’ai fait 6,72 m mais j’étais plutôt régulière à 6,60 m. Au final, je décroche une très belle quatrième place et j’en suis vraiment contente.

Vous avez pu vous mesurer à des sauteuses d’expérience à Valence. Qu’est-ce qui vous sépare encore de ces athlètes ?

J’ai beaucoup de boulot et, en premier lieu, en ce qui concerne le stress. La pression est totalement différente de celle que l’on peut ressentir lors des Championnats de France par exemple. Les gens qui sont aux « Monde » abordent la compétition d’une autre manière. Ce sont des athlètes qui ont de l’expérience. Pour moi c’est tout nouveau et il faut que j’apprenne à gérer tout cela et à m’en accommoder.

Qu’en avez-vous retenu en ce qui concerne la technique ?

C’est vrai qu’au niveau de la technique, ces filles-là étaient différentes. La plupart d’entre elles ne faisaient pas de « ramené » ce qui prouve qu’on n’est pas forcément obligé d’en faire pour aller loin. Pour moi, ça me prouve que j’ai encore beaucoup de boulot et ce, tant au niveau de la course que du « ramené ». Du boulot en tout en fait.

Quel est le programme des semaines à venir ?

On commence par une nouvelle préparation. On repart dans la préparation physique avec musculation et résistance. On va essayer de concrétiser tout cela lors des premiers meetings afin de voir où on en est. On va essayer de se qualifier au plus vite pour les Jeux.

Quelle sera la date de votre rentrée ? Lors des Interclubs ?

J’y serai sur 100 mètres et à la longueur. Mais ce n’est pas là que je vais viser quoi que ce soit. Après cela, il y a quelques meetings intéressants à faire comme Oslo. Je vais essayer de faire quelque chose de bien là-bas.

Vous partiez dans l’optique de vous qualifier pour Londres 2012, vous avez désormais une chance de participer à Pékin 2008. Qu’est-ce que cela change ?

Il est certain que je n’y pensais pas du tout. Nous étions plus dans l’optique Londres 2012. Maintenant, c’est dans ma tête. On sait qu’il y a le potentiel et on travaille pour. Il ne faut cependant pas se dire que c’est trop tôt. Si on a les capacités pour, on le fait. Moi, je vis ça comme ça vient. J’en profite car ce sont des plaisirs qui, en règle générale, sont très courts. Je profite à fond. C’est une très très belle expérience qui est en train de m’arriver et je ne me pose pas de question. Je n’ai aucune raison de me prendre la tête. J’ai ça dans les jambes. Ça vient quand ça vient et je travaille pour.

* Propos recueillis par Sophie Danger


Voir en ligne : Sport 365

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