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Romain Mesnil : « Le projet n’est pas remis en cause »


Publié le dimanche 20 avril 2008 à 05h21min

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Malgré le trouble généré par les déclarations prématurées du président du CNOSF, Romain Mesnil réaffirme que le badge « Pour un monde meilleur » n’est pas abandonné : « Le projet est entre de bonnes mains et les choses bougent ».




Romain Mesnil, comment avez-vous réagi aux déclarations du président du CNOSF, Henri Sérandour, qui a annoncé qu’il n’autoriserait pas les athlètes français à porter leur badge « Pour un monde meilleur » ?

Dans un premier temps, j’ai réagi par rapport à ce que j’avais lu et entendu dans les médias, qui parlaient d’un badge français. Or, il n’a jamais été question de ça. Le but a toujours été de faire un badge mondial, avec un message qui ne soit ni offensant, ni politique. Ce projet-là n’est absolument pas remis en cause. Henri Sérandour est revenu sur ses propos en avouant qu’il avait parlé un peu vite. David Douillet (ndlr : président de la Commission des athlètes) bosse dessus avec acharnement et ça se développe.

Comment expliquez-vous ce cafouillage ?

Je crois qu’il y a eu un raccourci médiatique. Il ne s’agit pas d’un badge français, ni d’une action uniquement réservée à la cérémonie d’ouverture. Il est destiné à être arboré sur les maillots de compétition.

Vous gardez donc bon espoir d’arriver à l’imposer…

Oui, même si j’ai parlé avec David Douillet jeudi, qui m’a dit que ce n’était pas facile. Il est en contact avec la direction du CIO et a également parlé avec Nicolas Sarkozy. C’est le côté politique. Moi-même, je discute avec les gens du Team Darfour (ndlr : regroupement d’athlètes de 42 pays qui dénoncent le soutien de la Chine au Soudan) qui ont à peu près les mêmes arguments que moi, pour leur parler de notre projet et les inviter à nous suivre ou à le développer. Le projet est entre de bonnes mains et les choses bougent. C’est important car on est à un tournant de l’Olympisme.

Toute cette émulation a-t-elle perturbé votre préparation ?

Non car j’ai su mettre des limites. J’ai été un peu dépassé les premières semaines parce que j’ai dû faire des débats à la radio et la télé. Mais ça m’a beaucoup apporté sur le plan personnel car la question me tenait vraiment à cœur. J’ai tout de même dû modifier un ou deux entraînements à cause de la fatigue. Dans ces moments-là, il y a risque de se blesser bêtement. C’est maintenant beaucoup plus calme, hormis le rush de mardi suite aux déclarations de Henri Sérandour. Je m’en suis occupé le matin et j’ai pu m’entraîner convenablement l’après-midi. J’ai été à l’origine de ce projet et j’y pense forcément toujours un peu. Mais petit à petit, j’essaie de m’en dégager pour laisser la Commission des athlètes s’en charger.

Où en êtes-vous ?

Je sors d’un cycle vraiment très dense de trois semaines. Même si la météo n’était pas super, on a pu sauter tous les jours, à raison de quatre séances par semaine. Je me suis fait violence et je suis un peu sur les rotules. Ça m’a permis de me défouler par rapport à tout ce que je faisais à côté. J’ai quand même réussi à bien dormir et à bien me reposer pour faire de bonnes choses pour la suite de la saison. J’ai pris un bon tremplin pour l’été.

Quelles sont les prochaines échéances ?

J’ai une semaine de semi-repos, où je ferai des allers-retours sur Bonbanne pour un stage régional. Je vais en profiter pour y faire une démonstration de saut extrême dans un lac, dimanche. J’attaquerai ensuite un stage à Monaco le 25 avril avec l’équipe de France de perche.

En quoi la démonstration à Bombanne s’insère-t-elle dans votre préparation ?

Cela permet déjà de casser la monotonie et de faire des choses nouvelles. C’est aussi très bien pour travailler les repères dans l’espace, qui sont totalement différents. Les conditions météo ne seront pas forcément formidables. Mais les éclaircies devraient nous permettre de faire de belles photos.

Votre dernier concours, à Bercy, remonte à près de deux mois. La compétition commence-t-elle à vous manquer ?

Pas encore. Ma motivation actuelle n’a rien à voir avec celle que j’avais cet hiver. Je suis à bloc mais j’attends surtout d’être prêt pour la compétition, c’est-à-dire fin mai.

* Propos recueillis par Sylvain Coullon

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