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Tony Estanguet : « Un plaisir immense »


Publié le mercredi 30 avril 2008 à 08h31min

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Tony Estanguet a été désigné porte-drapeau de la délégation française aux JO de Pékin, jeudi à la Maison des Sports à Paris. Le double champion olympique de canoë a notamment devancé l’épéiste Laura Flessel, autre favorite annoncée. Il a reçu, non sans émotion, le drapeau des mains du handballeur Jackson Richardson, son prédécesseur à Athènes.




Tony Estanguet, que ressentez-vous ?

Ça n’est pas simple de prendre la parole. C’est un honneur, un plaisir immense. J’ai du mal à y croire. Il y a beaucoup de personnes auxquelles j’ai envie de penser. Merci au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), merci aux sportifs. C’est assez incroyable, ça me touche beaucoup. Je voulais également féliciter tous les sportifs sélectionnés. Je n’avais jamais imaginé devenir champion olympique un jour quand j’ai commencé ma carrière, et maintenant j’ai 99 jours pour apprendre à porter le drapeau correctement !

On murmurait votre nom depuis quelques jours. Vous vous attendiez un peu à cette nomination...

J’avais essayé de ne pas anticiper ce moment-là. J’avais effectivement senti ces derniers temps que la pression montait doucement, mais ça a été quand même assez serré (avec Laura Flessel, NDLR). Là, je suis un peu en train de partir, de ressentir quelque chose d’incroyable, je suis un peu confus. A titre personnel, c’est quelque chose de fort. Lorsqu’on fait du sport, on le fait aussi pour vivre ce type d’émotions surdimensionnées.

Est-ce aussi un moyen de sortir le canoë de l’ombre ?

C’est une belle réussite pour le canoë. Je suis licencié depuis 25 ans dans un club (à Pau, NDLR) qui est toujours le même, et où j’ai appris bien plus que du sport. Aujourd’hui, je suis fier et heureux d’être porte-drapeau, qui plus est de représenter ma discipline, trop souvent cantonnée au rang des petits sports alors qu’il rapporte des médailles olympiques depuis 28 ans. C’est une belle reconnaissance de nos valeurs, de notre réussite.

Vous êtes double champion olympique, en lice pour être le premier sportif français à conserver deux fois son titre. Porter le drapeau ne va-t-il pas ajouter une pression supplémentaire ?

On est à J-100. J’ai déjà participé à deux Jeux Olympiques, où j’ai décroché deux titres, mais je ne peux pas comparer les Jeux en Chine à ceux d’Athènes ou de Sydney, je n’aime pas trop cela. Le contexte à Pékin sera totalement différent, et c’est le meilleur moyen de remettre son domaine de compétence au niveau zéro. Le fait d’être porte-drapeau rajoutera un peu plus de pression, mais pour le moment, je découvre une émotion très forte.

Vous parlez du contexte différent en Chine...

Ces JO sont organisés dans un contexte particulier, que nous connaissons tous. Il n’est pas question de faire l’autruche et de faire comme si de rien n’était. Il faudra que les sportifs s’approprient l’évènement. J’ai une totale confiance en eux. Je suis certain qu’il gèreront de manière intelligente cet évènement.

Que pensez-vous de l’idée du badge français ?

C’est une bonne idée. Et l’idée n’est pas abandonnée au CIO puisque les négociations se poursuivent. Ce badge permet aux sportifs de se rassembler et de rentrer dans une dynamique d’entraînement. Le sport est quelque chose de positif pour la société, il est dommage de s’y attaquer frontalement comme cela a pu être fait. Je suis totalement contre le fait de se servir des sportifs comme des outils de propagande.

* Propos recueillis par Peggy Bergère


Voir en ligne : L’équipe

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