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Ronald Pognon : « Objectif : finale »


Publié le samedi 3 mai 2008 à 05h19min

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Remis d’une blessure à la cuisse, Ronald Pognon compte sur 2008, année olympique, pour faire un retour tonitruant sur la scène mondiale. Eloigné des pistes durant la saison 2007, le sprinteur français n’espère qu’une chose : être le troisième Tricolore à disputer la finale olympique sur 100m...




Ronald, tout d’abord, quel est votre état de forme ?

Je vais bien. Je suis content de refaire des séances d’entraînement rapides. Mon objectif est de faire les minima le plus vite possible à partir du 12 juin. J’aurai ensuite un mois pour réaliser les minima pour me qualifier pour les jeux Olympiques : c’est-à-dire au moins 10"13 sur 100 m et 20"33 sur 200 m. Cela sera donc abordable, mais je devrais être au top de ma forme. Car mon objectif, en tout cas, sera de doubler aux JO, 100 et 200 m. Dix mois sans concourir à cause de ma cuisse, ça m’a permis, en tout cas, de me reposer. Les nouveaux entraînements sont de plus en plus durs. Il faut que je retrouve les qualités de pied, la puissance que j’avais l’année dernière, histoire de montrer que je suis toujours là.

Avez-vous eu le sentiment d’avoir repris les entraînements quand il le fallait ?

Je ne voulais pas reprendre trop vite. J’ai recouru en février en faisant 6"68 sur 60 m pour renouer avec la compétition. Ce qui n’est pas si mal vu qu’en décembre, je n’arrivais même plus à sprinter. J’étais comme un gamin qui apprenait à marcher : je n’arrivais pas à placer un pied devant l’autre. Après deux mois de reprise, réaliser ce temps m’a rassuré et m’a permis d’avoir de bonnes bases pour travailler davantage.

Quel sera votre programme d’ici le 12 juin ?

Avec mon coéquipier Olusoji Fasuba (Nigérian champion du monde sur 60 m en salle à Valence cette saison, NDLR), nous allons nous entraîner à Athènes. Nous avons toutes les infrastructures à disposition et les conditions optimales d’entraînement. On travaille beaucoup ensemble : au niveau du départ, mise en action et course. Beaucoup de musculation aussi pour être prêt pour le mois de juin.

Qu’est-ce que cela vous apporte de vous entraîner aux côtés de Fasuba ?

Déjà, on s’entend très bien. On est pratiquement sur les mêmes bases chronométriques. Mais on a aussi des points de divergence, qui sont complémentaires pour le travail : lui est très explosif au départ, moi, je gère mieux la fin de course. On s’aide mutuellement pour être ensemble en finale des Jeux. Mon point fort étant mon relâchement en fin de course, je lui apporte mes conseils en échange des siens sur le départ, qui me reste toujours à améliorer.

Quelles seront vos premières échéances en meeting ?

Mis à part les interclubs, je ferai ma rentrée au meeting de Doha (9 mai) sur 200 m uniquement. Ensuite, j’entamerai la Golden League dès le 1er juin à Berlin, puis Rome, à chaque fois sur 100 m.

Vous avez déjà participé aux jeux Olympiques. C’était il y a quatre ans à Athènes. Quels souvenirs en gardez-vous ?

C’étaient mes premiers jeux. Je suis arrivé en demi-finales avec un chrono en 10"32. J’étais content de moi : pour la première du petit Pognon (22 ans à l’époque, NDLR), je voulais au moins faire les demies... j’ai rempli ma mission. Cette année, j’ai changé de niveau. Il faut que je montre que je vaux au moins dix secondes pour approcher une finale olympique.

Vous avez 26 ans cette année. On s’imagine que la finale à Pékin est votre objectif principal...?

Oui, c’est sûr que je vois plus loin que ma qualification ou des minima à réaliser. Mais je ne veux pas aller trop vite. J’aimerais être le troisième Français (après Roger Bambuck (5 ème) en 1968 et Hermann Panzo (8 ème) en 1980, NDLR) à être présent en finale du 100 m olympique. Ce serait un rêve... Mais bon, il n’y a pas de secret : je devrai être au niveau de mon record personnel (9"99 établi à Lausanne en 2005, NDLR). Je travaille beaucoup sur 100 m en faisant davantage de 200 m, pour ouvrir ma foulée et maintenir une bonne vitesse. Un point d’interrogation reste sur le relais. Je ne sais pas encore si je vais y participer.

Vous aviez une idole du sprint ?

Bizarrement, non. J’ai commencé le sport avec le football. Et l’athlétisme avec le demi-fond. Je me suis essayé aux haies, mais ma technique n’était pas très bonne. Je suis donc revenu à l’endurance à plat pour passer mes premières sélections sur 200 m à Santiago du Chili en 2000. Tout cela en l’espace d’un an.

Quelle image des jeux vous a marqué quand vous étiez plus jeune ?

Celle qui continue à me marquer reste la disqualification de Lindford Christie, à Atlanta en 1996. S’entraîner dur autant de temps pour se faire sortir d’une finale olympique pour faux départ est assez traumatisant... J’espère que cela ne m’arrivera pas...

* Propos recueillis par Sébastien Petit et François-Xavier Rallet


Voir en ligne : Eurosport

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