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Reina-Flor Okori : « J’ai gardé la foi »


Publié le mardi 13 mai 2008 à 07h22min

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A 28 ans, Reina-Flor Okori a dû, tout au long de sa carrière, composer avec de nombreuses blessures. La dernière en date, un peignage du tendon d’Achille gauche, l’a laissée sur le flanc pendant toute la saison 2007. Mais la sociétaire du Doubs Sud Athlétisme a su garder la foi et, une nouvelle fois, revenir encore plus forte. Hier, la spécialiste du 100 m haies a su parfaitement profiter des conditions idéales offertes par le meeting de Montgeron pour abaisser son record personnel de dix centièmes. En 12"65 (+ 1,5 m), elle devient une prétendante à la finale olympique. Et c’est avec incrédulité qu’elle a commenté son retour au tout premier plan.




Avec ces 12"65, vous devenez la troisième meilleure performeuse française de tous les temps…

Je suis vraiment très heureuse et je veux avant tout dédier cette victoire à mon entraîneur Jacques Piasenta. Car, aujourd’hui, j’ai réussi à appliquer le programme qu’on avait mis en place. Je suis contente. Je ne m’attendais pas du tout à ce résultat car les dernières semaines ont été assez dures. Je ne sais pas quoi dire.

Comment abordiez-vous ce meeting de Montgeron ?

L’objectif était de tenir la mise en action et de passer les quatre premières haies en surrégime, comme si elles étaient très rapprochées. Avec Pia, on a beaucoup travaillé sur le rythme à mettre dès les premières haies, comme les meilleures mondiales. Je me suis concentrée là-dessus. A la fin, je devais mettre l’accent sur la prise d’appel pour ne pas toucher les haies. J’étais vraiment concentrée sur ce que j’avais à faire et je ne pensais pas que ça allait donner ce résultat-là.

Vous sentiez que vous aviez de bonnes jambes ?

A l’échauffement, j’ai commis pas mal de fautes. J’avais les jambes un peu lourdes. D’ailleurs, pendant la course, je n’avais pas la sensation d’aller vite. Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à cette performance. Je ne vais pas m’enflammer, la saison est encore longue. On va continuer à travailler et on verra pour la suite.

Jacques Piasenta insistait depuis longtemps sur votre superbe forme à l’entraînement…

Pia me disait toujours que j’étais forte à l’entraînement mais que je ne le lui avais jamais prouvé en compétition. Et que le problème se situait au niveau du muscle entre les deux oreilles ! Aujourd’hui, malgré un faux départ, j’ai réussi à rester dans mon protocole. Me reste-t-il de la marge ? Franchement, je ne sais pas. Je sais juste que je participerai la semaine prochaine au second tour des Interclubs. L’objectif, comme depuis le début, c’est d’être en forme lors des Championnats de France Elite et lors des Jeux olympiques.

Depuis le début de votre carrière, vous avez dû surmonter beaucoup de galères…

Une, deux, trois, quatre, cinq années… Les galères, je ne les compte plus ! Je remercie Dieu car j’ai toujours gardé la foi.

* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer


Voir en ligne : FFA

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