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Mehdi Baala : « Ma vraie chance, c’est Pékin »


Publié le vendredi 23 mai 2008 à 08h02min

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De retour sur les pistes pour préparer le 1500 m des JO de Pékin, Mehdi Baala s’est confié à nous. A trente ans, le Strasbourgeois abat une de ses dernières cartes olympiques en Chine. Echaudé par ses éliminations précoces à Helsinki et Osaka, Baala vise une place en finale. "C’est un objectif raisonnable, explique-t-il. Après, si j’ai la chance d’être en finale, on verra..." Dans une discipline très ouverte, une médaille est encore possible.




Comment allez-vous ?

Les jambes, ça va très bien. J’ai eu un problème de tendon assez long puis une déchirure au mollet qui m’a handicapé un petit mois. J’ai eu un départ de ma préparation retardé. Je devais faire un peu de salle et me reposer en mars. Finalement, il n’y a pas eu de salle et j’ai couru en mars. Ma rentrée est prévue le 21 juin en Coupe d’Europe. C’est à peu près à la même période que les autres années. Il sera important de vérifier si la préparation a été bien faite. Il ne faut rien laisser au hasard, c’est quand même les Jeux. Si ça ne va pas, je reculerai mais ça devrait aller.

Sur quelles distances allez-vous courir ?

Ma rentrée en Coupe d’Europe et le meeting de Villeneuve-d’Ascq se feront sur 1500 m. Ensuite, il est prévu que je fasse une séance un peu plus courte avant Rome, un 800 m ou un 1000 m à Strasbourg. Pour le moment, il n’est pas question de doubler aux JO. Je suis concentré à fond sur le 1500 m.

C’est possible de doubler aux Jeux ?

Oui, c’est possible mais il faut savoir qu’il reste toute la fin de la saison derrière. Si on double à Pékin, après c’est fini ! J’ai eu une expérience malheureuse à Helsinki sur le 1500 m. J’ai enchaîné sur le 800 m et je me suis planté le reste de la saison.

On annonce de la pollution à Pékin, ça vous embête ?

Je pense que ça va jouer mais on a pas trop d’infos par rapport à cela. C’est difficile de se préparer en conséquence. Je pars au Japon juste avant Pékin et je pourrai déjà m’habituer à la chaleur. Je pense que l’humidité sera un plus gros problème. A Osaka l’an dernier, j’ai mis quelques jours pour m’habituer. Quant à la pollution, elle sera un handicap mais ce sera la même chose pour tout le monde.

Le 1500 m est très ouvert, vous craignez qui au JO ?

Je crains tout le monde. Il y a une densité de dingue et ça peut venir de n’importe où. Avant, il y avait un homme à battre (El Guerrouj), maintenant, tout le monde a sa chance. Dès les séries, il faudra être présent et ne pas essayer de se qualifier en se regardant. C’est les Jeux, il faudra faire les choses à fond.

Comme étudiez la tactique de vos adversaires ?

On a des idées car on connaît le profil des gars dans la série. Mais ce n’est que des supputations. Il faut être ouvert à tout et vigilant à tout. C’est d’ailleurs la grosse différence entre les meetings et les grands championnats. En meeting, il n’y a pas de question à se poser car la tactique est claire. En revanche, en championnat, il faut toujours avoir un œil sur ses adversaires. C’est plus dur mais plus intéressant. Je plaide pour la fin des lièvres sur les meetings, ça redonnerait plus de spectacle à la course à pied. Il faudra qu’on revienne en arrière et qu’on oublie les courses au record.

Quel sera votre objectif à Pékin ?

C’est simple, je vais essayer de jauger l’adversité dans les tours préliminaires. Ça fait un moment que je ne suis pas allé en finale d’un grand championnat (ndlr : Athènes 2004, Helsinki 2006, Osaka 2007), donc c’est d’abord mon premier objectif. La grosse course, celle où j’aurai le plus de pression, sera la demi-finale. En plus, ça tombe le jour de mon anniversaire, de mes trente ans… C’est un objectif raisonnable. Après, si j’ai la chance d’être en finale, on verra.

Est-ce vos JO de la dernière chance ?

Aujourd’hui, je me sens bien, motivé, même plus fort dans certains secteurs. Maintenant, je vais avoir trente ans, ça fait dix ans que je suis dans le circuit. C’est assez rare une longévité comme celle-là. J’espère être à Londres mais oui, ma vraie chance, c’est Pékin.

* Propos recueillis par Xavier Richard


Voir en ligne : France 2

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