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Salim Sdiri : « Un soulagement »


Publié le dimanche 15 juin 2008 à 05h28min

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Grâce à un bond à 8,21 m lors de la réunion de Pierre-Bénite vendredi, Salim Sdiri a été le premier athlète tricolore à réaliser les minima olympiques et obtenir son billet pour Pékin. Surpris par les 8,73 m d’Irving Saladino à Hengelo, le Français est ambitieux. Sa carrière est relancée...




Salim Sdiri, ça y est, c’est fait, vous avez votre billet en poche pour Pékin...

Les minima sont faits, donc c’est un vrai soulagement. Le billet est en poche. J’avais misé sur la première compétition pour les réaliser. Enfin miser (il se reprend)… je m’étais dit que je devais faire fort dès le premier concours après l’ouverture à la course aux minima. Je l’avait annoncé à mon entraîneur : l’idéal était de les réaliser d’entrée pour ensuite se préparer de la meilleure des façons. Chose que j’ai faite. Donc, je suis content, c’est bien.

La chasse aux minima (8,20 m pour la longueur messieurs) a débuté vendredi. Vous n’avez pas mis longtemps pour les réaliser...

Oui, je dois être le premier, non ? C’est vraiment une bonne chose de les avoir réalisés dès maintenant. Ce matin (samedi), je ressens une petite gêne à un genou. On va voir ce que ça va donner à Sotteville demain (dimanche) puis sur la Coupe d’Europe à Annecy, la semaine prochaine si la DTN me retient. On va voir comment ça se passe, dans quel état je suis. Je vais essayer de gérer d’ici les championnats de France, avec un micro-cycle de travail pour préparer les JO. Je n’ai plus la pression des minima.

Comment s’est déroulé votre concours à Pierre-Bénite ?

On a connu beaucoup de soucis. Le concours devait débuter à 18h, mais il y a eu beaucoup de retard car les organisateurs n’avaient pas d’anémomètre. Ils sont allés en chercher un dans un stade des environs. Ils ne sont revenus qu’une demi-heure après. Du coup, on s’est refroidit. Ensuite, il y a eu beaucoup de vent dans le dos. Ce n’était pas évident car j’ai dû attendre que le vent baisse. Des petites choses comme ça. Les meilleures conditions n’étaient pas réunies. Les organisateurs avaient décidé de mettre le concours du triple saut dames en même temps. On sautait un sur deux, donc le concours était long. Et puis, il y avait beaucoup trop de monde sur la piste. J’ai failli rentrer dans quelqu’un sur mon premier essai. Ce n’était vraiment pas évident.

Et concernant vos sauts ?

Alors au premier essai, en étant gêné par cette personne, je fais 7,85 m. Au deuxième, je vais plus loin en retombant à 8,16 m, donc à 4 cm des minima. Avec un petit peu trop de vent (NDLR : + 2.6 m/s). Ensuite, au troisième, je dois faire 7,85 m mais je ne ramène pas donc je ne termine pas le saut. Après, en revanche, ça va très loin. Je mords le suivant de très très peu. Je dois retomber aux alentours de 8,40 m voire 8,45 m, un saut génial… mais mordu. L’avant-dernier saut était très bon, environ 8,30 m, mais illégal également. Et puis j’ai dû assurer au dernier essai, avec 8,21 m.

Quelle est la suite de votre programme ? Donc Sotteville dimanche, la Coupe d’Europe et après ?

Alors, la Coupe d’Europe, cela dépend de la DTN. Ensuite, je dois aller à Villeneuve-d’ascq. Puis Rome et Paris, au Stade de France (18 juillet) et enfin les championnats de France. Après ça dépend, si je sens que j’ai encore envie de sauter, je rajouterais des meetings à mon programme, mais pour l’instant, c’est ça.

Un petit mot sur les 8,73 m d’Irving Saladino réalisés à Hengelo, fin mai ?

J’ai été un peu surpris, car je ne m’attendais à ce qu’il réalise un tel saut. Après, attention, c’est un sauteur qui est très fort. On verra bien s’il rééditera une telle performance d’ici les Jeux. Il est tout de même au-dessus du lot. Après, tout est jouable sur un concours. La preuve, à Berlin, où il ne fait que 7 ème avec 7,92 m. C’est quelque chose que je ne comprends pas. Quand on saute à 8,70 m, la semaine suivante, on est censé être capable d’assurer sans aller chercher une planche de folie.

Vous concernant, à Pékin, tous les rêves sont permis désormais...

Oui, c’est vrai. Le concours des Jeux risque d’être ouvert. C’est jouable. Mais je le répète, tout est jouable sur un concours. On peut s’attendre à voir des sauteurs sortir de nulle part. Même des Chinois ! Ils peuvent nous en sortir un en dernière minute, c’est sûr !

* Propos recueillis par François-Xavier Rallet


Voir en ligne : Eurosport

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