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Franck Chevallier : « Tirer notre épingle du jeu »


Publié le samedi 21 juin 2008 à 08h36min

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Franck Chevallier vivra ce week-end sa première échéance internationale avec les Bleus à Annecy. Le DTN compte sur cette Coupe d’Europe pour lancer le compte à rebours pour Pékin.




Franck Chevallier, a-t-il été facile pour vous de composer une équipe de France en vue de la Coupe d’Europe ?

Oui parce que les athlètes sur lesquels nous n’avons pas pu nous appuyer sont ceux dont nous savions qu’ils étaient en délicatesse depuis quelques temps. Il se trouve d’ailleurs que c’était déjà les athlètes qui étaient blessés l’an dernier et sur lesquels nous n’avions pas pu nous appuyer pour la Coupe d’Europe. A l’exception de Vanessa Boslak et Ladji Doucouré, l’équipe que l’on aligne est sensiblement constituée de la même façon. Il n’y a pas de grandes surprises par rapport à l’an dernier. Après, tout le monde aurait aimé voir Ladji, Christine Arron et Eunice Barber mais on a un principe de réalité en athlé : quand on est blessé, on ne peut malheureusement pas participer aux compétitions.

Vous comptiez néanmoins sur Christine Arron. Avez-vous eu des nouvelles depuis son forfait ?

Le problème est qu’à l’entraînement, ça va plutôt très bien. Elle fait des séances où elle court vite et où il n’y a aucun souci. Sauf que régulièrement, tous les huit à dix jours, elle a un petit problème, une douleur qui l’empêche de faire sa séance et on n’arrive pas à en trouver la cause. On pense que ce sont des problèmes de statiques mais tant que l’on n’a pas identifié la cause réelle, on ne peut pas résoudre le problème.

Vous évoquiez aussi les cas de Vanessa Boslak et Mélanie Skotnik qui n’ont, toutes deux, pas encore repris. N’est-ce pas inquiétant à ce stade de la saison ?

Non. Nous avons volontairement demandé aux athlètes de retarder leur saison. Ce serait un paradoxe de leur demander maintenant de faire le même début de saison que les autres années. Pour l’instant, ce n’est pas inquiétant. Vanessa à repris l’entraînement. C’est plus inquiétant pour Mélanie qui, elle, a un réel souci de santé. Elle a eu une fracture de fatigue à un pied et elle a sensiblement les mêmes symptômes sur l’autre pied. On est donc obligé de rester prudent et elle doit se reposer.

Pour continuer sur les cadres, pouvez-vous évoquer le cas de Ronald Pognon, non retenu sur 100 mètres mais sur relais seulement. A-t-il été facile de lui annoncer qu’il ne jouerait pas sa carte en individuel ?

Les athlètes, globalement, connaissent la règle du jeu. En Coupe d’Europe, on compose la meilleure équipe de France possible. A partir du moment où Martial Mbandjok a réalisé une meilleure performance que Ronald, il savait que ce serait Martial. Il courra néanmoins le 100 mètres B en plus des relais. Il n’y a pas de soucis particuliers par rapport à ça. Que ce soit Martial ou Ronald, tous deux savent qu’ils ont très peu de chances de briller en individuel aux Jeux et que leur seule chance de remporter des médailles, c’est en relais. Je pense qu’ils sont concentrés sur cet objectif même si pour aller vite en relais, il vaut courir vite en individuel.

Dans les deux sélections, masculine et féminine, beaucoup de cadres ont néanmoins répondu présents mais on ne sait pas encore grand-chose de leur état de forme actuelle. Qu’attendez-vous d’eux à Annecy ?

Pour les garçons, on peut penser qu’ils vont jouer la bagarre pour la première place. Ça va être très serré entre les Britanniques, les Allemands, les Polonais et nous, comme c’est le cas tous les ans. Les Russes seront là aussi, ce qui fait qu’il y a cinq équipes qui se tiennent en cinq ou six points. Après, ce sont les aléas de la compétition qui font que ça bascule dans un sens ou dans un autre. L’an dernier, ça avait été à notre avantage alors que les Allemands étaient largement devant nous à trois épreuves de la fin. Ils ont un athlète qui se blesse au javelot, un qui a une défaillance au 3000 : ça nous remet dans la course et on termine avec le même nombre de points. Ce sera donc à l’équipe de France de défendre sa place.

Pour ce qui est de l’équipe féminine ?

C’est un tout petit peu plus compliqué parce qu’il y a un peu moins de densité et la moindre blessure, on perd tout de suite cinq ou six points sur le classement. Habituellement, les filles se bagarrent pour la troisième ou la quatrième place. Ça va être leur challenge que d’essayer de monter sur le podium cette fois-ci. Elles étaient deuxièmes à Munich l’an dernier.

Que représente réellement cette compétition pour vous, surtout dans une année olympique ? Pourquoi n’est-on pas obligé d’y participer pour valider ses minima ?

C’est un paradoxe. La Coupe d’Europe est une compétition qui plait aux athlètes de l’équipe de France, qui les motive sauf qu’elle est en dehors de leur période de forme. La période de forme des athlètes est, en gros, de six à huit semaines. On est au tout début de cette période ce qui explique que pour les athlètes qui vont participer aux Jeux, il m’est difficile de leur demander de participer à cet évènement. C’est pour cela qu’on a demandé aux piliers, aux athlètes présélectionnés, de ne pas préparer cette compétition même si on les a sélectionnés automatiquement pour qu’ils y participent. Ce sera leur première grande compétition internationale importante. C’est un pari que l’on fait.

L’objectif est de réussir à Pékin. On va faire le maximum pour remporter cette Coupe d’Europe qui se déroule chez nous. Toutes les équipes sont dans le même contexte par rapport à l’objectif de Pékin. On sera donc sensiblement dans la même problématique ce qui fait qu’on peut tirer notre épingle du jeu. Cette compétition est toujours l’entrée sur la scène internationale de l’équipe de France donc c’est important. Ça se passe toujours bien pour nous donc on y attache encore plus d’importance et comme ça se passe à Annecy, chez nous, devant notre public, on est motivés. Après, on a juste une petite compétition six semaines plus tard que l’on aimerait réussir à l’autre bout du monde. C’est le paradoxe que l’on a à gérer.

* Propos recueillis par Sophie Danger

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