Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Athlétisme » Romain Mesnil : « Il n’y a pas péril en la demeure »

Romain Mesnil : « Il n’y a pas péril en la demeure »


Publié le mercredi 25 juin 2008 à 08h46min

agrandir

Victime d’une blessure au mollet gauche lors de la Coupe d’Europe, Romain Mesnil est à l’arrêt pour quinze jours. Freiné dans sa progression, le vice-champion du monde positive, certain d’avoir bien fait les choses jusque là.




Romain Mesnil, quelle est la nature exacte de la blessure qui a vous obligé à déclarer forfait lors de la Coupe d’Europe, dimanche ?

Je souffre d’une lésion d’1,5 cm de l’aponévrose du mollet gauche. C’est un tout petit truc mais, selon le médecin, c’est comme une fermeture éclair qui ne demande qu’à s’ouvrir. Je ne ressens aucune douleur quand je marche mais il faut s’arrêter quinze jours avant de pouvoir reprendre à fond.

Comment vous êtes-vous blessé ?

Mon échauffement s’est très bien passé. A ma première course d’élan du concours, un point est monté dans le mollet sur les trois, quatre premières foulées. Je me suis arrêté et remis en bout de piste. Et là, j’avais mal dès les deux premiers pas. Le médecin m’a d’abord dit que cela ressemblait à une contracture et qu’il sentait qu’il n’y avait pas de déchirure. Il a fait un point de compression pour détendre. J’ai essayé de re-trotter mais j’ai rapidement vu que c’était mort.

Avez-vous hésité à tenter le coup pour l’équipe ?

C’était assez rude de voir le public scander mon prénom sans pouvoir rien faire et de s’arrêter alors que c’était une compétition par équipes, en France. J’ai d’ailleurs fait des impasses, en me disant qu’après 25 minutes de massage, ça pouvait passer. Mais la douleur persistait et même la Fédération m’a dit de ne pas prendre de risque.

Quel est votre programme de reprise ?

Si je n’ai plus mal, je dois recommencer le footing vendredi et monter progressivement en puissance, avec un maximum de prudence.

Cette blessure était-elle prévisible ou est-ce seulement la faute à pas de chance ?

Une blessure, surtout musculaire, n’arrive jamais par hasard. C’est un mélange de plein de choses. J’ai vu sur l’IRM que j’avais une fragilité à cet endroit-là, liée à des antécédents de blessures qui datent de cinq ou six ans. Il faisait chaud à Annecy et je n’ai peut-être pas assez bu. Mon échauffement a peut-être été aussi limite. La chaleur donne l’impression d’être chaud musculairement alors que ce n’est pas forcément le cas. Pour la suite, il faut que je sois plus vigilant avec ce mollet, que je m’étire plus et que je sois davantage relâché dessus. Je positive en me disant que cela va me faire cinq jours de repos pour récupérer un peu. Et c’est toujours mieux que cela arrive maintenant que dans trois semaines.

Ce problème peut-il se reproduire dans un futur proche ?

Le médecin m’a dit qu’une fois cicatrisé, je n’aurai plus de problème. Il faut seulement ne pas reprendre trop tôt et risquer que ça lâche encore plus. C’est la raison pour laquelle je prends un peu de marge en m’arrêtant quinze jours.

Est-ce difficile à encaisser mentalement ?

Oui, c’est un peu dur. C’est arrivé à un moment où je me sentais super bien. Je sentais que les « perfs » pouvaient venir. Des compétitions vraiment intéressantes allaient venir, avec des bonnes conditions. Et il faut désormais tout décaler pour réorganiser mon calendrier. Je devais faire une petite coupure mentale début juillet et je ne pourrai pas. Mais je me rassure en me disant que j’étais bien. Je n’ai pas fait de grosses performances pour l’instant mais, au fond de moi, je sais que je les avais dans la tête, dans les jambes et techniquement. Il n’y a pas péril en la demeure.

* Propos recueillis par Sylvain Coullon

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?