Sélection US : Merritt devant Wariner

Qu’on se le dise, Jeremy Wariner n’est plus seul au monde sur 400 mètres. Battu par LaShawn Merritt le 1er juin à Berlin pour la cinquième fois en... quatre ans, le champion olympique et du monde en titre s’est une nouvelle fois cassé les dents sur la nouvelle pépite américaine du tour de piste, jeudi, lors de la finale des sélections américaines pour les Jeux Olympiques. A Eugene, Wariner, faut-il le rappeler capable de se hisser l’an passé, en 43"45, à 27 petits centièmes du record du monde de Michael Johnson, a certes assuré l’essentiel en validant son billet pour Pékin, il n’a néanmoins pris que la deuxième place des Trials, une place dont un champion de sa trempe ne peut se satisfaire.

"Mon but était de bien courir et de décrocher mon billet pour Pékin. Parfois on gagne, parfois on perd, tentait-il de relativiser sur le site officiel de la compétition. Mais après ces quelques mots, le Texan confiait une déception qu’il n’avait pu cacher sur la piste, la tête baissée après son tour de piste bouclé en 44"20, soit deux dixièmes moins vite que LaShawn Merritt (44"00). Je ne suis pas véritablement déçu mais je le suis de la manière dont j’ai couru. Je n’ai juste pas couru comme j’aurais dû". Conscient qu’il a besoin de courir en compétition pour s’améliorer en vue des Jeux, l’ancien protégé du gourou Clyde Hart, dont il s’est séparé l’hiver dernier pour des raisons économiques dit-on, devrait s’aligner dans les meetings Golden League de Rome, Paris et Stockholm avant de rejoindre l’Asie.

"Je sais que j’ai encore besoin de travailler dur. Je pense néanmoins que je suis encore le favori pour l’or olympique. Je l’ai déjà obtenu et je sais ce qu’il faut faire pour gagner". S’il reste la référence mondiale sur 400 mètres, Wariner a définitivement trouvé à qui parler en la personne de LaShawn Merritt. Capable de courir le demi-tour de piste en 19"8, le natif de Portsmouth en Virginie, vice-champion du monde du 400 m à Osaka l’an dernier, ne cesse de progresser. A 22 ans, soit deux de moins que Wariner, il est désormais en mesure, comme il l’a déjà démontré deux fois depuis le début de la saison, de faire chuter le sprinteur de Waco. Voilà qui annonce un sacré duel à Pékin où le tenant du titre a du souci à se faire.

Richards assure

Sanya Richards a fait respecter la logique, jeudi à Eugene, à l’occasion de la finale du 400 mètres des Sélections américaines pour les Jeux Olympiques de Pékin. La vice-championne du monde d’Helsinki en 2005 a bouclé son tour de piste dans le bon temps de 49"89, soit largement devant Mary Wineberg (50"85) et Dee Dee Trotter (50"88) qui l’accompagneront en Chine en août prochain.