Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Athlétisme » La route de Pékin se transforme en impasse pour Maria Martins

La route de Pékin se transforme en impasse pour Maria Martins


Publié le vendredi 18 juillet 2008 à 06h53min

agrandir

Elle en rêvait, de ces Jeux olympiques, ses derniers, comme une révérence en forme d’apothéose. Oui, mais voilà... Maria Martins traîne depuis trois semaines une contracture. Chaque jour qui passe l’éloigne un peu plus d’une éventuelle qualification pour Pékin. Rencontre avec une athlète fragilisée mais pleine de ressources.




Maria, comment allez-vous ?

Franchement, j’ai le moral dans les chaussettes. Déjà au championnat du monde à Osaka, en 2007, j’étais blessée aux deux tendons. Ils me faisaient souffrir depuis 2004. En rentrant, je m’étais fait opérer. J’avais eu droit au fauteuil roulant, aux béquilles, la totale. Et là, arrivaient 2008 et les Jeux olympiques. J’avais fait l’impasse sur la saison d’hiver et le cross pour me préparer. J’avais effectué deux stages et puis il y a eu cette nouvelle blessure.

Que s’est-il passé ?

C’est arrivé bêtement, pendant une séance de 300 m, sur une longue ligne droite. J’ai senti un point au mollet et voilà...

Que vous ont dit les médecins ?

C’est une contracture. Ils m’ont dit qu’il fallait entre quatre et huit semaines pour la soigner. Résultat, depuis la mi-juin je n’ai rien fait. Mon programme, aujourd’hui, c’est vélo-aquagym, vélo-aquagym...

N’y a-t-il pas un espoir ?

Pour se qualifier pour les Jeux, il faut réaliser 4’05". Là je revenais bien, j’avais fait 4’12" en Espagne. La dernière compétition pour se qualifier, ce sera les championnats de France, le 26 juillet. J’ai beau faire des soins, de la kiné, ça ne passe pas. Jeudi, j’ai couru quarante minutes, J’ai vu les toubibs, ils m’ont un peu démoralisée. Pour eux, c’est foutu.

Vous avez accumulé beaucoup de pépins physiques depuis deux-trois ans...

En fait, je suis passée de quatre-cinq entraînements par semaine à dix. J’ai commencé à en sentir les répercussions physiques. Mais je n’avais jamais eu de déchirure. Là, je n’y crois plus... J’ai 33 ans, faut arrêter de rêver, c’est ma dernière année. Après, ça va faire comme Jeannie Longo.

Vous mettez un terme à votre carrière ?

Non. C’est étrange, mais j’ai l’impression de devoir cette année. je m’étais dit "2008 et après j’arrête". Là, c’est comme une année que je devais et que je n’ai pas faite. Je pense que je vais faire un-deux ans sur la route et du cross pour le plaisir. La retraite, ce n’est pas pour tout de suite. En revanche, le 1500 m, c’est fini.

Si vous êtes guérie, participerez-vous au championnat de France, le 26 juillet ?

Oui, c’est le moins que je puisse faire : conserver mon titre.

Donc les JO, vous avez tiré un trait ?

J’ai forcement envie, mais en deux semaines, je ne vais pas accomplir des miracles. Depuis deux-trois jours, j’essaie de me dire que c’est mort, mais c’est dur.

Avez-vous pensé à aller quand même à Pékin, même en spectatrice ?

Franchement, non. Pour cela, il faut être bien placé, connaître des gens. Je n’ai pas cherché à demander à la fédération française d’athlétisme.

* Propos recueillis par Gilles Contraire


Voir en ligne : La Voix du Nord

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?