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Le temps des records du monde est compté


Publié le vendredi 1er août 2008 à 07h09min

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Si de nouveaux records doivent tomber lors des JO de Pékin, la tendance générale est plutôt à la stagnation. Rencontre avec Jean-François Toussaint, qui montre dans une étude qu’en 2027 la moitié des records du monde ne sera plus améliorable.




L’équipe de l’IRMES, Institut français de Recherche bioMédicale et d’Epidémiologie du Sport, dirigée par Jean-François Toussaint a analysé 3263 records du monde dans 5 disciplines olympiques (athlétisme, natation, cyclisme, patinage de vitesse, haltérophilie) établis entre 1896, année des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, et aujourd’hui.

Et la conclusion est sans appel : le nombre des records a commencé sensiblement à diminuer à la fin des années 60. "Ce n’est pas dû aux conditions de vie. On peut donc estimer qu’on est au bout de la logique physiologique, biologique, de l’espèce humaine. Ce ralentissement progressif est le début de la fin", explique Jean-François Toussaint.

L’impasse épidémiologique

L’exemple le plus frappant de l’impasse épidémiologique, c’est le 100 mètres féminin en athlétisme. En 1988, l’Américaine Florence Griffith-Joyner pulvérise le record de 17 centièmes avec un chrono à 10"49, laissant peu de doute sur son usage de substances dopantes.

Ce record est, selon le professeur Toussaint, "à jamais inaccessible". L’étude a ausculté les moyennes des chronos des 10 meilleures mondiales chaque année. "Depuis 1990, cette moyenne stagne, et même régresse depuis 10 ans. C’est la preuve que les comportements ont changé chez elles, sous l’effet conjugué de la lutte antidopage et des limites physiologiques".

La fin du "Plus loin, plus haut, plus fort"

Toutes ces données pourraient à terme modifier notre façon de considérer la devise olympique : à la place du "Plus haut, plus loin, plus fort", les sportifs des années 2050 devront-ils se contenter d’un "Aussi loin, aussi haut, aussi fort" ?

Pour Jean-François Toussaint, l’étude pose la question de la finalité du sport de haut niveau. "Peut-être faut-il ne plus s’attacher au record, suggère le directeur de l’IRMES, mais plutôt à l’histoire d’une course, à la lutte entre les compétiteurs".


Voir en ligne : TSR.ch

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