Yannick Lesourd : « On peut faire un podium ! »
Publié le mercredi 13 août 2008 à 06h55min
Après plusieurs jours d’incertitude, l’IAAF (la Fédération Internationale d’Athlétisme) a finalement accepté vendredi de qualifier Yannick Lesourd sur 4 x 100 m, en remplacement de Christophe Lemaitre, pour les Jeux olympiques. Un soulagement pour le protégé de Guy Ontanon, auteur d’une saison moyenne rehaussée par une très belle performance lors des Championnats de France Elite sur 100 m (3 ème en 10"38). Surmotivé, le sprinteur de 20 ans croit aux chances de podium de l’équipe tricolore et fait le point sur une fin de préparation idéale du côté de Boulouris.
Yannick, comment avez-vous vécu cette période lors de laquelle vous n’étiez pas sûr d’être du voyage à Pékin ?
Quand j’ai appris le premier avis défavorable de l’IAAF, ça m’a fait tout drôle car j’avais bien bossé pendant le stage de préparation à Boulouris. J’étais très déçu et je ne m’attendais plus à rien. Lorsque on m’a dit vendredi matin que c’était finalement bon, j’ai d’abord souri. Et ma motivation a décuplé. Le jeudi soir, je ne pensais qu’à ça. Le lendemain, tout est retombé.
Comment s’est déroulé ce stage de préparation à Boulouris ?
Je n’ai été présent que lors de la deuxième semaine de stage. Tout s’est bien passé. On a travaillé aussi bien les virages que les passages de relais tout en mettant l’accent sur des points plus spécifiques à chacun. Entre les relayeurs, tout le monde s’entend bien et on se connaît depuis longtemps. On a bien bossé tous les passages. Personnellement, je me suis senti super bien. Je ne suis au sommet de ma forme que depuis les Championnats de France Elite. Et finalement, c’est le bon moment !
Quelles peuvent être les ambitions du relais tricolore ?
On peut faire un podium si on se donne à fond. Rien n’est impossible. J’y crois ! Tous les compteurs sont remis à zéro aux Jeux olympiques et les passages de relais font la différence. Il n’y a pas que la vitesse pure qui compte. Aujourd’hui, j’ai vu le relais 4 x 100 m nage libre des Français. Ça m’a encore plus motivé ! Ils m’ont impressionné, malgré la remontée des Américains à la fin.
Vous n’avez pas connu une saison facile…
J’ai été blessé pendant toute la saison hivernale avec une pubalgie qui m’a longtemps suivi. Elle partait puis elle revenait, c’était très gênant. Ça m’a atteint mentalement. Heureusement, j’ai retrouvé mes sensations pour les Championnats de France Elite…
Vous vous apprêtez à conclure votre deuxième saison au sein du groupe d’entraînement de Guy Ontanon. Que vous a apporté ce dernier ?
Avant de le rejoindre, je ne m’entraînais pas régulièrement. Guy m’a beaucoup apporté. Je m’entraîne six fois par semaine désormais. Avec lui, j’ai commencé la musculation et j’ai effectué de grosses séances de foncier. Beaucoup de choses ont changé.
* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer
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