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Exploit : Il a rejoint Pékin à pied !


Publié le vendredi 15 août 2008 à 08h44min

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Philippe Fuchs, le chercheur marathonien de Bures-sur-Yvette, est arrivé hier à Pékin après 161 jours et 8500 km de footing.




IL s’est élancé en petites foulées, le 9 mars dernier, de la place de la Concorde à Paris, pour arriver hier sur une autre esplanade : la place Tien an Men à Pékin, après un footing de… 8500 bornes ! C’est sous une pluie torrentielle que cet habitant de Bures-sur-Yvette de 58 ans est entré dans la ville hôte des Jeux olympiques. Mais les gouttes n’ont pas douché son bonheur.

« A la frontière mongole, il me restait 700 km. Avec mes deux accompagnateurs, Daniel et Bernard, qui me suivaient en camping-car et à vélo, on a décidé de prendre les petites routes, pour faire durer le plaisir. Je suis heureux ! » lance-t-il d’une voix claire et pas fatiguée, à rendre jaloux tous les joggeurs du dimanche.

Une épopée bien entourée

Ce scientifique, père de deux enfants, a découvert les joies de la course à pied à 35 ans. Son dada ? Faire le tour de l’Ile-de-France par les forêts, 170 km en une journée et une nuit… Pour rallier la capitale chinoise, il s’est entouré de partenaires. La société Polar calcule sa fréquence cardiaque. Dassault System, principal sponsor, lui demande de prendre des mesures de son pied. Des spécialistes s’intéressent à sa foulée si particulière, qui lui évite les blessures. Une épopée bien entourée. Et pleine de souvenirs.

Il garde en tête le plus beau jour, quand, après n’avoir eu pour seuls compagnons que des bouleaux et des sapins dans les plaines de Sibérie, il découvre le lac Baïkal. Il repense à la Mongolie, « mieux que dans les rêves », où il court dans les steppes vertes entouré de chevaux sauvages. Il sue encore en se remémorant les 400 km du désert de Gobi, avec 35° C à l’ombre, où le principal problème est « qu’il n’y a pas d’ombre » ! Et il y a les rencontres. Les cavaliers mongols qui l’ont escorté. Une Russe croisée à Moscou, qui décide de le suivre en Sibérie et devient guide et interprète de luxe. Des journalistes locaux qui l’interrogent sans cesse. Des Chinois avec lesquels il est « toujours obligé de poser en photo »…

Tout cela lui évite de cogiter, même s’il n’a jamais vraiment douté de sa réussite. A part devant l’Oural, où il a réalisé l’immensité de son parcours. Seules une tendinite et une indigestion freinent un peu ce Stakhanov de la petite foulée, 75 km par jour au compteur. Tant de kilomètres à pied, ça use forcément les souliers : dans son périple, Philippe Fuchs a consommé la bagatelle de quatorze paires de baskets. Le coureur va s’autoriser désormais une semaine de visite à Pékin, avant de reprendre son travail de professeur à l’Ecole des mines. Il va assister à des épreuves d’athlétisme, « tranquillement assis », et au marathon féminin. Avant de rentrer en France, cette fois-ci « en avion, comme tout le monde » !

Pour de plus amples informations sur cet exploit, consulter la rubrique
" Actu. Marathon & Co"


Voir en ligne : Le Parisien

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