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JO - Bernard Amsalem : « Je suis évidemment déçu »


Publié le dimanche 24 août 2008 à 11h19min

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Bernard Amsalem, le président de la Fédération française, a tiré un bilan négatif des prestations de l’équipe de France d’athlétisme à Pékin. L’encadrement de Mehdi Baala et le collectif des relais ont été les plus touchés par ses critiques.




Mekhissi-Benabbad : « Une preuve d’initiative et de combativité »

Deux à quatre médailles espérées, mais une seule à l’arrivée, en plus décrochée par un athlète inattendu voire inconnu (NDLR : Maheidine Mekisshi-Benabbad, 2e du 3 000m steeple), tel est le piteux bilan de l’équipe de France d’athlétisme aux Jeux Olympiques de Pékin. « Je suis bien évidemment déçu de ce résultat, a commenté Bernard Amsalem, le président de la Fédération française. Certes il y a quarante-trois pays qui ont obtenu des podiums dans notre discipline, ce qui prouve qu’il est difficile d’aller chercher des médailles. Et il y a eu aussi, au sein de la délégation française, une transition au niveau des générations. Mais je ne peux en aucun cas me satisfaire de ce bilan. »

Si le patron l’athlé tricolore a décrit l’argent de Mekisshi-Benabbad comme « une belle preuve d’initiative et de combativité », il a aussi gratté pour dégager d’autres points positifs au sein de l’équipe de France. « Il s’en est fallu de peu », a-t-il ainsi affirmé au sujet des autres médailles que sa délégation aurait pu ramener de Chine. Et Amsalem de citer Ladji Doucouré - « Il est quatrième mais il y a un mois et demi on ne savait pas s’il irait aux Jeux » - Leslie Djhone - « Il est à la même place qu’à Osaka dans une finale relevée, blessé en plus » et tous les autres finalistes (Montebrun, Barras, Tahri, Clavier, Robert-Michon et Baala). A Pékin, l’athlétisme français a eu neuf représentants classés parmi les huit premiers de leur spécialité. « C’est quand même notre meilleur résultat à ce niveau depuis vingt ans et la chute du mur du Berlin », a-t-il précisé.

Les relais : « Un véritable fiasco »

Mais Bernard Amsalem a aussi été dubitatif sur le résultat de Mehdi Baala, l’un des grands perdants du côté des Bleus avec sa quatrième sa place au 1 500m : « Intrinsèquement c’est un bon résultat. Mais, pour lui, ça a dû être insuffisant. Je pense que concernant Mehdi il y a un vrai problème. Je me demande s’il est en pleine possession de ses moyens lors de grands rendez-vous et je me pose aussi des questions sur son encadrement. Pas au niveau technique mais plutôt sur son conditionnement. Je me demande si celui-ci n’est pas plus perturbateur que serein ».

Si Amsalem a également salué les résultats de Mbandjock, Coco-Viloin, Hurtis, Okori, Falzon et Daunay, il a, en revanche, montré du doigt des athlètes qui « n’ont pas su intégrer une dimension olympique. Ils ne pouvaient pas forcément espérer une médaille mais ils auraient dû être en forme ». Dans son collimateur : Duarte, Perrin, Skotnik, Fofana et Nzola Meso. Les contre-performances de Diniz, Guégan et Arron sont dues à des blessures pendant la compétition ou à des problèmes de santé récurrents. Et puis il y a également les relais. « Un véritable fiasco » pour le président de la FFA. « Il y a deux choses à ressortir de cet échec, a-t-il confié. Il y a la dimension des athlètes et celle de l’encadrement. »

« Restreindre la sélection »

« Au niveau de l’encadrement, il n’est pas normal qu’une personne chargée du groupe des relayeurs soit également l’entraîneur personnel d’un ou plusieurs athlètes qui compose ledit relais. A ce niveau-là, nous avons commis une faute ». Un constat qui renvoie à Guy Ontanon qui avait à Pékin la double casquette de co-responsable des relais 4x100m et d’entraîneur de Mbandjock, Venel et Ikuesan. « Concernant les athlètes, une mesure dorénavant sera prise, a continué Amsalem. Ils ne participeront à leurs épreuves individuelles que s’ils acceptent de concourir en relais. S’ils ne jouent pas le jeu, ils ne seront pas retenus, même s’ils ont effectué les minima. Je sais que ça va faire grincer des dents mais c’est une mesure salutaire. » Les deux 4x400m ont cependant échappé à son courroux : « Les filles sont à leur place et les garçons étaient privés de Leslie Djhone. »

Maintenant que les carences du groupe France ont été diagnostiquées, Bernard Amsalem a également dévoilé les trajectoires qu’il souhaitait prendre pour éviter qu’elles se maintiennent : resserrer les équipes techniques - « On ne prendra que les techniciens qui ont une expérience du très haut niveau et qui ont fait leurs preuves. » - restreindre la sélection - « Si nous n’avons pas la même densité que les Etats-Unis avec leurs sélections, il faut néanmoins que les Championnats de France deviennent le couperet, le passage obligatoire pour se qualifier. On y sélectionnera des gens qui ont envie de se battre. » - et développer les filières qui mènent au haut niveau - « Ce sont les mêmes depuis une dizaine d’années. Il faut les réorganiser pour que nos jeunes ne soient pas perdus dans la nature à 20-25 ans ». Vaste chantier.


Voir en ligne : L’Equipe

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