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Emmanuel Ngom Priso : « Tellement envie de faire quelque chose avec le relais ! »


Publié le mardi 13 janvier 2009 à 08h10min

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La saison en salle est bel et bien lancée désormais. Plusieurs championnats régionaux ainsi que le meeting des Volcans, à Aubière, étaient au programme du week-end. Lors de cette dernière compétition, Emmanuel Ngom Priso, le sprinteur camerounais et désormais également français du Stade Sottevillais 76, a frappé un grand coup. En 6"67, il a en effet égalé son record personnel sur 60 m et pris, très provisoirement la 2 ème place des bilans européens. Une sacrée performance après une préparation tronquée par des soucis dentaires. Naturalisé Français en juin dernier, l’élève de Samuel Edimo Madiba du côté de Bordeaux pourra prétendre à partir de l’été prochain à une sélection en équipe de France. Surmotivé par le relais 4 x 100 m, il reste prudent sur ses ambitions individuelles.https://www.athle.fr/l’a interrompu ce matin en pleine séance de musculation pour recueillir ses premières impressions.




Emmanuel, vous attendiez-vous à égaler votre record personnel (6"67) sur 60 m dès votre compétition de rentrée ?

Pas du tout. Je me suis fait enlever quatre dents à la mi-décembre. Ça a engendré des problèmes musculaires et je n’ai pas pu faire de sprint jusqu’à il y a quelques jours. Ça a décalé toute ma préparation. Avec mon coach, Samuel Edimo Madiba, on s’est dit que j’allais tout de même courir à Aubière, pour me tester.

Un pari payant…

Samuel pense que je suis encore en retard dans ma préparation. Mais j’ai bien bossé depuis deux mois, j’ai emmagasiné beaucoup de séances. C’est tout ce travail qui a payé samedi. J’ai effectué beaucoup de progrès depuis la rentrée en septembre. J’ai changé toute ma manière de courir après les quarante mètres. Mon problème, c’est que je sortais toujours bien des starting-blocks mais que je me désunissais ensuite. Je n’arrivais pas à enchaîner. J’ai fait beaucoup de gammes et de courses avec plots pour améliorer mon placement, contrôler mon bassin et monter les genoux bien hauts. Je pense que je peux encore descendre mes chronos.

C’est-à-dire ?

Ce serait dommage de s’arrêter à 6"67. Avec mon coach, on n’en revenait pas samedi. Mais je crois qu’avec un peu plus d’adversité, je peux faire beaucoup mieux. Je ne veux pas trop m’avancer. Cependant, on dit souvent qu’un sprinteur en 6"70 sur 60 m est capable de courir en 10"20 sur 100 m. D’ailleurs, il y a beaucoup d’Américains qui ne sont même pas sous les 6"65 et qui descendent sous les 10" sur 100 m.

Quelles sont vos ambitions pour les semaines à venir ?

Un podium aux Championnats de France Elite. Pour l’instant, ça va se limiter à ça car je ne serai pas sélectionnable en équipe de France avant juin 2009. J’ai obtenu la nationalité française le 4 juin 2008 et, ensuite, il faut attendre un an avant de pouvoir concourir pour la France.

Vous attendiez cette naturalisation depuis de nombreuses années…

La Fédération me suivait depuis 2005 et a appuyé mes demandes. Elle a relancé plusieurs fois le ministère mais ça n’a jamais abouti avant l’été dernier. Il y a eu une lueur d’espoir en 2006 mais, avec la création du ministère de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité Nationale, tous les dossiers ont été remis à plat… C’était la galère mais tout ça est désormais derrière moi…

Vos résultats en dent de scie en 2007 et 2008 étaient-ils dus à cette situation compliquée ?

C’était dur de savoir qu’à chaque fois que je me rendais aux Championnats de France Elite, je ne pouvais pas jouer le titre. Je courais avec des gars qui allaient chercher une qualification en équipe de France. Moi, j’arrivais et je me demandais souvent pourquoi j’étais là, pourquoi j’allais courir. Je n’avais rien à gagner. Dès cet été, je vais avoir cette nouvelle source de motivation. Ça va me galvaniser.

Surtout que vous faites partie du collectif du relais 4 x 100 m…

C’est incroyable, magnifique d’appartenir à ce collectif. Avec tous les autres gars, on a l’habitude de se retrouver en compétition. Le groupe qu’a réussi à créer Vincent Clarico avec Jo Maisetti, ça donne envie. L’ambiance n’a rien à voir avec ce que j’ai pu connaître par le passé, on est comme des potes, c’est du jamais vu. Les sept athlètes qui seront derrière les quatre titulaires sont prêts à les porter. On a tellement envie de faire quelque chose, de gommer les regrets de ces dernières années. Il n’y a pas de plus grand, de plus fort, de plus petit. On est unis.

Ce relais sera-t-il un de vos objectifs cet été ?

Ce sera même le principal. Je veux rentrer dans l’équipe. Je pense qu’il y a un podium à aller chercher. Jo et Vincent nous ont prouvé que ce n’est pas un objectif inaccessible.

* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer


Voir en ligne : FFA

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