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Béhobie/Saint-Sébastien : Pétriac pour un exploit


Publié le samedi 7 novembre 2009 à 09h39min

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Ils seront 18000 à s’élancer demain. Un record. 16000 l’an dernier, plus de 18000 coureurs cette année pour célébrer la 45 ème édition, la Behobia n’en finit pas de battre des records de participation. Et les détenteurs d’un dossard peuvent s’estimer heureux, ils seront des milliers à rester au bord de la route faute du précieux sésame.




En effet depuis le 15 mai tout le stock est parti en moins de 48 heures ! Malgré une organisation de plus en plus pointue l’engouement pour cette Behobia prend des dimensions qui parfois font frémir. Pas moins de 1000 volontaires vont tenter d’assurer la sécurité tout au long des 20 kilomètres séparant Béhobie de Saint-Sébastien. Mais quand on sait que le public vient par milliers sur le bord de la route pour encourager le peloton, on s’inquiète parfois pour les coureurs emportés par l’élan de leur effort. « C’est la seule course au monde où la foule est présente tout au long du parcours et elle est enthousiaste elle vous pousse à vous surpasser. C’est une ambiance de vraie corrida pédestre et si on ne gère pas trop son effort cela peut provoquer de terribles défaillances surtout que le parcours n’est pas plat et que cette année on risque de souffrir avec le vent et la pluie », avoue le bayonnais Thierry Blanc un des habitués de cette course.

Demain matin à 11 heures devant les ventas de la frontière à Béhobie, 2700 coureurs français s’aligneront au départ. Une des plus fortes représentations avec les coureurs locaux du Guipúzcoa. Et au beau milieu de cette marée joyeuse une bonne colonie étrangère puisque douze nations seront représentées. La renommée de la Behobia a largement dépassé les limites du Pays Basque, elle fait courir désormais le monde entier, des coureurs curieux de découvrir cette ambiance incomparable de fête. Une fête colorée avec bon nombre de participants déguisés venus plus pour s’amuser que pour courir. Car la Behobia c’est l’occasion de faire la fête avec les copains ou en famille. On y vient rarement seul pour se défoncer mais plutôt entre amis pour se retrouver autour d’une bonne table après la course dans le vieux Saint-Sébastien.

300 coureurs d’élite

La Behobia, qui fait courir les foules n’est pas obligatoirement une compétition pour tout le monde. La compétition ne concerne en fait qu’une poignée d’athlètes bien en jambes et désireux d’en découdre sur les 20 km du parcours. Ils seront 300 à bénéficier du dossard des élites. Ceux-là ouvrent la route et rallient Saint-Sébastien en tout juste une heure et quelques minutes ! Les autres qui s’élanceront dans une deuxième vague prennent le temps, le temps d’apprécier l’engouement populaire de cette course unique en Europe... Ils se laissent porter par la vague humaine, par ce public enthousiaste qui jalonne le parcours. Mais pour tout le monde les difficultés du parcours restent les mêmes, plusieurs côtes jalonnent les 20 kilomètres dont la montée de Gaintxurizketa au 7 ème kilomètre la plus accidentée, un véritable col juste avant d’atteindre la mi-course... Sans oublier la fameuse ascension de Miracruz au 17 ème kilomètre avant de plonger vers la baie de Saint-Sébastien. « Moi je redoute plus la deuxième ascension car on a déjà fait beaucoup d’efforts et on peut se mettre dans le rouge et craquer », avoue le bayonnais Lionel Petriacq l’un des favoris de cette course.

Petriacq vise le podium

Le record de l’épreuve reste la propriété du madrilène Alberto Juzdado (vainqueur à 5 reprises de la Behobia) en 59 minutes et 19 secondes ! Ces dernières années, un autre coureur espagnol a dicté sa loi à tout le monde. Chema Martinez, l’ancien champion d’Europe du 10000 mètres, reste sur quatre succès consécutifs Et il s’est fixé comme objectif cette année de battre le record établi en 1996 sous la barre fatidique de l’heure. Parmi les rivaux du champion espagnol figure Raphael Iglesias le champion d’Espagne de marathon et toute une meute d’outsiders emmenés par Fiz, Garcia, Arocena, Cuevas’Ziani et Lionel Petriacq. Quatrième l’an dernier le bayonnais veut atteindre cette année le podium : « l’an dernier, j’étais 3 ème, je me suis fait remonter dans le dernier kilomètre. Pour moi cette année il faut que je me trouve dans un bon groupe devant et que je termine fort. Le plus dur dans ce genre de course c’est de bien gérer son effort ». Et pour espérer atteindre une marche du podium, Lionel Petriacq devra réaliser un exploit, descendre sous la barre des 65 minutes !

* Article publié par Christian Bibal


Voir en ligne : Sud Ouest

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