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JO 2012 : Londres commence à s’en mordre les doigts


Publié le dimanche 16 novembre 2008 à 21h58min

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Les Britanniques, à commencer par leur gouvernement, se disent que la victoire de Londres pour l’obtention des jeux Olympiques de 2012 ressemble de plus en plus à une mauvaise affaire dans un contexte de crise économique mondiale.




"Si nous avions su ce que nous savons maintenant, aurions-nous candidaté ?", a récemment demandé la ministre en charge des JO, Tessa Jowell. "Presque certainement non", a répondu celle qui, avec le Premier ministre de l’époque Tony Blair, était parvenue en 2003 à arracher l’accord pour une candidature de l’actuel chef du gouvernement, Gordon Brown, alors ministre des Finances réticent. Mme Jowell a tenté cette semaine de minimiser sa "gaffe", expliquant que les JO seraient une opportunité formidable de créer des emplois.
Quelques jours plus tard, l’argument ne portait guère dans la petite ville de Keynsham (sud-ouest), où manifestaient les salariés du confiseur Cadbury : ils protestaient contre la signature par leur direction d’un accord de sponsoring de Londres 2012 pour 20 millions de livres (quelque 25 M EUR au cours actuel) alors que leur usine de 500 personnes doit être délocalisée en Pologne.

Le député travailliste Frank Field, élu de la ville de Birkenhead (nord-ouest), sinistrée par le déclin de ses chantiers navals, a demandé au gouvernement, sans expliquer comment, de réserver "beaucoup de ces emplois créés (ndlr : par les JO) aux travailleurs britanniques". A mesure que la crise gagnera, cette défiance risque de se renforcer envers des Jeux qui n’ont jamais été populaires hors de Londres. Début novembre, le gouvernement autonome écossais a réclamé à Londres le remboursement de 150 millions de livres de la loterie nationale dont ont été privés, selon lui, des projets artistiques ou sociaux de la province au profit des JO. Sujet de plaisanterie quand l’économie se portait bien, l’explosion de son budget provisionnel (passé de 2,4 milliards de livres à 9,35 milliards de livres), risque de devenir source de mécontentement.

Expliquant que les Britanniques allaient "vivre une ère d’austérité", un autre député travailliste, Graham Stringer, a demandé le retour au budget initial avec l’utilisation des infrastructures existantes : le cyclisme sur piste se disputerait à Manchester, Wembley ferait office de stade olympique... Cette solution est inimaginable mais Londres 2012 revoit à la baisse son ambition. Le basket-ball ou les épreuves équestres pourraient ne pas avoir lieu dans les infrastructures annoncées. Le village olympique est passé de 4200 à 2700 appartements. Et, alors que le financement privé des Jeux avait porté la candidature, les difficultés à lever des fonds (il manque actuellement 500 millions de livres) pourraient entraîner sa nationalisation. Sept sponsors officiels ont déjà été trouvés. Mais il manque encore environ 250 millions de livres de contrats dans un contexte difficile. Le mois passé, le patron de British Airways, Martin Broughton, a reconnu que son entreprise n’aurait pas signé le même contrat avec Londres 2012 si elle avait su que la crise arrivait. Mme Jowell n’est pas seule à avoir des doutes.


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