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Ladji Doucouré : « Etre compétitif »


Publié le vendredi 7 octobre 2005 à 10h39min

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Le double champion du monde 2005 du 110 m haies et du 4x100 m, Ladji Doucouré, a présenté sa saison 2006 lors d’une conférence de presse. Accompagné de son entraîneur Renaud Longuèvre, il a exposé son programme et la nouvelle association dont il fait partie : le High Frequency Team. Interview.




Ladji, comment va se dérouler votre saison 2006, quand allez-vous reprendre l’entraînement ?

LD : Je vais reprendre l’entraînement en novembre car j’ai terminé tard la saison. Cette année, nous allons changer les périodes de stage. Nous ne partirons pas aux Etats-Unis au mois de janvier-février, nous allons seulement faire une période de développement foncier. Ensuite, je participerais à une seule compétition en salle, la coupe d’Europe à Liévin début mars. Je ne ferais pas les championnats du monde indoor.

Justement, pourquoi faire l’impasse sur toute la saison indoor ?

LD : Tout simplement parce que cette année je veux effectuer deux saisons estivales au lieu d’une en été et l’autre en hiver. En fait le déplacement aux Etats-Unis se fera au mois d’avril pour une période de 4 à 6 semaines avec un objectif performance dans la zone USA-Caraïbes où je ferais différentes compétitions. Après je reprendrais un cycle de développement et un cycle de pré-compétition avant le deuxième objectif qui est le championnat d’Europe en août 2006.

Qui a pris cette décision ? Cela fait-il partie de votre programme d’entraînement et de réussite ?

RL : Je suis déjà projeté en 2007 (NDLR : championnats du monde) et en 2008 pour les jeux olympiques de Pékin. Pour que Ladji soit compétitif, il va devoir retravailler sur son niveau de performance notamment par rapport à son ami chinois Liu Xang. Cette élévation est obligatoire s’il veut préparer les échéances futures et c’est pour cela que cette double périodisation en été est réfléchie par rapport aux évènements de 2007-2008. Mon rôle est d’optimiser la performance, je ne suis pas dans une position de supporter. Le repère record du monde, c’est pour le grand public.

Ladji comment s’est passé l’après Helsinki ? Est ce que maintenant vous avez plus de pression pour les saisons à venir ?

LD : Le retour s’est bien passé même si j’ai eu une petite blessure après. J’ai atteint tous mes objectifs, j’ai eu tout ce que je voulais. Qu’est ce qui a changé ? Avant personne ne me regardait à l’échauffement, aujourd’hui si. Je vais essayer de faire comme d’habitude, je ne vais pas changer mon comportement. Il n’y a pas de leader, il faudra être là simplement.

Renaud, comment gérer un athlète comme Ladji, qui est de plus en plus médiatisé, au sein d’un groupe ?

RL : Certains ont confondu être athlète professionnel et showman. Ce n’est pas dans le tempérament de Ladji. Il a refusé toutes les sollicitations à la télé. Son métier, c’est courir vite. C’est un garçon mature, il n’a rien à vendre.

Est-ce votre rôle de gérer cela en tant qu’entraîneur ou plutôt celui d’un manager extérieur ?

RL : Dernièrement, Ladji, ainsi que Linda Ferga-Khodadin (100 m haies), se sont séparés de leur manager et font maintenant partis d’une association nommée High Frequency Team dont les membres s’entraînent à l’INSEP de Paris.

En quoi consiste cette structure plus concrètement ?

RL : L’idée est venue en septembre 2004 grâce à Linda Ferga, qui s’est ensuite associée à Ladji, dans le but de permettre aux jeunes espoirs de bénéficier de conditions d’entraînements exceptionnelles, de participer à des stages avec l’élite, de partir en thalassothérapie. C’est une sorte d’embryon de centre de formation d’athlétisme. Les athlètes de l’élite reversent 10 % de leurs primes de meetings à l’HFT. La boucle devra être bouclée. Les fruits récoltés vont à de jeunes espoirs qui, eux-mêmes, deviendront leaders et qui verseront cette somme pour les générations à venir. Moi, je m’occupe de la partie sportive et technique tandis que Stéphane Diagana gère tout ce qui concerne les contrats d’image.

Qui peut intégrer le HFT ?

RL : Il n’y a pas de règles précises. Il y a simplement une porte d’entrée et une porte de sortie. L’idée est d’arriver vers une convention d’objectifs. Quand on fait venir un athlète, il arrive pour une certaine période (1 à 4 ans généralement) mais pour rester, il faudra des résultats, des conditions minimums à remplir. Je vais justement engager un entraîneur adjoint pour gérer cela. Le comportement et l’investissement compteront énormément dans ce choix.

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