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Londres a emporté les JO 2012 pour des raisons affectives


Publié le jeudi 28 juillet 2005 à 23h30min

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Le belge Jacques Rogge, président du comité international olympique (CIO) a assuré jeudi dans un entretien au journal bruxellois Le Soir que "Londres n’a pas franchi la ligne blanche" et pense que des "raisons affectives" expliquent l’attribution des JO 2012 à la capitale anglaise.




Jacques Rogge est aussi revenu sur "les réactions attristées (de Paris), forcément inévitables" en tenant à relativiser la décision prise par le CIO le 6 juillet dernier à Singapour en défaveur de Paris, Madrid, New York et Moscou.
"Bien sûr que les parisiens sont déçus mais on ne va pas brusquement faire de cette élection Paris/Londres l’évènement du siècle", estime-t-il, rappelant qu’en 1993 "lorsque Sydney avait battu Pékin de deux voix pour les JO 2000, il y avait eu un tout autre ramdam émotionnel".

Réagissant à certaines critiques venues de France, notamment celles du maire de Paris Bertrand Delanoë qui soupçonnait Londres d’avoir franchi la ligne blanche et contrevenu au code éthique, le président du CIO se dit "formel : notre commission d’éthique a été particulièrement vigilante. Le CIO a décidé que Londres n’avait pas franchi la ligne blanche". Le premier ministre britannique Tony Blair avait "absolument" le droit de rencontrer des membres du CIO en colloque singulier à la veille de la session, ajoute Rogge.
"Entre Londres et Paris, je ne pense pas qu’il y ait eu autre chose que de l’affectif pour déterminer le choix final", insiste Jacques Rogge reconnaissant toutefois "qu’il y a probablement des points sur lesquels Londres a été meilleur que Paris". "Londres a simplement su persuader trois membres de plus que Paris, ce n’est pas stratosphérique !", ajoute-t-il encore.

Le chirurgien gantois réfute par ailleurs avoir été partisan de Paris. "On a dit que j’étais francophile et soi-disant pour Paris. A un journaliste britannique, j’ai répondu que je parlais cinq langues et aussi bien le français que l’espagnol ou l’anglais. La seule langue des candidats que je ne parlais pas était le russe. Arrêtons de dire des bêtises", tonne-t-il. Jacques Rogge reconnaît encore que le budget d’infrastructures sera plus élevé à Londres qu’il ne l’aurait été à Paris". Mais les améliorations de toute une partie de la ville "sont faites pour durer plus que les deux semaines des JO et auraient été effectuées tôt ou tard", justifie le belge.

Le patron du sport mondial reconnaît que la ville candidate qui avait le plus gros budget l’a emporté mais s’insurge "devant le mot gigantisme". "Les jeux à Londres vont se dérouler avec 26 sports, 10500 athlètes et 300 épreuves, comme ils se sont déroulés à Athènes et à Sydney".
Concernant l’éventualité d’organiser un jour les jeux en Afrique ou en Amérique du Sud, Jacques Rogge se montre très prudent. "Certains pensent qu’on devrait le faire quitte à faire des sacrifices, à réduire le nombre de participants et de représentants des médias. Mais les jeux olympiques sont avant tout pour les athlètes, pas pour l’idée généreuse de rotation des continents. N’oublions pas la primauté de l’athlète", dit le président.

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