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Pamela Jelimo, l’autre phénomène


Publié le vendredi 12 septembre 2008 à 08h11min

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Passée un peu inaperçue lors des derniers Jeux Olympiques, Usain Bolt oblige, Pamela Jelimo mérite au moins autant d’attention que la nouvelle star du sprint. La jeune Kényane, invaincue en Golden League, fêtera samedi à Stuttgart lors de la finale mondiale son million de dollars amplement mérité. Retour sur un phénomène de l’athlétisme.




C’est peu de dire qu’elle a tout l’avenir devant elle. A seulement 18 ans, Pamela Jelimo n’a pas fini de monter sur des podiums. La Kényane est une surdouée du demi-fond et en particulier du 800 mètres qu’elle a véritablement découvert l’hiver dernier quand son coach l’a convaincue de se spécialiser sur cette distance. Aziz Zaid ne s’était pas trompé. Mais avait-il imaginé qu’elle connaîtrait une ascension aussi fulgurante ? On peut en douter.

Championne d’Afrique juniors du 400 mètres en 2007, la discipline de ses débuts, Jelimo a tout de suite rencontré le succès sur le 800 m comme ce 4 mai 2008 à Addis-Adeba lorsqu’elle fut sacrée à l’occasion des Championnats d’Afrique devant Maria Mutola. Lors de sa première apparition sur le Vieux continent, à Hengelo (Pays-Bas), cette fille de l’ancienne athlète, Rodah Jeptoo Keter, a de nouveau dominé la concurrence, établissant de plus d’une seconde le record du monde juniors en 1’55’’76. A Berlin, une semaine plus tard, le 1er juin, le phénomène Jelimo continuait d’impressionner tous les observateurs en couvrant la distance en 1’54"99.

Le prolongement de Mutola

Avant de décrocher l’or olympique le mois dernier à Pékin, elle avait réussi l’exploit de descendre en dessous des 1’56" à six reprises en quelques semaines, ce que personne n’avait pu faire avant. Vous avez dit précoce ? Et ce n’est pas terminé. Jelimo est devenue sur la piste du « Nid d’oiseau » la première kényane à se parer d’or dans une Olympiade, n’oubliant pas évidemment au passage d’améliorer sa marque : 1’54"87. "Quand je vois ce chrono, c’est vraiment rapide, surtout pour une personne de 18 ans. Je suis sûre qu’elle battra le record du monde", réagissait ainsi Maria Mutola.

Le compliment ne vient pas de n’importe qui, la Mozambicaine ayant régné sur la distance durant une décennie environ. Encore présente cet été à Pékin dans une finale olympique juste avant de tirer sa révérence, symbole de la marque des grandes, Mutola a certainement vu juste. A ce rythme, on ne voit pas effectivement comment Jelimo ne rafraîchirait pas enfin le record que la Tchèque Jarmila Kratochvilova avait établi le 26 juillet 1983 à Munich en 1’53"28, à une époque où les moyens de lutter contre le dopage n’étaient pas aussi rigoureux que ceux d’aujourd’hui.

Le 29 août à Zurich, Pamela Jelimo a bien failli réussi l’exploit en s’imposant au Letzigrund en 1’54"01, avant de triompher à nouveau une semaine plus tard à Bruxelles. La quatrième d’une famille de neuf enfants couronnait ainsi une Golden League parfaite, puisque victorieuse des six étapes en comptant Berlin, Oslo, Rome et Paris-Saint-Denis. Blanka Vlasic ayant échoué au saut en hauteur lors du meeting belge, Jelimo ira chercher seule le million de dollars, samedi à Stuttgart. De quoi envisager sereinement l’avenir. D’autant que ce n’est que le début.


Voir en ligne : Sports.fr

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