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Un marathon de 3000 kms


Publié le vendredi 30 juillet 2004 à 20h49min

Des sportifs, valides et non valides, vont se lancer dans une course relais jusqu’à Athènes. Objectif de ce « parathenon » : assister aux jeux paralympiques.





A 35 ans, Yves Richard est déjà un vieux briscard de la course à pied qu’il pratique depuis près de 30 ans. Depuis longtemps, un rêve lui trottait dans la tête : mettre sur pied une épreuve entre Bruxelles, capitale de l’europe et Athènes, capitale de l’olympisme. Après en avoir discuté avec des amis dont Jean-Paul Bruwier, ancien champion de Belgique du 400m haies qui a participé aux jeux olympiques d’Atlanta en 1996, l’idée lui est venue d’organiser en 2004 une course non-stop jusqu’à Athènes à laquelle participeraient des sportifs valides et moins valides.
2004 a été choisie comme année européenne de l’éducation par le sport. J’ai pensé qu’un tel périple contribuerait à montrer que le sport est un facteur d’intégration pour les handicapés, explique-t-il. Le défi du « parathenon » était lancé. Il s’agissait de constituer un petit peloton de coureurs (composé pour moitié de moins valides) qui se relayeraient pour courir de Flémalle, où Yves Richard gère les centres sportifs, jusqu’à la capitale grecque, soit près de 3000 kms.

A l’origine, nous voulions rejoindre Athènes en août pour le début des JO, révèle Yves Richard, mais nous nous sommes heurtés à un tas d’obstacles surtout en ce qui concerne les mesures de sécurité. En outre, les prix des places pour la cérémonie d’ouverture (NDLR : le site du COIB indique qu’ils oscillent de 100 à 950 € par personne) nous paraissaient exorbitants.
Finalement, le petit groupe (une vingtaine de relayeurs) ainsi qu’une douzaine d’accompagnateurs (médecin, kiné, mécanos, cuisiniers...) quittera Flémalle, le 4 septembre pour rallier Athènes avant le début des jeux paralympiques (les JO pour athlètes handicapés physiques qui rassembleront 4000 compétiteurs). Nous devons impérativement arriver avant le 17 septembre (NDLR : 15 à 50 € l’entrée, là), date de la cérémonie d’ouverture de ces jeux, à laquelle l’ambassadeur de Belgique nous a invités. Nous serons aussi reçus à la mairie d’Athènes, annonce Yves Richard.

Chaque participant, valide ou moins valide, courra en groupe à une moyenne de 10 km/h pendant une heure avant de prendre dix-sept heures de repos dans un des mobilhomes de la caravane. Chacun assurera donc au minimum deux relais en 24 heures. L’allure ne sera pas excessivement rapide, mais il s’agira de faire preuve d’endurance puisqu’il faudra répéter cet exercice pendant dix jours, fait remarquer Philippe Trokay, le kiné de l’« expédition ». En outre, les relais seront peut-être plus fréquents que ce que nous prévoyons au départ. Si un des participants devait connaître le moindre pépin comme une simple entorse ou des ennuis digestifs, il devra, en effet, être remplacé et chaque relayeur serait alors amené à courir plus souvent, souligne-t-il.

Le groupe de « parathénoniens » sera constitué d’adeptes de plusieurs moyens de locomotion : joggeurs, cyclistes en tandems et handbikers. Parmi les moins valides, on trouvera des gens atteints de divers handicaps : malvoyants, polios, amputés...
L’itinéraire a été conçu de manière à éviter les routes trop escarpées et à pouvoir rejoindre rapidement une grande ville en cas de problème.

Yves Richard et Philippe Trockay sont persuadés que l’expérience s’avérera humainement très enrichissante.
D’ores et déjà, ils caressent un rêve encore plus fou : organiser en 2008 un « parathenon » (sous forme d’un rallye-raid) jusqu’à Pékin, où se dérouleront les prochains JO, à 15000 km de Flémalle.

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