Londres 2017 - Perche : Sam Kendricks en or, Renaud Lavillenie en bronze
Publié le mercredi 9 août 2017 à 11h04min
Renaud Lavillenie a tout tenté mais il a finalement échoué à la 3ème place en finale du concours du saut à la perche, mardi soir à Londres. Le Français, dans le dur depuis le début de la saison, décroche tout de même une belle médaille de bronze, sa cinquième en carrière aux championnats du monde. Le titre est revenu à l’Américain Sam Kendricks, impérial.
Renaud Lavillenie n’a pas brisé sa malédiction. Pour la 5ème fois consécutive, le Français est sur le podium des championnats du monde. Mais comme en 2009, 2011, 2013 et 2015, il n’a pas réussi à grimper sur la plus haute marche du podium. Avec un saut à 5,89 m, le recordman du monde a pris la médaille de bronze derrière l’Américain Sam Kendricks (5,95 m) et le Polonais Piotr Lisek (5,89 m).
Arrivé dans le doute et sans grands repères après une saison perturbée et chaotique, seulement 4ème performeur de l’année, Lavillenie n’était pas le favori de cette finale, une nouveauté pour lui ces dernières années. Cette médaille a donc un goût un peu moins amer que lors des précédentes éditions. Le Clermontois avait d’ailleurs le sourire à l’issue de cette finale au cours de laquelle il a bien failli rester au pied du podium, avant de frôler l’or.
7ème médaille mondiale planétaire
Après avoir passé 5,65 m et 5,75 m au premier essai, Renaud Lavillenie a vu ses affaires se compliquer lorsqu’il a échoué une première fois à 5,82 m, barre que trois perchistes ont effacée. Dès lors, le champion olympique 2012 (ici-même, à Londres) a tenté le tout pour le tout en faisant l’impasse pour conserver deux essais à 5,89 m. Sachant que son record personnel en 2017 n’était que de 5,87 m, la prise de risques n’était pas anodine. Lavillenie a échoué une première fois. Au pied du mur, il a ensuite sorti un saut quasi-parfait pour se relancer et s’assurer dans un premier temps une place sur la boîte.
Le bronze (au pire) en poche, Air Lavillenie a retrouvé ses ailes et il a été tout près d’effacer 5,95 m sur ses deux premiers essais. Mais quand Sam Kendricks a franchi cette hauteur à son deuxième essai, la messe était presque dite. L’Américain a obligé le Français à tenter 6,01m. Il ne les avait pas dans les jambes. C’était trop haut pour lui dans le contexte de cette saison 2017. Invaincu depuis onze mois, Kendricks était le favori, il est le champion du monde.
Une équation implacable, logique, que Renaud Lavillenie n’avait pourtant jamais résolue. Mais ce bronze-là, il ne crachera certainement pas dessus. Le voilà désormais nanti de sept médailles mondiales ou olympiques en plein air sur les sept derniers rendez-vous planétaires. Chapeau.
* Article publié par Laurent Vergne
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