Coupe d’Europe 2006 à Malaga : Boslak au sommet !
Publié le jeudi 29 juin 2006 à 11h24min
En battant à nouveau son record de France de la perche pour le porter à 4,70 m (2 ème de l’épreuve), Vanessa Boslak a égayé la journée des français engagés dans la coupe d’Europe des Nations à Malaga. Pour le reste, quelques belles victoires ont compensé quelques passages à vide. Les masculins, 6 èmes, sont en retard sur les temps de passage prévu. Mais le podium et la place de 2 ème, qualificative pour la coupe du Monde par équipe en septembre, reste envisageable, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
Là-bas, tout au bout d’un « Stade de la cité de Malaga », encore en plein travaux, le long des pelouses pentues qui font ici office de tribunes, Vanessa Boslak s’apprête à sauter. Malgré le vent, malgré des officiels qui ont oublié d’apprendre comment placer une barre sur des taquets, la Lilloise a les 4,70 m dans le viseur. Quelques secondes et un bel enroulé plus tard, la voilà d’un coup meilleure réalisatrice mondiale de l’année, et dotée d’un nouveau record de France. La lutte pour la première place qu’elle se livre à cet instant avec la polonaise Monica Pyrek l’amènera même à tenter, en vain 4,80 m. Finalement, c’est Pyrek qui l’emportait à cette hauteur. L’essentiel est ailleurs : avec 4,70 m au compteur, la française sait désormais qu’elle peut viser une place d’honneur dans n’importe quel grand championnat. Ce qui n’est pas de trop dans la perspective des championnats d’Europe de Göteborg, en août prochain. Par la même occasion, en cette fin de soirée et de première session, la Nordiste amenait huit points supplémentaires au camp français (neuf équipes sont en effet engagées cette année en coupe d’Europe). Ce qui faisait un bien fou aux féminines, qui passaient du coup de la 6 ème à la 4 ème place au classement général.
Entamé sur un bon rythme, avec la 3 ème place de Fabienne Béret-Martinel (qui confirmait ses progrès) sur 100 m quelques heures plus tôt (11"35), la compétition allait voir les filles céder peu à peu du terrain à leurs adversaires dans un groupe très serré. Et c’est finalement le demi-fond, dont on sait les déboires et les forfaits avant la compétition, qui permettait aux filles de rester à flots. Grâce en soit rendue à Hanan Fahroun (5 ème du 3000 m en 9’08"32), à Virginie Fouquet (5 ème du 800 m en 2’04"90) et à Elodie Olivarès (4 ème du 3000 m steeple en 9’57"15), toutes trois appelées de dernière minute en équipe nationale ! Mais à la belle deuxième place de Vanessa Boslak, il serait injuste de ne pas associer celle, tout aussi belle, du relais 4x100 m féminin quelques minutes auparavant. Malgré l’absence des taulières habituelles de la spécialité, de Arron à Hurtis en passant par les jeunes Mang ou Jacques-Sébastien, la relève a parfaitement tenu la barre. A la bagarre, mesdemoiselles Lamalle, Béret-Martinel, la junior Céline Distel et Louami terminaient 2 èmes en 43"75, à quatre centièmes seulement des russes, tandis que la Roumanie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ne finissaient pas la course. Et voilà les Bleues 4 èmes, à 31 points des russes mais à douze points seulement des polonaises, secondes.
Chez les garçons, le relais 4x100 m peut lui aussi symboliser cette première journée. Un départ en fanfare, avec la transmission de Ladji Doucouré pour David Alerte, une première place après 200 m de course, mais un relais avorté suite au départ un peu trop pressé du jeune Manuel Reynaert, bien déçu de la tournure des événements pour sa première sélection à ce niveau. Comme prévu dans un classement aussi dense, les français, solidement accrochés à la deuxième place, rétrogradaient à la 6 ème, à quatre points des polonais, surprenants 2 èmes, et à 21 longueurs des russes, encore eux. En un mot comme en cent, tous les espoirs restent permis pour le podium, voire pour la deuxième place, synonyme de qualification pour la coupe du Monde, qui réunit tous les quatre ans les meilleures équipes continentales, et que le DTN Franck Chevallier avait située comme un des objectifs de la saison. « C’est encore possible, mais nous n’avons effectivement plus de joker à faire valoir », commentait, lucide, le patron de l’athlétisme français.
La raison d’espérer : les leaders masculins sont en forme. Keita (50"20 au 400 m haies), Pognon (10"13 au 100 m avec 2,6 m de vent favorable et devant le britannique Dwain Chambers, de retour après sa suspension pour dopage), et Raquil (45"89 sur 400 m) remportaient tous trois leurs épreuves, en patrons rodés aux joutes européennes. Le grand blond du tour de piste devenant par la même occasion, avec quatre victoires individuelles, le recordman de l’épreuve du 400 m. Derrière ? Salim Sdiri, 2 ème avec 8,15 m en longueur, ou Khalid Zoubaa, 4 ème du 5000 m en 14’19"45, assuraient leurs matelas de points respectifs. Demain, lors de la deuxième journée, avec des garçons comme Doucouré (110 m haies), Mesnil (perche), Maazouzi (3000 m), Lacasse (800 m), Pognon (200 m), ou le relais 4x400 m, tous déjà vainqueurs en coupe d’Europe, et d’autres athlètes déjà rôdés à ce type de compétition, les Bleus auront bien des arguments à faire valoir.
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