Corrida de Magné : 1 560 coureurs classés, record battu dans le Marais

Et Magné-Sports, sa cellule d’organisation, peut se vanter de faire plus quand beaucoup d’épreuves stagnent ou régressent. « Je crois que les gens apprécient surtout ici de pouvoir courir dans une ambiance très festive. C’est ce qui fait le succès de cette épreuve. Et on n’imagine pas pour l’instant limiter le nombre d’inscriptions » explique l’organisateur maraîchin Alain Sauviac.

Hier, dans les étroites ruelles de Magné, et le long de la Sèvre, les cartes à jouer, les peintres du cru avec blouses et pinceaux, les éleveurs de baudets, les bébés langés, les petits rats en tutus et Schtroumf ou Pères Noël retardataires, ont défilé dans une ambiance de kermesse où les voiturettes en carton télescopaient les fausses vachettes. Joyeux défoulement d’une majorité de « j’m’en fiche du chrono » mais aussi sérieuses foulées pour un groupe minoritaire de champions du macadam. Devant le peloton multicolore, ceux-là ont fait le travail sérieusement.

A l’image du Clermontois Simon Munyutu né au Kenya le 27 décembre 1977 !, arrivé il y a six en France et naturalisé. Hier, le frêle coureur aperçu cette année aux premières loges à Reims (2h11’, 2e) et à Volvic, a tranquillement contrôlé : « J’ai pris du plaisir à courir cette épreuve où le spectacle est roi et où on est très encouragé par le public » disait Simon Munyutu, « nous sommes partis à cinq devant et j’ai accéléré dès le quatrième kilomètre dans la petite montagne (sic) - NDRL, la côte de Sainte-Macrine-, puis j’ai vu que je maintenais l’écart assez aisément. » Passé en 21’16’’ au 7e km et en 26’50’’ au 9e, Munyutu accéléra le pas pour tenter vainement d’accrocher le record de l’épreuve (29’50’’). Il est vrai que ni le Bordelais Dupouy content de sa deuxième place, son meilleur rang en trois participations, ni Couton (Entente Sèvre) ni Abdou Daoued (PEC) ne purent l’aiguillonner. Chez les femmes, Sylvie Thévenet manqua d’arguments pour espérer suivre Martha Komu venue pulvériser le record féminin de l’épreuve (33’21’’ contre 34’41’’) à l’Ethiopienne Demlen il y a quatre ans. Au passage, notons que Martha est l’épouse de Simon Munyutu. Un doublé familiale hier à Magné.

 Classements :

1. S. Munyutu (St. Clermontois), les 10 km en 30’15’’ ; 2. Y. Dupouy (US Talence), 31’04’’ ; 3. C.Couton (E.Sèvre), 31’10’’ ; 4. A. Abdou-Daoud (Poitiers EC), 31’35’’ ; 5. P. Robard (E.Sèvre, 1er V1), 32’21’’ ; 6. F. Ingles (Bordeaux), 32’40’’ ; 7. J.-M. Jousseaume (P.Mutualité), 32’40’’ ; 8. S. Proux (A.La Rochelle A.), 32’47’’ ; 9. S. Duffau (ENSOA Saint-Maixent), 32’54’’ ; 10. O. Vergnaud (Ipitos Omn., 2e V1), 33’20’’ ; 11. M. Komu (Stade Clermontois, 1ere fém.), 33’21’’ ; 12. H. Gillereau (CA Pictave Poitiers), 33’22’’ ; 13. V. Omer (Stade Niortais), 33’25’’ ; 14. A. Brousseau (Stade Niortais), 33’26’’ ; 15. C. Boiteau (Grand Angoulême A.), 33’28’’ ; 16. D. Guéry (Pouzauges ACA), 33’32’’ ; 17. S. Ribreau (12e RA), 33’33’’ ; 18. P. Eymard (ES Ussel, 3e V1), 33’34’’ ; 19. G. Bluteau (Montournais), 33’53’’ ; 20. S. Molle (JC Nieulais, 4e V1), 33’59’’ ; 21. J.-M. Deguitre (A.La Rochelle A.), 34’10’’ ; 22. C. Pillac (UAC Brioux), 34’19’’ ; 23. A. Ferreira Rui (ASPTT Niort), 34’21’’ ; 24. F. Coué (AC La Roche-sur-Yon, 5e V1), 34’25’’ ; 25. L. Suire (Poitiers EC), 34’26’’ ; 26. P. Bouhier (A.La Rochelle A.), 34’40’’ ; 27. J. Plouviez (Pouillac), 34’43’’ ; 28. E. Caillon (Niort, 6e V1), 34’43’’ ; 29. C. Boche (US Thouars, 1er esp.), 34’50’’ ; 30. C. Guérin (Frontenay RR), 34’52’’ ; 32. P. Boche (UST, 7e V1), 35’03’’ ; 50. S. Thévenet (Poitiers EC, 1ere V1 fém.), 36’46’’.