Le Genève Marathon ne veut pas finir en queue de poisson
Publié le jeudi 7 mai 2009 à 21h00min
Dimanche, la 5 ème édition pourrait être la dernière. Au grand dam de Grégoire Pennone, son organisateur, fatigué par un tel parcours du combattant.
Le défi était à la mesure de l’évènement. Le marathon, c’est d’abord une galère. La délivrance vient ensuite. Malgré tout, Grégoire Pennone et ses amis ont pris le départ. C’était en 2005. « A Genève, on manque d’esprit d’entreprise. On se lance parce que l’on a envie de faire bouger la ville. On risque de se casser la gueule. Et alors, on fonce quand même », affirmaient les organisateurs, des novices que certains prenaient pour des hurluberlus… Cinq ans plus tard, au moment de franchir la ligne d’arrivée, la dernière, Grégoire Pennone fait le bilan. Lui et son équipe de bénévoles quittent la course avec le sentiment du devoir accompli. « Notre seul mérite, c’est d’y avoir cru. On a mené notre mission le plus honnêtement possible. Un seul objectif n’a pas été atteint et cela me désole. La pérennité de l’épreuve n’est pas assurée », reconnaît-il.
L’exemple de Lyon
Le Genève Marathon finira-t-il en queue de poisson, comme celui organisé dans les années 80 ? Depuis l’abandon d’un plan de reprise, torpillé par la crise, une telle issue semble fatale. Organiser un marathon n’est pas une sinécure. La preuve : brutalement lâché par son sponsor principal (Suez), celui de Lyon a dû jeter l’éponge deux semaines avant sa 27 ème édition ! Même s’il a trouvé leur décision prématurée, Grégoire Pennone comprend le renoncement des repreneurs pressentis. « Je ne leur jette pas la pierre, leur projet tenait la route, on a bossé ensemble. Entre nous, il existait une réelle communauté d’esprit et d’intérêt », affirme-t-il.
Se battre pour tout
Il sait surtout combien est complexe et problématique la mise sur pied d’une manifestation d’envergure au cœur de la ville. Cité de procédure, de rouspétance et de chantiers, Genève ne se laisse pas facilement envahir ! « Il faut se battre pour tout, dépenser une formidable somme d’énergie pour décrocher un sponsor, obtenir une autorisation ou trouver 600 pommes pour les bénévoles. L’usure guette à chaque coin de rue. Là, on est à bout. On arrête parce que l’on a le droit d’être fatigués », dit-il. Cette année encore, sur la route comme dans les négociations, les écueils n’ont pas manqué. Un vrai parcours du combattant. Résultat : le tracé de l’épreuve a dû être modifié pour la quatrième fois en cinq ans. « Heureusement, je crois que c’est le plus abouti. Dimanche, il devrait plaire. Pour nous, la satisfaction des coureurs a toujours été la plus belle des récompenses », conclut Grégoire Pennone. Secrètement, il espère pour « son » marathon une issue de secours. Pour qu’il ne finisse pas en queue de poisson.
* Article publié par Pascal Bornand
Pour de plus amples informations sur cette course, consulter la rubrique "Agenda"
Voir en ligne : Tribune de Genève
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