Marathon de la Corniche (La Réunion) : 2ème édition le 06 aout 2017

2ème marathon de la Corniche dimanche

L’expression vaut aussi pour une bâtisse en déshérence, ici, aussi, parce qu’en l’absence de cadors (François Lebon a annoncé aux organisateurs qu’il souffrait d’un hématome, Eugénie Mareux pouponne), la victoire devrait se jouer en plus de 2h50’. Des prétendants pourraient se déclarer au fil des bornes. Ce que nous avions qualifié, l’an passé, de "si riche idée" n’a visiblement pas été suivi d’effet. On essaie de comprendre pourquoi.

Un défaut de communication

Léonce Honorine, qui se démène ces dernières heures pour que tout soit plus ou moins bien réglé au départ du Barachois, 6h dimanche, l’avoue sans détour. "On doit communiquer plus, ce que nous ferons l’an prochain. Nous devons nous y prendre plus tôt, et aussi aller voir du côté des coureurs de l’océan Indien, et créer des animations". Pour cette édition, le train est passé. Même les règlements, pour diffusion, ne sont pas parvenus à la Ligue qui les distribue habituellement à l’ensemble de sa soixantaine d’entités.

La distance pas certifiée

Ce n’est sans doute pas le quidam qui va s’accrocher à ce détail, mais les meilleurs n’ont, sans doute, pas manqué de relever que le marathon de la Corniche n’a pas été mesuré officiellement. Cette certification s’effectue après trois passages distincts à vélo, au décimètre près. Ce sont des bénévoles qui sont chargés de valider le label "marathon".

Tout ceci doit s’opérer, selon des règles de sécurité les plus strictes et compliquées à mettre en œuvre en l’espèce. Pour mémoire, l’an passé, de nombreux participants au semi avaient battu leur temps de référence. Mais ceci n’est qu’un "gros détail" que l’on ne peut pas imputer à Rando Camélias, l’organisateur qui se dépatouille avec sa meilleure volonté.

Dépassé et noyé

Depuis le temps que l’on annonce l’asphyxie, cette année le calendrier ne respire plus et les courses s’enchaînent à rythme effréné. Au fil des week-ends, les organisateurs encaissent une chute du nombre des participants à leurs épreuves. Les plus populaires, aux reins bien solides, s’en sortent "naturellement", les autres triment.

Et le trail cannibalise le tout. "Quelques organisateurs prennent une claque, mais on doit, collectivement, prendre conscience que l’on ne peut pas empiler indéfiniment les rendez-vous les uns sur les autres", explique Jean-Claude Prianon.

La Ligue n’a aucun pouvoir d’autoriser ou interdire une course. "Ce n’est pas notre rôle, poursuit le président de la LRA. Notre mission est d’harmoniser, et c’est l’affaire de tous".

Là, aussi, les GO n’y sont pour rien. Le marathon n’attire plus les foules. Au pays du trail tout-puissant, cela fait déjà des lustres qu’il a pris un coup de vieux. Aussi intéressant soit-il, ce format de légende est tout sauf ludique. Contrairement à l’ambiance sur les sentiers.

Un panorama d’exception

On se doit de terminer sur une bonne note, d’un minimum d’espoir. Ce marathon de la Corniche offre une sacrée balade et le bruit des vagues qui claquent sur les tétrapodes, au soleil levant, devrait encore en impressionnant plus d’un. Et comme la course à la couronne est ouverte, elle s’annonce donc palpitante.

• Départ, dimanche, à 6h du Barachois pour le marathon, 6h30 pour le semi-marathon.

• Plus d’infos sur randocamelias.re