Meeting d’Eugene : RM pour Tsegay sur 5000 m et Duplantis à la perche
Publié le mercredi 20 septembre 2023 à 05h51min
Armand Duplantis à la perche (6,23 m) et Gudaf Tsegay sur 5000 m (14’00"21) ont établi, dimanche, de nouveaux records du monde de leur discipline lors des finales de la Ligue de Diamant à Eugene (Etats-Unis). Il s’agit du septième record du monde du Suédois à la perche depuis 2020, tandis que Tsegay a profité de l’absence de la championne du monde en titre et ex-recordwoman du monde Faith Kipyegon.
Le Suédois Armand Duplantis à la perche et l’Ethiopienne Gudaf Tsegay sur 5000 m ont établi deux nouveaux records du monde et illuminé une grande journée d’athlétisme dimanche à Eugene (Oregon, Etats-Unis) pour les finales de la Ligue de diamant.
En juillet 2022, pour la dernière journée des Mondiaux d’athlétisme, le stade champêtre du Hayward field, tout de jaune et vert, avait déjà fait jouer sa "magie", comme le veut l’expression locale, avec deux records du monde, Tobi Amusan sur 100 m haies et Armand Duplantis, déjà, à la perche. Un an et deux mois plus tard, la magie des lieux opère toujours et a offert une fin de saison en apothéose avant de déplacer les projecteurs vers les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Armand, dit "Mondo" Duplantis, qui est né et a grandi aux Etats-Unis (Louisiane), s’est de nouveau envolé dans le ciel dégagé de l’Etat forestier de l’Oregon, portant son record du monde à 6,23 m, dès son premier essai.
Duplantis, prodige de la perche, dépoussière une discipline qu’il écrase de son talent avec un septième record du monde depuis 2020 lorsqu’il avait effacé la marque du Français Renaud Lavillenie (6,17 m contre 6,16 m). Le Suédois, invaincu en 2023, possède à 23 ans trois titres de champion du monde (dont un en salle) et un titre olympique décroché à Tokyo en 2021.
Avant lui, Gudaf Tsegay avait fait parler ses jambes de feu sur 5000 m. En 14 min 00 sec 21/100, l’Ethiopienne a détruit de près de cinq secondes le record réussi par la Kényane Faith Kipyegon à Paris en juin (14’05"20). Parfaitement emmenée par les meneuses d’allure et guidée par la "wavelight" (technologie lumineuse en bord de piste), Tsegay a fini en solitaire après avoir réussi à décrocher de son sillage la Kényane Beatrice Chebet, elle-même tout proche de l’ancien record (14’05"92). Kipyegon, invaincue cette saison et championne du monde de la distance en Hongrie, ne participait pas à la course après avoir remporté le 1500 m samedi.
A 26 ans, Tsegay s’empare ainsi d’un deuxième record du monde, après celui du 1500 m en salle (3’53"09 à Liévin en 2021). La médaillée de bronze olympique et championne du monde 2022 du 5000 m avait dominé le 10000 m des Championnats du monde de Budapest le mois dernier, mais failli en finale du 5000 m (13ème), affaiblie physiquement.
Après une première moitié de compétitions samedi, la dernière journée d’athlétisme international a connu une pluie de meilleures performances de la saison : l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh à la hauteur (2,03 m) ; le champion olympique jamaïcain Hansle Parchment, qui s’est offert le scalp du champion du monde américain Grant Holloway sur 110 m haies (12"93, 0,9 m/s de vent) ; le Kényan Emmanuel Wanyonyi sur 800 m (1’42"80) ; et l’Américaine Athing Mu sur la même distance (1’54"97, record des Etats-Unis), pour le chrono le plus rapide depuis Caster Semenya en 2018.
Après sa victoire sur le mile (environ 1609 m) samedi, le Norvégien Jakob Ingebrigtsen s’est lui imposé sur 3000 m dimanche en 7 min 23 sec 63/100, le troisième chrono de l’histoire de cette discipline non disputée en championnat. Très attendue sur 200 m, la Jamaïcaine Shericka Jackson a réussi le 8ème meilleur chrono de l’histoire (21"57, 0,3 m/s de vent), restant à distance du vieux record du monde de la controversée américaine Florence Griffith-Joyner (21"34 en 1988). L’athlète français le plus en vue, Yanis Meziane, a pris la 4ème place du 800 m en 1 min 43 sec 94, égalant son record personnel établi la semaine dernière.
Voir en ligne : AFP