Vanessa Boslak : « Normalement, je ne peux qu’aller plus haut »
Publié le samedi 27 janvier 2007 à 19h08min
La meilleure perchiste française a vécu une saison 2006 très paradoxale : souvent blessée, mais souvent placée, et records à la clé. Alternance de chaud et de froid, comme cette 5 ème place aux mondiaux indoor de Moscou alors qu’elle n’avait quasiment pas sauté de l’hiver, où ce record personnel à 4,70 m au terme d’un magnifique concours en coupe d’Europe, avant de se blesser (une fracture de l’astragale au pied gauche) et de voir s’envoler ses espoirs. Autant dire que si le physique suit, la toujours aussi fraîche Vanessa peut rêver tout haut en 2007. Elle se confie.
Vanessa, où en êtes-vous, à l’heure d’attaquer la saison en salle ?
Je suis bien. J’ai bien travaillé cet hiver. J’ai davantage travaillé la course, dans tous les domaines. J’ai commencé par un stage à Grandville à la Toussaint, en m’habituant aux footings et au travail aérobie à sept heures du matin, dans l’eau, dans le sable… Je suis ensuite partie un mois en Afrique du Sud, du 20 décembre au 19 janvier. J’étais à Potchefstrom, avec Séb (ndlr : Lévicq, son entraîneur), et les demi-fondeurs. Les combinards nous ont ensuite rejoints. La piste en herbe permet, là-bas, de bien travailler les courses, sans traumatisme. C’est nickel. Et même si le sautoir n’était pas exceptionnel, nous avons aussi effectué quelques bonnes séances techniques. Je me suis bien entraînée, et je me sens très, très bien.
Vous ne vous ressentez plus de la blessure au pied gauche qui avait handicapé votre saison 2006 ?
Plus du tout. Je n’ai plus aucun souci. Je dois juste passer un scanner de comparaison pour voir quel est l’état de la fracture. On m’a fait une infiltration, et depuis je ne sens plus rien. Je n’ai même pas eu à me reposer, il fallait que je sollicite l’articulation.
L’an passé, vous aviez réalisé de très belles performances tout en étant blessée. Si vous vous sentez bien physiquement...
L’hiver dernier, avant Moscou, je n’avais pas couru pendant six semaines... Je n’avais repris que mi-janvier, et je n’y étais allée que sur l’envie.
Alors, cette saison...
J’espère que je serai mieux ! Sinon, je ne comprends plus rien. L’été dernier, j’étais déglinguée, et je passe 4,70 m… Je veux être régulière et faire une perf de pointe. Mais normalement, je ne peux qu’aller plus haut.
Vous allez bientôt affronter la vice-championne olympique, Svetlana Feofanova...
Je vais sauter contre elle à Eaubonne, c’est bien. Il m’est déjà arrivé de « bastonner » avec ces filles, de les battre, et j’ai besoin de ressentir une vraie concurrence avec elles. Il le faut si je ne veux pas être en retrait sur les grands championnats. Il y a les Polonaises, les Russes… Je vais sauter aussi à Donestk, à Bercy (ndlr : en présence d’Yelena Isinbaeva), où il y aura aussi des étrangères. Cela me mettra dans de bonnes conditions pour les championnats d’Europe au mois de mars (ndlr : du 2 au 4 mars à Birmingham).
Voir en ligne : FFA
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