Courants de la Liberté : Deux Kenyans pour le doublé, une Finlandaise pour les Jeux

Kenyans

Ils seront 13 au départ. Cinq hommes et une femme sur le marathon, quatre hommes et trois femmes sur la Pegasus. Évidemment, la prime de 3000 euros promise au vainqueur du marathon n’échappera pas à un homme des hauts plateaux. Jonathan Kibet Kipkoshei, vainqueur l’an passé, briguera logiquement le doublé. Chronométré en 2h15’36’’ il y a douze mois en Normandie, le jeune homme a enquillé avec un temps de 2h11’38’’ à Séville en février dernier. Sur sa meilleure forme, l’opposition cèdera forcément, même si le jeune homme avait apparemment pour idée de s’engager il a quinze jours au Mont-Saint-Michel, Caen ne constituant qu’un second choix. On lui opposera Phelimon Kipchicat (2h14’ cette année à Djakarta) et Daniel Chepyegou, crédité d’une référence de 1 h 02 mn 27 s sur semi-marathon. Autre outsider : le Russe Nicolae Rudik (2h14’ à Amsterdam fin 2007). Le Marocain Khalid N’Guadi et l’Algérien Kouider Bouregba risquent eux de payer leur participation il y a deux semaines au marathon du Mont-Saint-Michel respectivement excellents 3 ème et 5 ème. Le Kenya n’a encore jamais gagné à Caen sur plus de 41 km chez les dames, ce sera la mission d’Elisabeth Chemweno, 30 ans qui compte une référence de 2h20’55’’ en 2006 à Hambourg.

Record

La référence reste celle établie par Allaoua Khellil en 1993 en 2 h 13 mn 35 s sur le marathon. John Kenda s’engagera lui sur le semi-marathon, fort du record établi l’an passé : 1 h 05 mn 03 s.

Régionaux

Sylvain Hubner attaquera son troisième marathon de la Liberté. L’athlète colombellois visera 2h36’ après un temps de 2h40’ l’an passé. Eric Porée, Angelo Bottereau et Abdelmajid Mehir sont engagés sur la Pegasus. Troisième l’an passé, Sébastien Boiton comptera lui une fois de plus parmi les favoris du 10 km.

Lièvres

Loïc Letellier avait donné le rythme du marathon l’an passé. Le Breton Fabrice Jaouen, en préparation du championnat de France des 10 km à Langueux le week-end prochain a préféré décliner l’invitation, comme Mohamed Serbouti. C’est finalement le champion de France de duathlon, Damien Derobert qui s’y collera. « Mais ce sera un lièvre de 19-20 km, pas de 25-27 comme l’an passé », explique Henri Le Pape, en charge du plateau. Tout est prévu, en cas de forfait, Mohamed El Ghazouani a promis qu’il donnerait le rythme. Mais le Havrais est logiquement engagé sur la Pegasus, où il devrait être à son avantage.

Ougandais

Fin de l’hégémonie kenyane ? On ose le pari sur la Pegasus. Parce qu’on dispose d’éléments en ce sens bien sûr. Recordman sur la distance et tenant du titre, John Kanda vient évidemment avec l’idée d’un doublé sur la Pegasus, comme son compère Kibet sur la distance supérieure. Mais Kanda va se frotter à un sérieux client : Nathan Chebet. Ce n’est pas tant la victoire de l’Ougandais à Flers l’an passé qui fait peur que son temps de référence sur semi : 1 h 01 mn 23 sec. D’autant qu’à 21 ans, on ne l’imagine pas en phase de régression. Chez les dames, les trois Kenyanes en lice devront aussi se méfier de l’Ougandaise Catherine Webondeza, 23 ans. Kenya ou Ouganda, l’Afrique Noire aura le denier mot. « Rarement on a eu un plateau aussi relevé », sourit Yves Martin, qui a du miser une pièce sur un record.

Jeux olympiques

C’est un des sympathiques challenges à suivre cette année. Celui de la Finlandaise Maija Oravamaki, 34 ans. Avec un temps de 2 h 40 mn 51 s à Hambourg et une 18 ème place au final, elle a manqué son ticket pour Pékin. Elle viendra donc chercher celui-ci sur le marathon de la Liberté. Elle devra pour cela s’approcher de son record : 2 h 35 mn 37 s.

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