Cross-country - ChE : Les Bleus dans le flou
Publié le samedi 9 décembre 2006 à 09h41min
La France ne se présente pas dans des conditions optimales pour aborder les championnats d’Europe, qui débuteront dimanche à San Giorgio su Legnano, près de Milan.
L’or obtenu par les hommes et le bronze décroché chez les femmes lors de la compétition par équipes seront bien compliqués à confirmer. Parmi les favoris, l’ukrainien Sergueï Lebid visera un septième titre individuel.
L’équipe féminine française semble la plus handicapée, puisque, jeudi, elle a perdu Hanan Farhoun, écartée pour raison médicale, ainsi que Bouchra Ghezielle, exclue pour raison disciplinaire par la fédération française d’athlétisme (FFA). « Les filles sont toujours motivées, mais il s’agit effectivement de deux de nos meilleurs éléments. Et ça pourrait changer nos ambitions », a confié Patricia Djaté, responsable du demi-fond et du cross.
Leurs homologues masculins, vainqueurs des trois précédentes éditions, ont vécu une préparation moins mouvementée, avec un groupe qui comprend quatre des six médaillés d’or de Tilburg. Pourtant, selon le vétéran (37 ans) Driss Maazouzi, également troisième en individuel en 2004 et 2005, « l’équipe est moins forte qu’en 2005 ». Le stéphanois fait allusion ici à l’absence de Bouabdellah Tahri, quatrième l’an dernier, mais aussi aux résultats mitigés des bleus lors des épreuves de préparation.
L’espoir Julie Coulaud
Le champion du monde 2003 du 1500 m s’applique ce constat à lui-même, puisqu’en raison d’un problème au talon d’Achille droit, il n’a couru que le cross d’Alonnes, le 19 novembre, en ne prenant que la onzième place. Ce constat pessimiste n’est pas partagé par Patricia Djaté. « En 2004 non plus, Bob Tahri n’était pas là. Je ne crois pas que le niveau de l’équipe est plus faible. Le niveau est homogène et élevé ». Du côté des principaux adversaires, l’Espagne, dauphine des bleus en 2005, fait figure de principal danger.
Pour la France, les espoirs d’une médaille individuelle reposeront sur les épaules de la jeune (24 ans) Julie Coulaud, qui a dominé les cross de la RATP et de Sud-Ouest, à une semaine d’intervalle. Si elle sait gérer la pression, elle pourrait profiter des absences de la néerlandaise Lornah Kiplagat et de l’allemande Sabrina Mockenhaupt, les deux premières de l’édition 2005.
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