Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Athlétisme » Interview d’Arron : « J’ai franchi un cap »

Interview d’Arron : « J’ai franchi un cap »


Publié le mercredi 3 août 2005 à 16h06min

agrandir

Briser la malédiction qui pèse sur elle lors des grands rendez-vous. Voilà l’objectif que s’est fixé Christine Arron en vue des mondiaux d’athlétisme qui se dérouleront du 6 au 14 août à Helsinki en Finlande. Invaincue cette saison en Golden League, la guadeloupéenne aborde la compétition avec sourire et confiance. A presque 32 ans, la recordwoman d’Europe du 100 m a toujours faim de médailles. Sur le sprint comme sur le 200 m, la reine Christine veut retrouver de sa superbe. Et tirer définitivement un trait sur le fiasco des JO d’Athènes.




On a coutume de dire que l’année post-olympique n’est pas facile à gérer. Est-ce le cas vous concernant ?

Pour moi c’est une année comme une autre. Je ne ressens pas de contrecoup par rapport aux jeux olympiques. C’est vrai que j’ai été déçu après les JO (Christine Arron avait été éliminée en demi-finale du 100 m, ndlr). Juste après, c’était difficile de reprendre l’entraînement, mais cela n’a pas duré.

Allez-vous être sacrée championne du monde du 100 m à Helsinki ?

Je l’espère, je me suis préparée pour. Je vais arriver à Helsinki avec l’expérience des grands rendez-vous. Avec les années qui passent, je me sens plus sereine, plus confiante. Je me sens bien à l’entraînement. Je pars aux mondiaux pour ramener des médailles. Sur 100 m mais aussi sur 200 m.

Justement, Pensez-vous posséder plus de chances de remporter une médaille sur 100 m ou sur 200 m ?

Sur les deux ! Je place les deux courses sur un même plan. J’ai autant envie de réussir sur 200 m que sur le sprint. C’est vrai que le 100 m c’est ma course, mais j’aime aussi le 200 m. Les deux distances demandent des qualités et des sensations différentes, mais j’ai envie de briller dans les deux compétitions. Je me suis entraînée dur pour réussir celà. J’ai fait beaucoup de foncier, beaucoup de musculation cet hiver dans ce but-là.

On dit souvent que vous êtes votre principal adversaire. Est-ce que ce sera le cas pour le 100 m d’Helsinki ?

Ce serait bien si je n’avais que moi-même pour seule adversaire ! Plus sérieusement, je pense que ce sera une compétition très serrée. Il y a quatre ou cinq filles qui peuvent remporter le titre. Sans compter de possibles surprises. A l’image de la championne olympique à Athènes (La biélorusse Yuliya Nesterenko, en 10’’93, ndlr), qui a disparu de la circulation depuis...

Quel est votre sentiment concernant vos dernières sorties ?

La toute dernière (elle a remporté le 100 m du meeting d’Oslo comptant pour la Golden League, vendredi 29 juillet, ndlr), me satisfait pleinement. J’étais malade, je ne savais pas si j’allais prendre le départ. J’ai eu du mal à démarrer, mais tout s’est ensuite bien passé.

Qu’avez-vous changé dans votre préparation depuis les JO d’Athènes ?

Quelques petites choses. J’ai fait un peu le vide autour de moi. En fait, je ne fonctionne pas différemment, mais mieux. J’ai volontairement choisi de continuer à m’entraîner avec Guy Ontanon, par exemple. J’ai confiance en lui et en ses méthodes. Le fait de rester dans le même groupe, avec lequel je fonctionne depuis deux ans, me renforce. C’est vrai que nous avons eu à régler quelques différends, mais le travail réalisé me satisfait entièrement.

Vous sentez-vous plus forte que pour les mondiaux de Paris en 2003, où vous avez fini sixième du 100 m ?

Incontestablement oui. Comme je vous l’ai dit, j’ai effectué une préparation hivernale complète, ce qui n’avait pas pu être le cas en 2003. Je pense donc avoir franchi un cap. Je me suis renforcée. Même si, malgré tout, j’étais en forme il y a deux ans, à Paris...

Quelles sont les chances françaises concernant le 4x100 m ?

Je crois qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles. Très honnêtement, cela va être compliqué d’obtenir une médaille. Il ne faut pas rêver. Individuellement, les filles ne sont pas rapides. A partir de là, même si on effectue la meilleure préparation technique qui soit, on ne peut pas prétendre à quelque chose.

L’absence de Muriel Hurtis se fait-elle ressentir ?

Oui, c’est très dommage. Elle manque au relais. C’est un élément important en moins.

Et celle de Sylvianne Félix ? (qui a refusé de participer au relais pour raisons personnelles, ndlr)

C’est différent. Honnêtement, ce n’est pas une bonne relayeuse, donc je ne regrette pas qu’elle ne soit pas présente. Je vous le dis franchement, je ne me sens pas en phase avec elle, c’est tout. Aux derniers championnats d’Europe, on a failli être disqualifié à trois reprises à cause de mauvaises transmissions de témoin. A Athènes, j’ai dû freiner à mort pour ne pas sortir de la zone de passage. Elle n’est pas une bonne relayeuse, voilà ce que je pense...

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?