JO de la jeunesse : Le CIO choisit Singapour

Au terme du vote postal organisé sur un mois auprès des 105 membres du CIO habilités à se prononcer, la ville-état du sud-est asiatique a en effet, par 53 voix contre 44, devancé Moscou, un poids lourds olympique, organisatrice des Jeux d’été en 1980 et candidate malheureuse à l’accueil de ceux de 2012.

« Nous vivons un moment clé pour le mouvement olympique », a indiqué Mr Rogge après avoir annoncé le nom de la ville hôte lors d’une conférence retransmise en direct sur le site Internet du CIO. « Singapour a présenté un projet très prometteur. Il ne fait aucun doute que leur professionnalisme et leur enthousiasme seront essentiels au succès des JOJ », a-t-il ajouté.

Le projet de Singapour comprend 24 sites, dont quatre temporaires, pour un budget total de 75,5 millions de dollars (51,3 millions d’euros), soit moins de la moitié de la somme que Moscou envisageait de dépenser pour accueillir entre 3000 et 3500 sportifs. Comme aux JO d’été, 26 sports seront représentés mais avec des épreuves moins nombreuses et des variantes « jeunes » comme le BMX (cyclisme) ou la beach lutte.

Effort du peuple

Le verdict du CIO a provoqué des manifestations de joie dans la ville asiatique et l’enthousiasme du premier ministre Lee Hsien Loong : « Nous serons le centre d’une nouvelle ère de développement sportif pour l’Asie du Sud-Est », a-t-il estimé, soulignant que Singapour avait « travaillé très dur ». « C’était un effort national, mais plus que ça c’était un effort du peuple », a dit Mr Lee devant des milliers de supporteurs en rouge et blanc, les couleurs du drapeau national.

Singapour doit désormais s’activer pour préparer les Jeux en un temps record, étant donné le peu de délai imparti aux candidats lors de la décision de créer cette nouvelle compétition, en juillet dernier. « L’efficacité » était d’ailleurs le maître mot du dossier asiatique, loué par la commission d’évaluation du CIO pour « l’unité affichée par toutes les personnes concernées », par les JOJ, « son programme d’éducation innovant et dynamique ».

Car, plus encore que les « grands » JO, les JOJ entendent n’être pas seulement un rassemblement sportif. En demandant aux Olympiens de voter sa création, Rogge avait souhaité que cette compétition comprenne également des programmes éducatifs sur les valeurs olympiques, les bienfaits du sport ou les dangers du dopage, du surentraînement et de l’inactivité.