Marathon de Madrid : Victoires pour Bonsa Dida et Elizabeth Rumokol

Avec le thermomètre montrant une lecture idéale de 10° C au coup de pistolet, le rythme de la course masculine a été fixé par les lièvres, kényan, Evans Kipkoech et ougandais, Thomas Ayeko. Ils ont mené les principaux favoris au 5 km en 16’14" alors que le 10 km a été atteint en 30’39" avec 10 hommes toujours en lice.

Après un passage en 45’25" au 15 km, l’horloge a affiché un prometteur 1h04’02" à mi-course. À ce moment, il restait sept athlètes avec une chance de gagner : le quatuor éthiopien (Belete Mekonen, Abebe Negewo, Bonsa Dida et Seboka Negusse) plus le trio kényan (Hosea Maiyo, Nicholas Kipkemboi et Ronal Korir).

Comme prévu, la deuxième moitié de la course s’est avérée beaucoup plus difficile que la première en raison du profil de l’épreuve. En outre, le thermomètre avait déjà atteint 16° C et entravait les efforts des athlètes.

D’abord Negusse puis ensuite Korir ont perdu du terrain avec le groupe de tête avant le km30 (1h31’33"), toujours dans les temps pour battre le record du parcours de 2h09’15" réalisé en 2014. Peu de temps après, le groupe s’est réduit à quatre unités : Kipkemboi, Korir, Mekonen et Dida.

Le franchissement du km35 en 1h47’26" a clairement indiqué que le record du circuit ne serait pas battu aujourd’hui. Une fois que Mekonen et Kipkemboi ont quitté le groupe de tête, la course est devenue une bataille à deux entre Dida et Korir.

L’Éthiopien âgé de 22 ans, crédité d’une dixième place aux Championnats du monde de cross-country à Kampala en 2017, s’est débarrassé de Korir avec une facilité incroyable. Dida a régulièrement vérifié sa montre pour s’assurer qu’il était sur le point de descendre sous les 2h11’55", chrono qu’il a réalisé en ce début d’année à Mumbai.

Son passage au km40 en 2h03’28" suggérait un final en moins de 2h10’ mais finalement, il devait se contenter d’un record en 2h10’16".

Les poursuivants de Dida ralentissaient radicalement leur rythme vers la fin, à tel point qu’un revenant de l’arrière, Mekonen, a réussi à dépasser les kényans dans les 200 derniers mètres pour assurer un doublé éthiopien en 2h13’04" légèrement en avance sur le troisième, Korir, chronométré en 2h13’07".

Négative split pour Rumokol

Contrairement à l’épreuve masculine, la course féminine a débuté de façon assez calme avec huit femmes passant les premiers 10 km en 37’39".

La moitié de la course a été atteinte en 1h17’39", effaçant tout espoir de battre le record du parcours de 2h32’04", pour le groupe des six femmes avec les kényanes Elizabeth Rumokol, Diana Chepkemoi, Joan Kigen et Rodah Tanui plus les éthiopiennes Almaz Negede et Bedatu Hirpa.

Mais ce fut toujours l’athlète de 34 ans, Rumokol, qui fut la plus proche du lièvre. Après avoir couru confortablement tout au long de l’épreuve, elle a accéléré le rythme dans les cinq derniers kilomètres pour creuser un écart de quelques centaines de mètres sur ses rivales.

En coupant la ligne d’arrivée en 2h33’55", Rumokol est devenu la première vainqueur du marathon de Madrid à faire la deuxième moitié du tracé plus vite que la première (1h17’39" et 1h16’16").

Kigen a terminé deuxième en 2h34’41" tandis que Hirpa a pris la troisième place en 2h34’47".

* Article publié par Emeterio Valiente