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JO de Tokyo : Pas de spectateurs à cause du Covid-19


Publié le samedi 10 juillet 2021 à 10h17min

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Fin du suspense. Les Jeux olympiques de Tokyo, qui auront lieu du 23 juillet au 8 août, se dérouleront sans public. Il n’y aura « pas de spectateurs » dans les différents sites de l’événement, a annoncé jeudi la ministre des JO Tamayo Marukawa. La recrudescence des cas de Covid a conduit les autorités à prendre cette mesure drastique.




Les coups ne cessent de pleuvoir sur ceux qu’on surnomme désormais "les Jeux de la pandémie". Prévus du 23 juillet au 8 août prochain, les Jeux olympiques de Tokyo se dérouleront essentiellement à huis clos, face à la recrudescence du coronavirus au Japon. La capitale a signalé, mercredi, 920 nouvelles infections : un chiffre en hausse comparé au 714 comptabilisés la semaine dernière. "Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il n’y aura pas de spectateurs dans les sites à Tokyo", a déclaré la ministre des Jeux olympiques Tamayo Marukawa à l’issue d’une réunion avec toutes les parties prenantes aux JO, dont le Comité international olympique (CIO).

La plupart des sites des JO sont situés dans la capitale japonaise. Les compétitions se déroulant dans trois départements voisins (Chiba, Saitama et Kanagawa) seront aussi fermées au public, ont précisé ultérieurement les organisateurs. Des épreuves prévues dans d’autres départements, dont Fukushima et Miyagi (nord-est) ou Shizuoka (centre) accepteront des spectateurs, mais de façon limitée. Rien n’a été épargné à ces JO de Tokyo : de leur report d’un an l’an dernier au renoncement en mars de cette année aux spectateurs venant de l’étranger, une décision inédite dans l’histoire des JO là aussi.

Ces annonces interviennent quelques heures après la décision du gouvernement nippon de remettre en place un état d’urgence sanitaire à Tokyo à compter de lundi jusqu’au 22 août, un dispositif qui englobera ainsi toute la période des JO, alors que la ville recense actuellement environ 900 cas de Covid-19 par jour. "Je pense que nous pouvons organiser des Jeux en toute sécurité grâce à ces mesures", avait estimé plus tôt dans la journée le Premier ministre japonais Yoshihide Suga. "Nous devons renforcer les mesures pour éviter que les infections ne se propagent à nouveau dans tout le Japon, compte tenu de l’impact des nouveaux variants", avait ajouté Yoshihide Suga, alors que le variant Delta, plus contagieux, représenterait désormais environ 30 % des cas au Japon.

"Nous soutiendrons toutes les mesures qui permettent d’avoir des Jeux olympiques et paralympiques en toute sécurité pour les Japonais et pour les participants", avait aussi expliqué en début de soirée le président du CIO Thomas Bach, arrivé jeudi au Japon, mais obligé d’observer une quarantaine de trois jours. La présidente de Tokyo 2020, Seiko Hashimoto, a de son côté déclaré que "les JO de Tokyo devaient être une opportunité rare de ressentir le pouvoir du sport dans des stades pleins de supporteurs. Mais nous faisons face à une expansion de cas de coronavirus. Il est extrêmement regrettable que nous soyons contraints d’organiser cet événement d’une façon aussi limitée". Elle a aussi ajouté qu’elle était "vraiment désolée pour les détenteurs de billets et les résidents locaux qui attendaient les matchs avec impatience".

La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a estimé que ce choix était un "crève-cœur", tout en appelant le public à suivre les Jeux à domicile, "de manière sûre". Une décision sur le public aux Paralympiques (24 août-5 septembre) sera prise après les JO, a-t-elle précisé. Au Japon, les mesures d’état d’urgence sont beaucoup moins strictes que les confinements imposés ailleurs dans le monde, consistant surtout à demander aux bars et restaurants de fermer plus tôt et à limiter le nombre de spectateurs d’événements sportifs ou culturels. En juin, les organisateurs des JO avaient décidé d’autoriser les spectateurs locaux à 50 % des capacités d’un site, avec un plafond de 10000 personnes.

Mais ils avaient prévenu que ces restrictions pourraient être durcies, jusqu’à un huis clos, si la situation sanitaire s’aggravait de nouveau au Japon. "Le virus rebondit sans aucun doute à Tokyo"" a déclaré Norio Ohmagari, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies au Centre national pour la santé et la médecine mondiales, dans The Japan Times. Quelque 11000 sportifs sont attendus à Tokyo, où des mesures draconiennes anti-Covid ont été imposées pour tous les participants. Alors que l’archipel nippon a été relativement épargné jusqu’ici par la pandémie de Covid-19, avec environ 14900 décès officiellement recensés depuis début 2020, son programme de vaccination n’a accéléré qu’à partir de mai. Particulièrement vaccinosceptique, le Japon avait décidé de se laisser du temps avant de lancer sa campagne vaccinale.

À peine plus de 15 % de la population a été entièrement vaccinée jusqu’à présent et des experts craignent que le variant Delta ne provoque une nouvelle vague susceptible de submerger les hôpitaux du Japon, qui a déjà connu trois états d’urgence depuis l’année dernière. Le relais de la flamme olympique, qui a été interdit sur la voie publique dans la majeure partie du Japon, se déroulera également à huis clos à partir de vendredi dans la capitale, où des cérémonies très limitées sont prévues à la place jusqu’aux Jeux. Mardi, les organisateurs des JO avaient déjà annoncé qu’ils demanderaient au public de "s’abstenir" d’assister aux épreuves du marathon et de la marche, organisées à Sapporo (nord du Japon).

Sur le plan politique, ces Jeux olympiques pourraient coûter cher au Premier ministre japonais qui avait insisté, malgré l’opposition du public, pour organiser cette compétition. Il avait même été à l’encontre des recommandations formulées par le conseiller médical en chef, Shigeru Omi. Ce dernier avait déclaré que les JO, combinés avec les vacances d’été et la propagation de la variante Delta plus transmissible, pourraient entraîner une recrudescence des infections. "Les infections sont dans leur phase d’expansion et tout le monde dans ce pays doit comprendre à quel point c’est grave", a déclaré Shigeru Omi aux journalistes mercredi. "La période de juillet à septembre est la période la plus critique pour les mesures Covid-19 du Japon", a-t-il ajouté.


Voir en ligne : AFP

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