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Les obèses sont des champions

Publié le mardi 26 août 2008 à 20h57min

Pour les obèses, chaque geste coûte une fortune de calories, puisqu’ils doivent toujours bouger leur propre corps, plus lourd que la moyenne. Sans s’en rendre compte, certains développent donc des aptitudes de champions. Ce qui explique que s’ils réussissent à maigrir, ils sont en forme.

Pour être bon en sport, il faut faire du sport

C’est l’histoire d’un type à qui on demande : "Tu sais jouer au piano ?" et qui répond : "Je n’en sais rien. Je n’ai jamais essayé." Elle fait sourire parce qu’évidemment, dans le fait de savoir jouer d’un instrument de musique, il y a avant tout beaucoup de travail. Et les plus grands talents ne pourront jamais éclore dans un milieu où il n’existe aucun instrument de musique. Pareil en matière de sport. Pour être bon, il faut s’entraîner, certes, mais il faut d’abord avoir accès au sport. Et ce n’est pas le cas pour tout le monde. A partir de là, on peut être certain que, parmi les personnes sédentaires, se trouvent des immenses talents qui risquent de rester cachés à jamais faute de n’avoir jamais rencontré les conditions nécessaires à leur épanouissement.

Une question de poids

Chose curieuse, ce sera souvent les cas des individus les plus corpulents ! Sans le savoir, la majorité des obèses sont dotés en réalité d’un très gros "moteur" qui ferait d’eux des athlètes hors-normes... si seulement ils étaient moins lourds. Car les muscles sont là ! Le simple fait d’être capable de bouger une carcasse de plus de 100 kilos implique des qualités physiques au-delà de la moyenne. Lorsqu’il s’agit de courir, les comparaisons sont encore plus édifiantes. En matière de dépense énergétique, on estime qu’il faut compter en moyenne une calorie par kilogramme et par kilomètre parcouru. Ainsi une personne de 60 kilos dépensera 600 calories en courant 10 kilomètres (60 x 10). Mais la note monte à 700 calories si elle pèse 10 kilos de plus (70 x 10). Et ainsi de suite. Chaque kilo excédentaire durcit donc l’effort – cela se traduit d’ailleurs, pour les athlètes, par des performances moindres quand le poids augmente. Au marathon, par exemple, on estime qu’un kilo de plus ou de moins se traduit par un débours de trois à six minutes au temps final.

Plus on pèse, plus on dépense

Mais même à des niveaux plus modestes de performance, l’économie de course se trouve radicalement transformée. Imaginons le cas de deux personnes qui trottinent à du 14-15 kilomètres/heure (moyenne de 4 minutes au kilomètre). L’une pèse 60 kilos, l’autre 80. Des calculs permettent de déterminer que la personne la plus légère économise 5 calories à chaque minute d’effort ! Pour atteindre un niveau de dépense équivalent, la personne maigre devrait courir à du 20 kilomètres/heure (3 minutes au kilomètre). Tout cela pour dire que la corpulence transforme radicalement l’intensité d’un effort et que quelqu’un d’un peu enveloppé qui se livre à une activité physique, même modérée, parvient très vite à des niveaux de dépense physique comparables à ceux des athlètes efflanqués. A partir de là, on ne peut s’empêcher de fantasmer sur ce que donnerait un tel moteur sans tout le surpoids à trimbaler... Un champion !


Voir en ligne : E-Santé

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