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Leslie Djhone : « Une grande étape vers les Jeux »


Publié le dimanche 4 mai 2008 à 05h21min

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Absent des pistes cet hiver, Leslie Djhone en a profité pour optimiser sa préparation en vue des JO. Si son programme n’est pas bouclé, le quarter miler français sera présent au meeting Gaz de France, où il espère réaliser une belle performance.




Leslie Djhone, où en êtes-vous de votre préparation estivale ?

Le fait de ne pas courir cet hiver m’a permis de travailler tous les secteurs, mais surtout de prendre mon temps. Je suis actuellement en stage à Cannes (interview réalisé le 24 avril) où j’en bave un peu mais cela se passe bien. Après avoir effectué un gros travail foncier, on s’occupe plus particulièrement du spécifique et du travail du pied. Mon programme de reprise de la compétition n’est en revanche pas encore établi, même si on a quelques petites idées.

Vous êtes au moins certain de participer au meeting Gaz de France le 18 juillet, dans un stade qui vous tient à cœur…

Ce meeting est effectivement particulier car il est à Paris. Le public vient en nombre et c’est au Stade de France que j’ai disputé mes premiers championnats du monde. C’est surtout une course Golden League, donc très relevée. J’aurai l’occasion de me mesurer à l’élite mondiale du 400 m. Cette réunion sera une grande étape vers les Jeux. Elle est plutôt bien située dans le calendrier, ni trop tôt, ni trop tard. J’espère y faire une belle performance même si l’important reste évidemment d’être très fort à Pékin.

La piste dionysienne n’est pas réputée pour sa vitesse…

Jeremy Wariner y a fait moins de 44 secondes. Il ne faut pas trop se fixer là-dessus. Elle est ce qu’elle est mais la piste n’a jamais fait l’athlète.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?

C’est encore difficile de se projeter puisque je suis en plein travail. Mais je fais totalement confiance à mon coach (ndlr : François Pépin) pour m’emmener au meilleur de ma forme à Pékin. Tout est programmé pour réussir là-bas, même si certains facteurs peuvent me ralentir ou m’empêcher de le faire.

Comment vous sentez-vous par rapport à la même période les années précédentes ?

Forcément mieux que l’an passé, où j’étais blessé. Là, je touche du bois car tout se passe bien. Le but est de ne pas me blesser pour monter crescendo jusqu’aux Jeux Olympiques.

A l’issue de votre cinquième place à Osaka, vous aviez déclaré avoir « pigé » quelque chose. Qu’entendiez-vous par là ?

J’ai éprouvé de nouvelles sensations, sur lesquelles il est difficile de poser des mots. Je fais tout aujourd’hui pour les retrouver cet été. Je m’en rendrai mieux compte quand j’aurai repris la compétition. Les années se succèdent mais ne ressemblent pas toujours. Il faut voir comment se passe la première moitié de saison et on en tirera des conclusions. Je pense avoir gagné en maturité pour aborder les courses avec plus de sérénité.

Quelle sera votre objectif à Pékin ?

Faire mieux que ma cinquième place aux Mondiaux, donc aller chercher un podium. Mais il y aura beaucoup d’étapes à franchir avant d’y penser. Il faudra déjà faire une grande performance pour passer en finale. Beaucoup de coureurs vont vouloir tirer leur épingle du jeu et ce ne sera pas une partie de rigolade. Ce sera très intense. Pour l’instant, le but est d’y arriver dans les meilleures conditions, sans pépin physique et dans une forme optimale. Si tout est réuni, la médaille est envisageable. Il faudra certainement aller chercher le record d’Europe (44"33). Ce sera un minimum, comme c’était le cas cette année. J’aimerais également me faire moins peur que l’année dernière en réalisant plus vite les minima.

Un dernier mot sur Michael Johnson, présent pour les dix ans du meeting Gaz de France…

Il avait malheureusement déjà arrêté sa carrière quand j’ai commencé le 400 m. Il reste la référence. J’ai pu observer ses courses et sa façon particulière de courir à travers des cassettes vidéo. En devenant spécialiste de la distance, j’ai pu ensuite me rendre compte à quel point il était impressionnant. De ses records du monde, celui du 400 m est sans doute plus accessible. Jeremy Wariner a les jambes et la motivation pour le faire, et je l’en pense capable.

* Propos recueillis par Sylvain Coullon


Voir en ligne : Sport 365

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