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Marathon de Colmar : 4ème édition le 16 septembre 2018


Publié le vendredi 7 septembre 2018 à 00h28min

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À l’occasion du Marathon de Colmar organisé par l’association Courir Solidaire, des bénévoles du Colmar Marathon Club se porteront meneurs d’allure. Un poste méconnu et pourtant central dans les courses.




Dimanche 16 septembre, ils seront comme des phares dans la nuit. Quel que soit l’objectif de temps que se fixent les coureurs, les quatorze meneurs d’allure bénévoles du Colmar Marathon Club seront là pour les épauler.

Sur le semi-marathon, ils courront de manière à ce que les participants puissent atteindre les objectifs de temps suivants : 1h30, 1h40, 1h50, 2h ou 2h15. Sur le marathon, les objectifs proposés seront 3h30, 3h45, 4h, 4h15, 4h30 et 4h45.

Des devoirs de vacances

Mais qui sont ces sportifs qui « sacrifient » leur chrono pour permettre à d’autres d’établir le leur ? « Ce sont des sportifs qui ont l’habitude de courir plus vite que l’allure à laquelle ils doivent amener les gens », précise Éric Spaety, leur entraîneur. « Il leur faut donc apprendre à courir moins vite et à se caler sur le rythme qu’ils ont choisi pour le marathon ». Pour cela, ils s’entraînent dur, et ce depuis déjà plusieurs semaines : « Il faut de la régularité », s’accordent les coureurs. En cela, il s’agit d’une préparation toute spécifique. Jean-Marc, un marathonien aguerri, précise : « On se doit d’être encore plus rigoureux que les coureurs standard, même à notre niveau. Le jour J, on n’aura pas d’autre choix que d’être précis, fiables et de garder notre énergie tout du long ». Pourtant, « avec la canicule, ça a été compliqué de s’entraîner correctement cet été », explique Évelyne, qui courra le marathon en 4h30.

La plupart de ces meneurs continuent tout de même d’effectuer quatre à cinq entraînements par semaine, surtout ceux qui visent les temps les plus bas. Course longue, fractionné, trail… tout y passe. Des reconnaissances de terrain sont aussi nécessaires : « On est là pour anticiper. Si on sait qu’il va y avoir un pont ou une pente sur la route (il y en a une fameuse, celle de Katzenthal), on va peut-être changer un peu la foulée. S’il y a un point ravitaillement, il faut savoir combien de temps on compte laisser aux participants pour en profiter. Être de la ville, ça aide, puisqu’on connaît le chemin », déclare le meneur Philippe.

Cela fait trois ans que l’association Courir Solidaire fait appel à des bénévoles, d’abord des coureurs de l’agence Teamcom puis du Colmar Marathon Club, après avoir sollicité une équipe parisienne professionnelle la première année. « Le meneur d’allure effectue un travail de gestion, donc en fonction des difficultés du terrain, il devra adapter le rythme », confirme leur entraîneur. Raison de plus pour continuer de travailler avec les sportifs locaux.

En groupe, c’est toujours mieux que seul

De plus, « il ne faut pas oublier que le rôle du meneur d’allure est aussi de dynamiser le groupe de coureurs qui l’entoure, de les soutenir et de les rassurer », rappelle Éric Spaety. Et le soutien, ça les connaît : c’est en partie ce qui les fédère si bien.

« De toute façon, en groupe, c’est toujours mieux que seul. Même pour nous, quand on s’entraîne », estime Évelyne : « On se décourage moins facilement ». Véronique, semi-marathonienne, confirme : « Ça m’a fait beaucoup progresser d’être dans un club ». « Ça me motive plus à y aller parce que je sais qu’il y aura des gens avec qui je m’entends bien », complète Manu, meneur de tête du semi. « En ce qui concerne les participants, je me dis que courir en groupe, autour d’un meneur d’allure, ça doit les aider aussi ».

Beaucoup viennent nous remercier

« C’est une aventure qu’on vit tous ensemble avec les marathoniens », déclare Évelyne. « Bien sûr, on n’oblige personne à courir avec un meneur d’allure. Mais même pour ceux qui ne souhaitent pas en suivre un, au cours du chemin, ça peut les aider de se retrouver au milieu d’un groupe s’ils se sentent fatigués. Et puis, parfois, certains se sentent tellement bien qu’ils ont envie d’aller un peu plus vite et se disent que leur meneur les rattrapera éventuellement dans la foulée ». « À la fin de la course, beaucoup viennent nous remercier pour l’objectif qu’on leur a fait atteindre, ou simplement pour le bon moment passé ensemble », apprécient-ils. « Même sous la pluie ».

Sans compter que, pour eux aussi, c’est une belle expérience sportive. « Le niveau a fortement augmenté en termes chronométriques entre la première et la troisième édition », affirme Manu. « Il y a plus de monde et, après avoir fait une édition, beaucoup reviennent pour les suivantes, avec de l’entraînement dans les pattes ». De quoi, qui sait, les dépasser un jour.

* Plus d’infos sur marathon-colmar.fr

* Article publié par Lola Collombat


Voir en ligne : L’Alsace

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