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Marathon de Rio de Janeiro


Publié le dimanche 7 juillet 2013 à 00h00min

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Bonjour à tous

Me voici donc en piste pour le marathon de Rio de Janeiro, 6ème étape dans mon challenge qui est de courir un marathon sur les 7 continents. Il ne me restera donc plus qu’à aller courir en … Antarctique pour boucler la boucle. Rendez-vous nous est donné à Roissy par Endurance Shop Tour, l’organisme s’occupant de notre voyage, sauf qu’ils ne sont pas là. En effet, vu notre tout petit nombre (6), nous serons juste accueillis et accompagnés, sur place, par les guides locaux. Après un vol d’environ 11h, nous arrivons, au petit matin, à Rio de Janeiro ou notre guide, Frias, nous attend. C’est là que je ferais la connaissance de 4 autres personnes du groupe, la 5ème nous attendant déjà à l’hôtel.

Notre lieu de villégiature se trouvant près de la plage de Copacabana, nous entamons une balade avant la réception de nos chambres. Il fait déjà bien chaud, nous ne devrions pas être déçus, côté météo, pour le marathon. Beaucoup de marcheurs, coureurs et cyclistes de tous âges sur la piste cyclable qui longe la plage. Nous cherchons un coin d’ombre pour déjeuner avant d’entamer notre 1ère excursion au Corcovado. Après une ascension en funiculaire, nous pourrons admirer, en son sommet, la statue du Christ Rédempteur, l’un des principaux symboles de la ville et du pays et l’une des 7 nouvelles merveilles du Monde. Sur le chemin du retour, arrêt dans un hôtel ou nous dégusterons l’une des boissons locales, la caipirinha, sur la terrasse panoramique qui nous offrira une superbe vue de la côte.

Après une bonne nuit réparatrice, sur les dernières 48 heures, je n’avais pas beaucoup dormi, j’effectue une petite mise en jambes d’une trentaine de minutes le long des plages de Copacabana et Ipanema : ayant emmené mon appareil photo, j’aurais l’occasion d’immortaliser un magnifique lever de soleil. Ensuite, direction le Mont du Pain de Sucre, pic situé à 396 mètres d’altitude. La 1ère partie de l’ascension, nous l’effectuerons à pied à travers une forêt luxuriante sur des pentes abruptes (bonne préparation pour l’effort du lendemain). Et la fin du trajet sera faite en téléphérique. Ça vaut le détour : la vue est splendide. A 20h, Freias nous emmène pour la traditionnelle pasta party dans un restaurant italien.

La course

Réveil à 4h. Nous avalons un petit déjeuner succinct puis nous partons, en minibus, vers le site de départ du marathon. Nous sommes 4 (Alain et Bernard, V3 en excellente forme, Romain, jeune marathonien sénior et moi-même) de notre petit groupe à participer à l’épreuve. Après moults changements de direction, nous arrivons enfin sur les lieux : heureusement que nous étions partis de bonne heure. Du coup, pas d’échauffement. Je décide de partir avec Romain pour l’emmener sur une base de 12 km/h. Peu de déguisements, la chaleur (plus de 30° sur la fin) en a surement dissuadé plus d’un. Quelques 4000 coureurs s’élancent. Nous sommes placés devant. De ce fait, pas de bousculade, nous partons dans le bon rythme. Romain ayant son ravitaillement en eau personnel, je perds pas mal de jus à le rattraper après mes arrêts aux stands. Les ravitos sont essentiellement liquides (eau + glucose), juste un gel au km30 mais, habitué à cela sur les marathons anglo-saxons, j’avais prévu en conséquence. Si bien qu’au km18, je le laisse partir et je fais ma course. Je le reverrais … à l’arrivée. Je dois dire que le parcours est assez monotone et ennuyeux : de longues lignes droites le long de la mer, avec ou sans ombre, des tunnels, … La 1ère difficulté survient vers le km22 avec la montée d’une côte, pas très pentue. La seconde grimpette sera d’un autre acabit. Elle se présente au km28.

Ayant visualisé la seconde partie du tracé dans le minibus, je sais qu’elle est assez longue (environ 2 km) et qu’il faudra bien gérer l’effort. Ce que je m’applique à faire. Je suis toujours sur les bases de 3h30 au km30. On aborde maintenant les dernières longues lignes droites longeant les plages de Leblon, Ipanema et Copacabana. On commence à voir du monde mais ils sont plus préoccupés à traverser la route, parfois, sans regarder (tu m’étonnes, c’est quoi, ces cinglés qui courent par plus de 30°) pour profiter d’un bon bain. C’est là que j’ai un peu lâché prise avec le chrono. J’ai, maintenant, le pain de sucre en point de mire et je sais que ça sent bon l’écurie. Encore 4-5 km avant de rallier l’arrivée. Nous rentrons un peu dans les terres avant d’en finir le long de la plage de Flamengo. Le speaker est en plein milieu de la route, je dois faire un écart pour franchir la ligne que je passe en 3h34’05’’, ce qui me classe 489ème sur 3992 arrivants. Remise de la médaille puis je vais vite me mettre à l’ombre en attendant les copains. Romain a conclu son marathon en 3h29’41". Alain et Bernard termineront respectivement en 4h17’ et 5h15’. Le retour à l’hôtel est folklorique : avec notre guide, nous allons chercher notre minibus une bonne demi-heure avant de s’extraire difficilement des bouchons. Sans eux, je crois que nous serions encore là-bas. Repos l’après-midi avant de tester les spécialités culinaires du coin (jusque là, nous avions été prudents avant d’aborder le marathon).

Suite et fin du séjour

Le lundi matin, après un petit décrassage d’une demi-heure, c’est parti pour la visite du jardin botanique, jardin qui abrite plus de 5000 variétés de plantes venues du Brésil et du monde entier sur ses 140 hectares de parc. Ensuite, ça sera ce qu’on pourrait appeler la grande bouffe. Le midi, direction la casa da feijoada pour la dégustation du plat national, sorte de cassoulet préparé avec des haricots noirs et de la viande de porc, servi avec du riz, de la forofa (semoule de manioc frite dans du beurre ou de l’huile) et de la couve (espèce de chou vert) : vous comprenez maintenant pourquoi nous avons attendu l’après-marathon pour effectuer les tests culinaires. 4h de récup et nous voilà reparti au restaurant Carretao Ipanema, spécialisé dans les viandes et grillades : succulent. Pour clore la soirée en beauté, Freias nous fait découvrir un spectacle de danses brésiliennes dans une ambiance de carnaval.

Le mardi matin, le temps est mitigé (pour la 1ère fois du séjour), quelques dernières photos avec Bernard le long de la plage de Copacabana puis c’est le départ vers la ville de Paraty. Véritable bijou architectural, Paraty est l’une des villes coloniales les mieux préservées du Brésil. 4h de route fastidieuses sur de routes sinueuses sous la pluie mais ça vaut le coup. Une petite ville, en partie piétonne, encore rythmée par les voitures à cheval dans les rues pavées et l’arrivée des voiliers à deux mâts au port. Nous serons hébergés dans une pousada. Ce n’est pas le grand luxe mais ça nous a fait découvrir le style colonial des demeures de l’époque.

Mercredi, jour de la croisière, encore une fois, nous avons de la chance avec la météo, la journée n’en sera que plus agréable. Sur une goélette, nous sillonnerons l’océan atlantique, avec quelques arrêts sur de petites iles et un déjeuner en mer. Une bien belle excursion avec baignade au milieu des poissons.

Jeudi matin, c’est l’heure de rentrer au bercail. Après le petit déjeuner, une longue journée de transfert nous attend. Retour à Rio pour prendre l’avion qui nous ramènera à Paris.

Impressions

Pour la course en elle-même, ça ne restera pas mon meilleur souvenir. Comme dit plus haut, un tracé assez insipide. Comme à Tahiti, un décor paradisiaque mais ça ne sauve pas tout. La satisfaction, malgré tout, d’avoir bouclé un marathon sur un 6ème continent (j’étais venu pour ça à la base). Par contre, en ce qui concerne le séjour en lui-même, j’en suis satisfait : de beaux sites à voir, une population sympathique et, contrairement à tout ce que j’ai pu entendre avant mon départ, pas de problèmes particuliers avec les autochtones, étant entendu qu’il faut se comporter avec respect et prudence quand même. Un bon petit groupe, ou nous nous sommes immédiatement très bien entendus : la preuve, nous avons déjà le projet de recourir ensemble à l’étranger (marathon de la Havane) en 2014. Et, la chance d’avoir côtoyé Freias, un très bon guide, qui a parfois résolu avec succès quelques approximations de l’agence.

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