Marathon de Tokyo
Publié le dimanche 23 février 2014 à 00h00min
Bonjour à tous
Souhaitant courir toutes les étapes du World Marathon Majors, regroupant les courses majeures annuelles de marathon, j’apprends, l’année dernière, que Tokyo va intégrer ce cercle très fermé. C’est donc naturellement que je me tourne, en ce début d’année, vers cette destination.
Coté entraînements, la préparation s’étant parfaitement passée, je me reprends à rêver secrètement à un chrono sous les 3h. Pour tout dire, mon entraîneur y croit plus que moi.
Rendez-vous nous est donné à Roissy par Sportifs à Bord, l’organisme s’occupant de notre voyage. Je ferais le déplacement avec 3 coureurs chevronnés : Chantal, Jean et Pascal. Un groupe venu tout droit de Martinique partagera également notre séjour. Après un vol d’environ 12h à bord de l’A380, nous arrivons, en matinée, à Tokyo ou notre guide, nous accueille. Nous allons déjeuner dans un restaurant typique avant d’aller, en début d’après-midi, retirer nos dossards. La visite de l’expo marathon sera succincte car il y règne un énorme brouhaha et je ne serais pas mécontent de regagner le bus qui nous emmènera à notre hôtel. Réception des chambres que je partagerais, comme à Québec 2008, avec Jean. Nous allons ensuite dîner dans un restaurant de l’hôtel. N’ayant pas beaucoup dormi dans l’avion, je suis assez pressé d’aller me coucher.
Samedi matin, aux aurores, je pars faire une petite mise en jambes. Les sensations sont parfaites, ça faisait même un certain temps que je n’avais pas été aussi bien avant une épreuve : de bon augure pour le lendemain ?
La suite de la journée sera consacrée au tourisme : face à notre hôtel se situe le siège du gouvernement métropolitain de Tokyo. La particularité de cet édifice réside dans le fait qu’il s’y trouve un observatoire à l’accès gratuit au 45ème étage, point qui nous offre une vue panoramique de la ville. Nous ne manquerons pas d’y retourner plusieurs fois car on peut y apercevoir, au loin et par temps clair, le Mont Fuji. Malheureusement, ça sera sans succès pour nous. Déjeuner dans le quartier ou nous logeons, Shinjuku. Plus précisément dans le Golden Gai, qui est constitué de ruelles étriquées, trop étroites pour y faire passer même une petite voiture : expérience qui vaut vraiment le détour. L’après-midi, nous ne visiterons que les jardins extérieurs du Palais Impérial de Tokyo, celui-ci n’étant ouvert au public que 2 jours par an (le jour de l’anniversaire de l’empereur et Pour le Nouvel An). En soirée, place à la pasta-party au restaurant Saizariya Shinjuku que l’on pourra qualifier d’atypique car on mangera un peu de tout et les pâtes arriveront au moment ou nous étions bien gavés.
La course
Dimanche matin, lever matinal. Premier réflexe, je tire les rideaux pour découvrir le ciel. Point positif, il ne pleut pas. Il semble faire frais quand même et il y a du vent. Petit déjeuner et photo de groupe puis nous rejoignons le départ qui se trouve…au pied de l’hôtel. Léger échauffement avant de regagner les sas qui sont au nombre de dix. N’ayant pas réussi à obtenir un dossard préférentiel, je serais positionné dans le second. Le départ sera donné à 9h10. Mes prévisions étaient justes : du vent et une température très fraîche. Nous sommes environ 36000 au départ. Le parcours est roulant mais j’ai repéré que les 5 derniers km, avec quelques passages de ponts, peuvent nous faire mal. On démarre en marchant, certaines personnes dans le 1er sas bouchonnent : je ne sais pas vraiment ce qu’elles font dans le sas préférentiel ? Ne voulant pas trop slalomer, j’ai perdu un peu de temps : passage au km5 en 22’45. Je vais revenir progressivement pour passer le semi en 1h29’30. Pile dans le tempo. Il y a une foule immense qui nous encourage, quelques groupes musicaux sont là également pour mettre de l’animation. Avec l’expérience, je ne me laisse plus griser par l’ambiance et profite de l’abri des autres concurrents au maximum.
A ce moment-là, je n’ai aucune marge de manœuvre mais je suis encore bien et me dis que c’est encore possible. Nous traversons de nombreux quartiers de la capitale nippone et passons à côté de multiples monuments. Honnêtement, pris par la course, je ne reconnaîtrais que le seul Temple Asakusa Sensoji, que nous visiterons le lendemain. Jusqu’au km35, je ne vais pas perdre grand-chose mais suffisamment pour voir s’éloigner les moins de 3h. Les difficultés annoncées sur le final auront raison de mes dernières forces. Arnaud, du groupe des martiniquais, m’a maintenant rejoint et nous nous soutiendrons mutuellement pour franchir la ligne à quelques secondes d’intervalle. Je termine donc en 3h02’ tout rond. Nous sommes approximativement 34000 arrivants. Mais, à l’instar de Pékin et de beaucoup de pays asiatiques, difficile d’obtenir un classement général. Peut-être recevrais-je un diplôme ? Remise de la médaille et retour à l’hôtel en navette, en attendant les copains Jean, Chantal et Pascal. Pour l’anecdote, Jean bouclera son 244ème marathon, Pascal son 191ème et Chantal son 98ème. Chapeau à tous les 3.
Suite et fin du séjour
L’après-midi sera consacrée au repos. En début de soirée, direction le restaurant Ginza Hageten. Au menu, un dîner Tempura : il s’agit de variété de légumes, viandes et poissons les plus hétéroclites en friture parfois surprenant et toujours délicieux.
Lundi matin, nous sommes débout de bonne heure : pour ceux qui le souhaitent, un départ en taxi est prévu pour aller au marché aux poissons de Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du Monde. Nous n’avons pas accès à tout le marché, notamment les ventes aux enchères de thon, mais ce qu’on y voit est déjà très intéressant. Retour à l’hôtel ou une visite plus complète de la ville nous attend : montée à la tour Eiffel de Tokyo (à ne pas confondre avec la Tokyo Skytree). Sans chauvinisme, elle est bien moins belle que la notre. Ensuite, nous contemplerons le sanctuaire Meiji, plus grand lieu de culte shintoïste du pays ou l’on célèbre de nombreux mariages et cérémonies. L’après-midi, nous continuerons notre périple avec le temple Asakusa Sensoji, temple bouddhiste et plus vieux temple de Tokyo (que j’avais repéré durant le marathon) ainsi que les quartiers d’Asakusa et d’Akihabara.
Mardi, une excursion à Nikko nous est proposée. Ville située à environ 2h30 de bus de Tokyo et 600 m d’altitude, elle fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999. Ça vaut le déplacement, notamment en raison des fortes chutes de neige qui nous ont précédées : les paysages sont superbes. Visite du sanctuaire Toshugu, situé dans le parc national de Nikko, en fin de matinée. Déjeuner typique puis direction le lac Chuzenji, ou nous essuierons une tempête de neige, et nous terminerons par les chutes de Kegon qui figurent parmi les 3 plus hautes chutes d’eau du Japon.
Mercredi, dernier jour du séjour, nous avons toute la journée de libre pour flâner dans la capitale nippone. Nous profiterons du métro et du taxi pour nous déplacer plus aisément. Le retour vers Paris se fera sur un vol de nuit.
Impressions
Un superbe voyage en Asie (j’avais déjà adoré Pékin et ses environs). Un peuple japonais poli, souriant et disponible. Côté chrono, un temps proche de mon record de 2010 et que je n’espérais plus trop. Du coup, me voilà reparti dans ma quête des moins de 3h à Tours puis, probablement à Chicago en 2015.
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