Marc Raquil : Je suis de retour
Publié le mardi 20 juin 2006 à 18h44min
Il n’a pas encore retrouvé l’allure et la vitesse qui en avaient fait un médaillé mondial en 2003. Mais Marc Raquil a profité du meeting de Strasbourg, lundi soir, pour refaire parler de lui. Deuxième de la course, en 45’’66, derrière le Zimbabwéen Young Talkm Niongany (45’’29), l’élève de François Pépin a signé un excellent chrono, malgré la pluie. Un retour en forme qui annonce peut-être une grande saison.
Un chrono de 45’’66 aussi tôt dans la saison, sous la pluie, dans un meeting national. On imagine que ce résultat vous satisfait...
Marc Raquil : Oui, je suis content, je ne vais pas dire le contraire. L’an passé, j’étais bloqué à 45’’80. Et cela fait longtemps que je n’ai pas couru aussi vite si tôt dans la saison. Les conditions n’étaient pas excellentes, c’est vrai, mais la piste est rapide, le vent n’était pas gênant, et l’adversité très intéressante. Mes sensations étaient bonnes. Tout va bien.
Comment s’est passée votre course ?
J’ai été surpris par le rythme imposé en début de course par les couloirs 5 (le vainqueur, le coureur du Zimbabwe, Young Talkm Niongany) et 6 (Brice Panel). C’est parti vite. Et je ne suis pas encore prêt à suivre ce genre de départ. Je n’ai pas le tempo. Mais, comme d’habitude, je suis revenu dans les 150 derniers mètres. Ma fin de course est bonne, c’est la mise en action que je dois travailler à l’entraînement.
Comment voyez vous la suite des évènements ?
Nous n’en sommes qu’au mois de juin. C’est à la Coupe d’Europe, à la fin du mois, qu’il faudra aller vite. Et surtout au meeting Gaz de France, le 8 juillet. Avec Leslie (Djhone), on veut réussir un truc au Stade de France. A la maison, devant notre public. Tous les deux, on y a des souvenirs très forts. Cette piste et ce stade nous ont souvent très bien réussi.
Vous allez courir la Coupe d’Europe ?
Je ne sais pas. Il avait été prévu que Leslie fasse le 400 m de la Coupe d’Europe. Mais j’apprends que ce 400 m de Strasbourg servait de sélection. On verra, donc. Si je dois courir, je le ferai. Mais, dans tous les cas, on veut réussir quelque chose au relais. Il faut regarder au-delà de cette Coupe d’Europe, vers la Coupe du Monde, en fin de saison. Le 4x400 m français a un gros potentiel. On aimerait bien représenter la France en Coupe du Monde.
Est-ce le retour du grand Raquil ?
Peut-être. Cela fait deux ans que j’essaye de revenir. Alors, bien sûr, j’aimerais bien y parvenir cette année, même si j’espère surtout retrouver mon niveau de 2003 l’an prochain, pour les championnats du monde à Osaka. Cette saison, je voudrais me montrer régulier entre 45’’ et 45’’30. Il le faudra pour réussir quelque chose aux championnats d’Europe de Göteborg.
Comment se présente le 400 m, cette année, en Europe ?
La hiérarchie n’est pas encore très établie, mais les places seront chères pour entrer en finale à Göteborg. Les Anglais seront forts, au moins deux d’entre eux. Il y a aussi un Italien en plein progrès. Et les Polonais, comme d’habitude. En faisant le compte, et en y ajoutant les Français, on arrive très vite à huit noms pour remplir tous les couloirs de la finale.
Aujourd’hui, vous avez le sentiment d’être à l’heure dans votre tableau de marche ?
Oui, car c’est en juillet qu’il faudra aller encore plus vite. Et je dois en être capable car j’ai allongé les distances, cette année, à l’entraînement. J’ai partagé pas mal de séances avec Mehdi Baala. J’ai effectué un travail proche de celui d’un coureur de 800 m. Ma vitesse en a souffert, mais elle va revenir, progressivement, ces prochaines semaines. Et tout va se mettre en place.
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