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Triplé kenyan sans surprise entre Courseulles et Caen


Publié le lundi 14 juin 2010 à 15h14min

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Le Marathon de la Liberté, l’épreuve reine des Courants de la Liberté a consacré un podium kenyan. Prévisible tant la marge était impressionnante. Geoffrey Kiplagat Terer s’est comporté en favori.




Ici des majorettes, autre part une fanfare un peu martiale ce qui, tout compte fait, est assez approprié pour accompagner le rythme des coureurs, là des orchestres, un peu plus loin encore, un limonaire. Mais pas certain que les coureurs aient pu apprécier. Dès le coup de pistolet, six hommes se portaient en tête et à la sortie de Courseulles-sur-Mer, c’est-à-dire, après tout au plus six minutes de course, on avait dans ce petit groupe le futur vainqueur. Le peloton s’étirait au point qu’au dixième kilomètre, doublé en 31’40’’, le trou était devenu impossible à combler.

Le premier coup de théâtre intervenait au quinzième kilomètre quand Philip Makau-Muia, l’un des favoris, perdait quelques mètres. Oubliant un ravitaillement, le jeune Kenyan souffrait donc une première fois. « À ce moment, j’avais besoin d’eau ». Après quelques mouvements d’accordéon, il parvenait à recoller, mais il s’agissait indiscutablement d’une première alerte. Kalid En-Guady, vainqueur ici même l’an dernier, tenait la cadence imprimée par le lièvre de service et la délégation kenyane. Délégation qui allait jouer ensuite une stratégie d’équipe qui s’avérait fatale au Marocain au vingt-septième kilomètre. « J’ai compris qu’ils se relayaient et que le rythme imposé était, pour moi, trop difficile à suivre ». La victoire allait donc se décider entre les quatre hommes de tête.

Ce vingt-septième kilomètre allait être aussi l’endroit choisi par les féminines pour déclencher un nouveau coup de théâtre. En tête depuis le début, Valentina Poltavska se faisait rejoindre puis déposer par Margaret Wangui. Valentina Poltavska : « J’ai soudainement ressenti une douleur au tendon d’Achille. Mais je voulais finir absolument. Mais courir avec la douleur était devenu trop difficile. Je ne pouvais pas lutter, juste terminer, même sur une jambe ». Il est juste de dire que son temps de 2h50’ est loin, très loin de son record qui se situe à 2h38’.

Sélection à Périers-sur-le-Dan

Devant, le rythme ne baissait pas. Et c’est une petite côte, à l’entrée de Périers-sur-le-Dan, qui allait déclencher la bagarre finale. Martin Musembi : « J’ai été lâché mais je ne me suis pas affolé. J’ai contrôlé et quelques kilomètres plus loin j’ai réussi à revenir ». Nous en étions au trente-neuvième kilomètre : David Biwot et Philip Makau-Muia étaient à leur tour distancés. À quelques hectomètres de l’arrivée, Geoffrey Kiplagat Terer, le seul des hommes de tête à n’avoir pas connu le moindre petit souci, prenait une trentaine de mètres d’avance. La différence qu’il y avait sur la ligne d’arrivée.

À l’unisson, les coureurs kenyans remarquaient que « ce marathon, en raison notamment des très nombreux virages et des petites côtes qui se succèdent, était vraiment très difficile ». Il faut dire qu’avec sept kilomètres de faux-plat, l’épreuve calvadosienne est incontestablement exigeante. Mais comme le soulignait Martin Musembi, « nous sommes venus ici bien préparés ». Préparation qui, ajoutée à une stratégie d’équipe efficiente, s’est révélée d’une redoutable efficacité. Mais cela ne constitue pas une réelle surprise.


Voir en ligne : Ouest-France

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